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Maison Walter-Marriage

2070, Rue Jeanne-Mance, Montréal, Quebec, H3A, Canada

Formally Recognized: 1977/03/14

Maison Walter-Marriage; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Détail de la maison Walter-Marriage; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
No Image

Other Name(s)

n/a

Links and documents

Construction Date(s)

1889/01/01

Listed on the Canadian Register: 2009/08/04

Statement of Significance

Description of Historic Place

La maison Walter-Marriage, dont la façade est classée monument historique, est une habitation en rangée de style victorien autrefois bifamiliale construite en 1889. La façade à parement en pierre de taille à bossage compte quatre étages, incluant le soubassement dégagé et le toit en fausse mansarde couvert d'ardoise, et se divise en trois travées couronnées de lucarnes. La travée centrale présente un oriel à pans coupés aux deux premiers étages, surmonté d'un balcon à balustrade en fer forgé. Chacune des travées latérales comprend une entrée principale, placée au sommet d'un escalier droit qui mène au rez-de-chaussée surélevé. L'ornementation est assurée par des éléments en pierre de taille lisse (bandeaux, premier étage de l'oriel et chambranles) ainsi que par des éléments menuisés (corniches de l'oriel et du toit et chambranles des lucarnes). La maison Walter-Marriage est la dixième d'un ensemble de seize maisons victoriennes contiguës ou mitoyennes, qui réunit une maison et quinze façades classées. Cet ensemble est situé du côté ouest de la rue Jeanne-Mance, entre l'avenue du Président-Kennedy et la rue Sherbrooke, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal. L'édifice bénéficie d'une aire de protection.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de la maison Walter-Marriage repose sur son intérêt architectural. Cette maison, construite en 1889, est typique des résidences victoriennes en rangée érigées à Montréal à cette époque pour les familles aisées. Ces demeures bourgeoises étaient un substitut aux villas et aux grandes résidences individuelles devenues trop chères en raison du coût élevé des terrains. Habituellement conçues par des architectes, elles possèdent une ornementation élaborée qui emprunte à plusieurs courants et qui est représentative de l'architecture victorienne. La façade de la maison Walter-Marriage illustre ce type par son parement en pierre de taille à bossage, son élévation de quatre étages incluant le soubassement dégagé et le toit en fausse mansarde couvert d'ardoise, sa division en trois travées couronnées de lucarnes et son vocabulaire décoratif. La travée centrale présente un oriel à pans coupés aux deux premiers étages, surmonté d'un balcon à balustrade en fer forgé. Chacune des travées latérales comprend une entrée principale placée au sommet d'un escalier droit qui mène au rez-de-chaussée surélevé. Des éléments en pierre de taille lisse, tels le premier étage de l'oriel, les bandeaux et les chambranles, rehaussent la façade. L'ornementation est complétée par des éléments menuisés, dont les corniches de l'oriel et du toit et les chambranles des lucarnes à fronton ou à croupe. Ces composantes contribuent aux jeux d'avancées et de reculs, de symétrie et de répétition qui rythment l'ensemble auquel appartient cette façade.

La valeur patrimoniale de la maison Walter-Marriage repose aussi sur son intérêt ethnohistorique. Le traitement différent des étages correspond à la fonctionnalité intérieure d'origine, ce qui est une caractéristique des demeures bourgeoises victoriennes. Le soubassement abritait des services comme la cuisine et était desservi par une porte secondaire. Le rez-de-chaussée (l'étage noble), auquel mène l'escalier principal, et l'étage au-dessus étaient occupés par la famille propriétaire, tandis que les combles logeaient fort probablement les domestiques. Cette hiérarchie témoigne du mode de vie de la bourgeoisie, pour qui la maison est un symbole de réussite sociale et un lieu de préservation de l'intimité.

La valeur patrimoniale de la maison Walter-Marriage repose également sur son intégration dans un ensemble remarquable. Cette maison s'inscrit en effet dans une enfilade de seize résidences contiguës ou mitoyennes construites entre 1886 et 1890, du côté ouest de la rue Jeanne-Mance, sur un terrain au sud de la rue Sherbrooke présentant une forte dénivellation. Trois architectes bien établis à Montréal ont participé à cette réalisation, soit Alexander Cowper Hutchison (1838-1922), Alexander Francis Dunlop (1842-1923) et William McLea Walbank (1856-1909). La conservation de l'ensemble a été assurée par le classement en 1975 et 1977 de chacune de ses composantes importantes, dont la façade de la maison Walter-Marriage. La protection de façades uniquement était une première au Québec, sinon au Canada. Ce geste a assuré la sauvegarde du dernier groupe d'habitations de ce type dans le secteur du centre-ville au sud de la rue Sherbrooke et à l'ouest de la rue Saint-Laurent ainsi que d'un paysage urbain typique de Montréal et des grandes villes nord-américaines.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Character-Defining Elements

Les éléments caractéristiques de la maison Walter-Marriage incluent, notamment :
- sa situation dans un ensemble de seize maisons contiguës ou mitoyennes réunissant une maison et quinze façades classées;
- son implantation en recul de la rue;
- la division de la façade en quatre étages (soubassement dégagé, rez-de-chaussée surélevé et étage supérieur à parement en pierre de taille à bossage, fausse mansarde couverte d'ardoise) et en trois travées;
- les bandeaux en pierre de taille lisse et la corniche en bois à caissons flanquée de corbeaux;
- les composantes de la travée centrale, dont l'oriel à pans coupés de deux étages en pierre de taille à bossage et en pierre de taille lisse, ses trois baies rectangulaires à chaque registre, la porte-fenêtre à battants à arc surbaissé de l'étage supérieur, le balcon à balustrade en fer forgé et ardoise ainsi que la lucarne au chambranle menuisé à croupe;
- les composantes de chacune des travées latérales, dont l'escalier droit menant à la porte vitrée à imposte à arc surbaissé, la baie étroite de l'étage supérieur, les chambranles en pierre de taille lisse, la grande lucarne au chambranle menuisé à fronton et l'entrée du soubassement sous le perron.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1977/03/14

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Residence
Single Dwelling

Architect / Designer

Alexander Francis Dunlop

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92627-81345

Status

Published

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n/a

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