Home / Accueil

Pavillon Charles-Baillairgé

1, Avenue Wolfe-Montcalm, Québec, Quebec, G1R, Canada

Formally Recognized: 1997/06/19

Pavillon Charles-Baillairgé; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Marie-Claude Côté, 2003
Vue avant
Pavillon Charles-Baillairgé; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Marie-Claude Côté, 2003
Vue latérale
No Image

Other Name(s)

Pavillon Charles-Baillairgé
Ancienne prison de Québec
Musée national des Beaux-Arts du Québec
Prison des Plaines d'Abraham

Links and documents

Construction Date(s)

1861/01/01 to 1867/12/31

Listed on the Canadian Register: 2009/12/08

Statement of Significance

Description of Historic Place

Le pavillon Charles-Baillairgé, classé monument historique, est un ancien édifice carcéral construit entre 1861 et 1867. Le bâtiment en pierre d'influence néo-Renaissance présente un plan irrégulier. Le corps central, de plan rectangulaire, compte quatre étages et demi ainsi qu'un soubassement surhaussé et est surmonté d'un puits de lumière. Sa façade est percée d'un portail cintré. Une annexe rectangulaire à trois étages et demi est greffée au mur sud du corps central. Elle est couronnée d'une tour de guet octogonale à deux lanternes. Une aile latérale de plan en « T », à trois étages et demi, s'élève du côté est. L'ensemble est coiffé d'un toit brisé à croupes percé de lucarnes. Relié aux autres bâtiments du Musée national des beaux-arts du Québec, le pavillon Charles-Baillairgé est situé dans le parc des Champs-de-Bataille, dans l'arrondissement municipal de La Cité de la ville de Québec. Un site inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

Heritage Value

La valeur patrimoniale du pavillon Charles-Baillairgé repose sur son intérêt pour l'histoire de l'architecture pénitentiaire. Ce type d'architecture reflète les préoccupations de la société en matière de détention. Une réforme carcérale est proposée en Grande-Bretagne par le Britannique John Howard (1726-1790) en 1777. L'approche de celui-ci prône la séparation des détenus selon le sexe et la gravité de la faute, de meilleures conditions d'hygiène, un programme de travail ainsi que l'isolement rigoureux, devant favoriser leur réhabilitation. Elle donne lieu à une série d'expérimentations au début du XIXe siècle, notamment aux États-Unis. La prison d'Auburn (Auburn State Prison) dans l'État de New York, construite dès 1816, se caractérise par de longs enchaînements de cellules de petites dimensions, ouvertes sur des corridors servant de puits de lumière et de poste d'observation. Les prisonniers mangent et travaillent dans des salles communes, en silence, et dorment dans des cellules individuelles. La prison de Philadelphie (Eastern State Penitentiary) dans l'État de Pennsylvanie, dessinée par l'architecte John Haviland (1792-1852) et ouverte en 1829, est plutôt formée d'un bloc central d'où rayonnent des ailes composées d'un couloir longitudinal flanqué de cellules donnant sur l'extérieur. Les détenus mangent, travaillent et dorment seuls dans leur cellule. Ces deux modèles se répandent en Amérique du Nord et en Europe. Le plan du pavillon Charles-Baillairgé s'inspire fortement du système d'Auburn, tout en adoptant l'idée de Philadelphie d'un corps central surmonté d'un puits de lumière auquel se rattachent les différentes ailes. Le pavillon Charles-Baillairgé témoigne donc d'une nouvelle conception du rôle de la prison et marque une étape importante dans l'évolution de l'architecture pénitentiaire au Québec.

La valeur patrimoniale du pavillon Charles-Baillairgé repose également sur son intérêt architectural. Élevé de 1861 à 1867, l'édifice marque un point tournant dans l'évolution stylistique des prisons au Québec. Les prisons de la première moitié du XIXe siècle s'inspirent généralement du style palladien. Le pavillon Charles-Baillairgé s'en distingue par ses éléments empruntés à l'architecture de la Renaissance italienne, notamment le soubassement surhaussé, l'emploi de la pierre à bossage, la tour de guet formée de deux lanternes octogonales superposées, la corniche à modillons et les hautes fenêtres cintrées. Par ailleurs, l'édifice présente des caractéristiques modernes, dont l'emploi de tirants en fer masqués par des pièces métalliques ornées de grotesques ainsi que par la disposition des fenêtres de dimensions variées selon les fonctions des diverses sections plutôt que selon un souci d'ordonnance classique ou d'uniformité de l'ensemble. Le pavillon Charles-Baillairgé constitue donc un édifice avant tout fonctionnel, qui porte une ornementation sobre d'inspiration néo-Renaissance, inusitée dans l'architecture pénitentiaire de son époque.

La valeur patrimoniale du pavillon Charles-Baillairgé repose par ailleurs sur son association avec l'architecte Charles Baillairgé (1826-1906). Issu d'une dynastie de sculpteurs, de peintres et d'architectes, Baillairgé est l'auteur de nombreux lieux de culte, résidences et édifices institutionnels. À partir des années 1860, il travaille essentiellement à la supervision de chantiers pour le ministère des Travaux publics à Ottawa puis pour la cité de Québec, notamment grâce à ses compétences en génie civil. La prison conçue en 1860 constitue l'une des réalisations les plus importantes de Baillairgé en architecture publique, marquant une période charnière dans sa pratique.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Character-Defining Elements

Les éléments caractéristiques de l'implantation du pavillon Charles-Baillairgé comprennent, notamment :
- sa situation sur un terrain paysager dominant le fleuve Saint-Laurent, en retrait de la voie publique, au coeur du parc des Champs-de-Bataille;
- son intégration au Musée national des beaux-arts de Québec.

Les éléments caractéristiques du pavillon Charles-Baillairgé liés à son intérêt dans l'histoire de l'architecture pénitentiaire et à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- le volume, dont le corps central de plan rectangulaire de quatre étages et demi à soubassement surhaussé, l'annexe rectangulaire de trois étages adossée au mur sud du corps central, l'annexe de plan en « T » à trois étages et demi et à soubassement surhaussé greffée au mur est du corps central, le toit brisé à croupes surmonté d'un puits de lumière ainsi que la tour de guet composée de deux lanternes octogonales superposées;
- les matériaux, dont la maçonnerie en pierre de taille lisse et en pierre à bossage, la couverture en cuivre ainsi que les éléments architecturaux et ornementaux en pierre et en métal;
- les ouvertures, dont le portail principal (composé d'une porte à panneaux encadrée par des baies latérales et surmontée d'un tympan cintré vitré), les portes à panneaux (surmontées d'arcs surbaissés ou de linteaux), les fenêtres cintrées (certaines éclairant trois niveaux), les fenêtres rectangulaires à carreaux, les fenêtres en arc surbaissé, les lucarnes en appentis ainsi que les chambranles;
- l'ornementation sobre, dont la corniche à modillons, les pièces métalliques masquant les tirants en fer de la structure (ornés notamment de grotesques, de clés et de mains liées) et les bandeaux;
- les éléments structuraux intérieurs.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1997/06/19

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Leisure
Museum

Historic

Government
Correctional Facility

Architect / Designer

Charles-Philippe-Ferdinand Baillairgé

Builder

Thomas Joseph Murphy

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92827-81597

Status

Published

Related Places

n/a

SEARCH THE CANADIAN REGISTER

Advanced SearchAdvanced Search
Find Nearby PlacesFIND NEARBY PLACES PrintPRINT
Nearby Places