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Église de Saint-Romuald

Rue de l'Église (St-Romuald), Lévis, Quebec, G6W, Canada

Formally Recognized: 2004/02/05

Église de Saint-Romuald; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Église de Saint-Romuald; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Intérieur de l'église de Saint-Romuald; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Other Name(s)

n/a

Links and documents

Construction Date(s)

1855/01/01 to 1856/07/01

Listed on the Canadian Register: 2008/02/01

Statement of Significance

Description of Historic Place

L'église de Saint-Romuald, classée monument historique, est un lieu de culte de tradition catholique, construit en 1855 et 1856. Le plan de cet édifice en pierre est composé d'une nef rectangulaire à trois vaisseaux prolongée par un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. La façade-écran d'inspiration néoclassique est dominée par une tour centrale peu saillante surmontée d'un clocher et flanquée d'ailerons qui masquent partiellement la pente du toit à deux versants droits. Une sacristie en pierre d'une architecture éclectique, érigée en 1901, est greffée à l'abside. Elle présente un plan en « T » et est coiffée d'un toit à deux versants. Son mur est, aménagé en façade, comporte un avant-corps central surmonté d'un clocher. Une absidiole plus étroite en hémicycle est adossée au mur sud. Orientée face au fleuve Saint-Laurent, l'église s'élève sur un plateau. Elle se situe au coeur du noyau villageois de Saint-Romuald, un secteur de l'arrondissement municipal Les Chutes-de-la-Chaudière-Est de la ville de Lévis. À proximité s'élèvent le presbytère, qui est lié à l'église par un long chemin couvert, et l'ancien couvent.

L'église renferme 17 oeuvres d'art classées.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Romuald repose sur son intérêt artistique. L'intérieur est une combinaison exceptionnelle d'un décor peint et d'un décor sculpté aussi originaux que riches. D'une part, le décor peint constitue une oeuvre rare exécutée en 1868 et 1869 par une équipe d'artistes allemands rattachés au mouvement nazaréen et actifs aux États-Unis, composée de Wilhelm Lamprecht (1838-1922), Lang (1840-1914) et Wenceslaus Thien (1838-1912). Il présente une iconographie nouvelle. Les thèmes élaborés à partir de la vie de saint Romuald (voûte), de la jeunesse du Christ (fresques murales), de la Vierge (mur est) et de saint Joseph (mur ouest) sont représentés selon une approche narrative visant à instruire les fidèles. Ce décor peint, en plus de constituer l'un des premiers à orner une église du Québec, présente un état de conservation exceptionnel et figure parmi les rares de ce type à subsister tant au Canada qu'aux États-Unis. D'autre part, le décor sculpté se compose en partie de statues en bois représentant différents saints, créées par le sculpteur de Munich Johann Evangelist Riedmiller (1815-1895), qui se démarquent par leur qualité formelle et leur riche polychromie. Elles témoignent de l'importation au Québec, dans la seconde moitié du XIXe siècle, de sculptures religieuses en provenance d'Allemagne. L'église comporte aussi du mobilier liturgique et des sculptures exécutées dans les ateliers qui forment l'École de sculpture de Saint-Romuald. Ces ateliers, actifs pendant plus d'un siècle (des années 1870 aux années 1970), ont acquis une grande renommée, qui s'est même étendue à l'extérieur du Québec. L'église de Saint-Romuald illustre la qualité de leur production, notamment par les autels, exécutés par les sculpteurs Ferdinand Villeneuve (1830-1909) et Louis Saint-Hilaire (1834-1877) d'après les plans de l'architecte allemand Georg Schneider (1828-1897), la table de communion, la clôture de choeur et la chaire. Enfin, le décor intègre une statue de « L'Ange du Jugement dernier ». D'une qualité exceptionnelle, cette oeuvre, qui surmonte la chaire, compte parmi les rares figures sculptées remontant au XVIIe siècle au Québec; elle a même fait l'objet d'un timbre émis par Postes Canada.

La valeur patrimoniale de l'église repose aussi sur son intérêt architectural. L'édifice a été conçu par l'architecte Charles Baillairgé (1826-1906), descendant de la célèbre famille de sculpteurs, peintres et architectes. Elle témoigne de la vogue du néoclassicisme au Bas-Canada au XIXe siècle par son vocabulaire classique, notamment illustré dans la façade. La sacristie a, par ailleurs, été dessinée en 1901 par le prolifique architecte David Ouellet (1844-1915). Elle illustre son éclectisme ainsi que la popularité de ce courant auprès du clergé au début du XXe siècle. Ainsi, l'église et sa sacristie représentent deux courants architecturaux qui ont marqué l'architecture religieuse québécoise.

La valeur patrimoniale de l'église repose de plus sur son intérêt historique et son importance dans le paysage. Au début du XIXe siècle, l'industrie du bois connaît une grande effervescence dans la région de Québec. Les ouvriers s'établissent à proximité de leur lieu de travail, entre autres à Etchemin, un hameau alors compris dans la paroisse de Saint-Jean-Chrysostome. En 1852, les habitants font des démarches auprès de l'archevêque de Québec pour fonder une nouvelle paroisse, ce qui sera accepté l'année suivante. Orientée face au fleuve Saint-Laurent, l'église de Saint-Romuald s'élève sur un plateau. Elle constitue le principal élément d'un ensemble religieux comprenant aussi un presbytère et un ancien couvent. À l'instar des autres églises québécoises, elle est un point de repère et forme le coeur du noyau villageois.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

Character-Defining Elements

Les éléments clés de l'église de Saint-Romuald liés à son intérêt artistique comprennent, notamment :
- son décor peint d'une riche polychromie, dont les scènes de la vie du Christ, de la Vierge et de saint Joseph ornant le choeur et les collatéraux, les sept scènes en camaïeux de la vie de saint Romuald ornant la voûte du vaisseau central, la scène de saint Romuald au Paradis ornant le cul-de-four du choeur ainsi que les médaillons et la décoration ornementale exécutés au pochoir et en trompe-l'oeil;
- son mobilier liturgique, dont les trois autels composés d'un tombeau rectangulaire supportant un imposant tabernacle-retable, la chaire, les fonts baptismaux, la clôture de choeur et la table de communion;
- son décor sculpté, dont la statue de « L'Ange du Jugement dernier » surmontant la chaire, les statues de saints en bois polychrome du choeur et les statues de la nef;
- ses éléments d'architecture intérieure, dont la voûte en berceau du vaisseau central et celles des collatéraux séparées par des colonnes corinthiennes, les lunettes et les retombées des collatéraux, les pilastres corinthiens supportant l'arcade cintrée du choeur en partie aveugle et en partie percée de vitraux, ainsi que la tribune arrière.

Les éléments clés de l'église liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan composé d'une nef rectangulaire à trois vaisseaux prolongée par un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle et le toit à deux versants droits couronné d'un clocheton au-dessus du choeur;
- ses éléments d'inspiration néoclassique, dont la façade-écran dotée d'une tour centrale peu saillante surmontée d'un clocher et flanquée d'ailerons masquant en partie la pente du toit, ses ouvertures ordonnées (dont le portail central formé d'une porte à double vantail surmontée d'une imposte cintrée et inscrite dans une travée dorique à fronton triangulaire, les portails latéraux formés d'une porte à double vantail inscrite dans une travée d'ordre toscan, les trois baies cintrées en façade disposées à l'aplomb des portails et leur chambranle ainsi que les baies latérales cintrées), la corniche, les chaînes d'angle et le bandeau en façade interrompu par la baie centrale;
- ses matériaux, dont les murs en pierre de taille bouchardée, les détails en pierre de taille lisse, la couverture en tôle à la canadienne ainsi que le revêtement de tôle du clocher, du clocheton et des ailerons;
- la sacristie d'une architecture éclectique greffée à l'abside, dont le plan en « T », le mur est aménagé en façade comportant un avant-corps central flanqué d'un attique et surmonté d'un clocher abondamment orné, l'absidiole plus étroite en hémicycle greffée au mur sud, les murs en pierre de taille bouchardée, les chambranles ainsi que les chaînes d'angle et les bandeaux en pierre de taille lisse, le portail et les fenêtres d'esprit néo-roman incluant une suite de petites baies ornant l'absidiole, la couverture en tôle à la canadienne ainsi que la corniche formant des frontons-pignons.

Les éléments clés de l'église liés à son intérêt historique et paysager comprennent, notamment :
- sa situation sur un plateau, au coeur du noyau villageois de Saint-Romuald;
- sa relation avec le presbytère et l'ancien couvent;
- son orientation face au fleuve Saint-Laurent.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

2004/02/05

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Religion, Ritual and Funeral
Religious Facility or Place of Worship

Architect / Designer

Charles Baillairgé

Builder

Louis Larose

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

L'église renferme 17 oeuvres d'art classées.

Fed/Prov/Terr Identifier

93403-82220

Status

Published

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