Home / Accueil

Secteur du phare

Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, Québec, G0L, Canada

Reconnu formellement en: 2007/06/01

Secteur du phare; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2008
Vue d'ensemble
Secteur du phare; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2008
Vue d'ensemble
Pas d'image

Autre nom(s)

Secteur du phare
Secteur du phare de l'Île-Verte

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2008/11/20

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le secteur du phare, constitué site du patrimoine, est une installation côtière d'aide à la navigation construite à partir de 1806. La structure est composée d'une tour tronconique en maçonnerie de pierres couverte de planches verticales, peinte en blanc et surmontée d'une lanterne polygonale au toit arrondi. La lanterne peinte en rouge est ceinturée d'une galerie protégée par un garde-corps métallique. La désignation comprend également les maisons du gardien et de son assistant, les dépendances, dont deux poudrières, la cabane à huile, la cabane de la corne de brume et le puits ainsi que le terrain. Le secteur du phare est aménagé sur le littoral rocheux, à l'écart du noyau villageois, du côté nord de l'île Verte, dans la municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du secteur du phare repose sur son intérêt historique. Il témoigne de la mise en place d'un réseau de phares et d'aides à la navigation au début du XIXe siècle. En 1805, dans un contexte d'intensification des échanges entre la colonie et la métropole, le Bas-Canada met sur pied la Maison de la Trinité de Québec. Celle-ci est chargée de sécuriser la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. L'organisme supervise notamment le pilotage et place les bouées, phares et fanaux nécessaires à la sécurité maritime. En 1806, la construction du premier phare québécois est entreprise sur le côté nord de l'île Verte. Dès 1809, l'installation facilite ainsi la navigation dans cette zone caractérisée par les nombreux récifs et les forts courants créés par l'embouchure du Saguenay. Il demeure l'unique phare en bordure du fleuve jusqu'en 1830, alors qu'est mis en service celui de Pointe-des-Monts. Divers moyens de signalisation sonore sont également élaborés au fil des ans, afin de guider les navires par temps de brouillard. En 1856, un premier canon à brume est installé, suivi d'un deuxième en 1882. En 1894, ils sont remplacés par une brimbale, composée d'un mécanisme à bascule et d'une batterie électrique provoquant la détonation de cartouches de dynamite. Elle cède la place à une corne de brume en 1945, jusqu'à l'automatisation complète du système en 1969. Les canons, la cabane de la corne de brume et les poudrières servant d'entrepôt de dynamite et de poudre à canon sont encore en place. Le secteur du phare de l'île Verte constitue le plus ancien phare en bordure du Saint-Laurent et le deuxième plus vieux encore en fonction au Canada. Il illustre par ses différentes composantes l'évolution des installations d'aide à la navigation au cours des XIXe et XXe siècles.

La valeur patrimoniale du secteur du phare repose également sur son intérêt architectural. La tour de trois niveaux, surmontée d'une lanterne de cuivre s'élevant à 18 mètres, est érigée par le maître maçon Edward Cannon (1739-1814). La silhouette tronconique et massive de la structure est caractéristique des phares construits dans la première moitié du XIXe siècle par la Maison de la Trinité de Québec. Elle sert probablement de modèle à d'autres constructions, telles que celles de Pointe-des-Monts (1829) et de l'île Bicquette (1841). Structuré en pierre, le phare de l'île Verte est lambrissé de planches horizontales en 1850, puis recouvert de planches verticales en 1904. Il est accompagné de deux résidences et de plusieurs dépendances. Les bâtiments, peints en blanc et en rouge, forment un ensemble homogène bien visible dans le paysage.

La valeur patrimoniale du secteur du phare repose aussi sur son intérêt ethnologique. Les bâtiments du site constituent un des ensembles les plus complets subsistants au Québec. La maison principale, de grande dimension, rappelle que la famille du gardien réside avec lui. L'assistant du gardien, privé de cet avantage, loge dans la seconde, plus petite. Les occupants doivent faire fonctionner les divers instruments, dont le phare et les systèmes de signalisation sonore. Les poudrières, la cabane de la corne de brume et la cabane à huile rappellent ces tâches. Le gardien élève également des animaux et cultive la terre afin de répondre aux besoins alimentaires de sa famille. Le garage et le puits témoignent de la vie quotidienne des occupants du site. Par ailleurs, le métier de gardien de phare se transmet fréquemment de père en fils. Quatre générations de la famille Lindsay occupent cette fonction : de 1827 à 1964, Robert Lindsay (vers 1800-1875), son fils Guilbert (mort vers 1891), le fils de ce dernier, René (1872-1848) et finalement Freddy Lindsay (1897-1989). La famille Lindsay est ainsi associée à l'histoire du secteur du phare pendant plus de 137 ans, un fait exceptionnel au Québec.

Source : Municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, 2008.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du secteur du phare liés à son intérêt historique et ethnologique comprennent, notamment :
- la présence du phare, de la résidence du gardien, de la résidence de l'assistant du gardien, de la cabane de la corne de brume, de deux poudrières, d'une cabane à huile, d'un puits, d'un garage et de deux canons;
- sa situation sur le littoral rocheux, du côté nord de l'île Verte, en bordure du fleuve Saint-Laurent.

Les éléments caractéristiques du phare de l'île Verte comprennent, notamment :
- son volume, dont la tour tronconique et la lanterne polygonale coiffée d'un dôme nervuré et d'une girouette;
- les matériaux, dont la maçonnerie en pierre couverte de planches verticales, la lanterne et le dôme en cuivre ainsi que les éléments ornementaux et architecturaux en bois;
- les ouvertures, dont l'alignement des fenêtres rectangulaires à battants et à petits carreaux et les grandes baies vitrées de la lanterne;
- la galerie ceinturant la lanterne, dont le garde-corps métallique;
- le tambour d'entrée, comprenant une porte à panneaux et à vitrage.

Les éléments caractéristiques de la maison du gardien comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages, le toit en pavillon et le tambour d'entrée;
- les matériaux, dont le parement en bardeaux de cèdre peint en blanc, la couverture rouge en bardeaux, les fondations en béton ainsi que les éléments ornementaux et architecturaux peints en rouge;
- les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à guillotine (certaines jumelées) et la porte à baie latérale.

Les éléments caractéristiques de la maison de l'assistant du gardien comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi, le toit à deux versants droits et les tambours d'entrée;
- les matériaux, dont le parement en bardeaux de cèdre peint en blanc, la couverture rouge en bardeaux, les fondations en béton ainsi que les éléments ornementaux et architecturaux peints en rouge;
- les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à guillotine (certaines jumelées) et la grande lucarne en appentis.

Les éléments caractéristiques de la cabane de la corne de brume comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage, le soubassement surélevé et le toit à deux versants droits;
- les matériaux, dont le parement de planches verticales peint en blanc, la couverture rouge et les éléments ornementaux et architecturaux en bois;
- les ouvertures, dont la fenêtre rectangulaire à petits carreaux et la porte en bois à panneaux;
- l'ornementation sobre, dont les éléments peints en rouge, les planches cornières et le garde-corps de la rampe d'accès.

Les éléments caractéristiques des poudrières et du puits comprennent, notamment :
- leur volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et la forme d'origine des toits (à deux versants droits, à deux versants à larmiers retroussés ou en pavillon);
- les matériaux, dont les murs en maçonnerie enduite de crépi, les couvertures en tôle ou en bardeaux de cèdre peintes en rouge et les fondations en pierre;
- les portes pleines en bois.

Les éléments caractéristiques de la cabane à l'huile et du garage comprennent, notamment :
- leur volume, dont les plans rectangulaires, l'élévation d'un étage et la forme d'origine des toits (à deux versants à larmiers retroussés ou à deux versants droits);
- les matériaux, dont le parement de planches horizontales peint en blanc, les couvertures rouges (dont une en bardeaux de cèdre) et les fondations en béton;
- les portes en bois pleines.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Site du patrimoine constitué

Date de reconnaissance

2007/06/01

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Transport maritime
Phare ou aide à la navigation

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

Brickwood and Daniels

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. 69B, chemin de l'Île, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (Québec) G0L 1K0

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

110669-105450

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

RECHERCHE DANS LE RÉPERTOIRE

Recherche avancéeRecherche avancée
Trouver les lieux prochesTROUVER LES LIEUX PROCHES ImprimerIMPRIMER
Lieux proches