Description du lieu patrimonial
Le bâtiment 10, aussi connu sous le nom de l’édifice académique 1, se trouve sur la Base des Forces canadiennes (BFC) Cornwallis. C’est une construction basse de plain-pied, à charpente de bois, conçue selon un plan en forme de E avec un toit à pignons croisés, et elle se distingue par une tour d’horloge surmontée d’une lanterne qu’entoure un chemin de circulation. Situé sur un terrain gazonné en pente, le bâtiment 10 fait face à un terrain de parade de deux hectares et fait partie d’un ensemble fermé de bâtiments militaires construits pendant la Seconde Guerre mondiale. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le bâtiment 10 est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Le bâtiment 10 est étroitement associé au thème de l’instruction navale dans les Forces canadiennes. En tant qu’école d’artillerie, le bâtiment 10 compte parmi les premières sections d’instruction navale transférées de Halifax au nouvel établissement Cornwallis. Les bâtiments de la base, dont la construction date de 1942-1943, sont représentatifs de l’expansion phénoménale du programme canadien d’instruction navale pendant la Seconde Guerre mondiale et de l’établissement du principal centre d’entraînement naval au Canada. La construction du NCSM Cornwallis a eu une incidence profonde sur le développement du bassin de l’Annapolis et sur l’économie locale, qui en a bénéficié au fil des années.
Valeur architecturale
Le bâtiment 10 est un très bon exemple du style classique simplifié généralement retenu pour la construction en temps de guerre, au Canada, de bâtiments provisoires. Ce type particulier de bâtiment se distingue par son volume bas, son plan en E symétrique et les pignons croisés du toit. La conception fonctionnelle est bonne et la qualité de l’exécution se reflète dans le plan et la construction faisant appel au bois et dans l’approche choisie pour la construction par les Forces armées en réponse aux circonstances temporaires qui limitaient l’emploi de la maçonnerie et de l’acier.
Valeur environnementale
Le bâtiment 10 entretient un rapport inchangé avec son emplacement et renforce le caractère évoquant les années de guerre du paysage de rue historique de la base. Il est bien connu des gens qui fréquentent la base.
Sources : Edgar Tumak, Bâtiments 1, 2, 3, 4, 6, 8, 10 et 26, Base des Forces canadiennes Cornwallis, Cornwallis (Nouvelle-Écosse), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapports de recherche 92-112, 93-001, 93-002, 93-009, 93-097; Académie, bâtiment 1 (10), BFC Cornwallis, Cornwallis (Nouvelle-Écosse), Énoncé de la valeur patrimoniale, 93-097.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du bâtiment 10 devraient être respectés.
Son style classique simplifié, son plan fonctionnel et la qualité de l’exécution, c’est-à-dire :
- sa volumétrie basse sur un seul niveau de plain-pied, le plan en E symétrique et les pignons croisés du toit, la tour d’horloge à deux niveaux que surmonte une lanterne coiffée d’un toit en pavillon bas et une girouette et qu’entoure un chemin de circulation;
- la construction à charpente de bois revêtue d’un parement;
- l’agencement symétrique des portes et des fenêtres;
- la fondation peu profonde en béton;
- les couloirs intérieurs doubles et leur disposition d’origine.
La façon dont le bâtiment 10 entretient un rapport inchangé avec son emplacement, renforce le caractère évoquant les années de guerre du paysage de rue historique de la base et est bien connu des gens qui fréquentent la base, c’est-à-dire :
- son rapport soutenu avec le terrain gazonné en pente à l’extrémité ouest du terrain de parade;
- sa conception militaire spécialisée qui s’harmonise et s’intègre avec le groupe de bâtiments construits en 1942-1943 disposés autour et vis-à-vis du terrain de parade;
- le fait que le bâtiment soit bien connu dans la base, est visible et imposant, en raison de son profil particulier, de sa tour d’horloge et de son emplacement surélevé.