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Église de Saint-Joachim

Rue de l'Église, Saint-Joachim, Québec, G0A, Canada

Reconnu formellement en: 1959/06/18

Église de Saint-Joachim; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Marie-Claude Côté, 2003
Vue avant
Église de Saint-Joachim; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Marie-Claude Côté, 2003
Vue latérale
Intérieur de l'église de Saint-Joachim; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1771/01/01 à 1779/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/05/19

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'église de Saint-Joachim, classée en 1959, est un lieu de culte catholique érigé entre 1771 et 1779 et doté d'une nouvelle façade en 1895. L'édifice en pierre présente un plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle. Il est coiffé d'un toit à deux versants retroussés doté de croupes au transept. La façade, d'une architecture éclectique, comprend une tour demi-hors-oeuvre de plan carré surmontée d'un clocher. Un clocheton coiffe le faîte du toit de l'abside. Une sacristie en pierre comportant une chapelle terminée par une abside à pans coupés est greffée à l'abside de l'église par un corps de bâtiment plus bas. Construite sur un terrain au relief peu accusé, l'église domine un ensemble paroissial formé également du presbytère, du cimetière incluant un calvaire et d'un monument du Sacré-Coeur. Elle est implantée en bordure de la voie publique, dans le noyau villageois de la municipalité de Saint-Joachim. Elle bénéficie d'une aire de protection. Un site inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Joachim repose sur l'intérêt de son décor intérieur. Ce décor, conçu par François Baillairgé (1759-1830) et son fils Thomas (1791-1859), est exécuté entre 1816 et 1829. Guidés par les principes de l'abbé Jérôme Demers (1774-1853), les deux architectes réalisent une oeuvre rompant en de nombreux points avec la tradition et qui constitue un des premiers intérieurs d'église d'inspiration néoclassique formant un tout. L'unité est créée par le traitement uniforme des différentes parties, en conservant notamment la même échelle pour l'ensemble du bâtiment. Bien que décoratifs, les bases, les pilastres, l'entablement et les arcs doubleaux sont disposés logiquement, selon la fonction structurale qu'ils évoquent. Les bas-reliefs qui ornent des endroits privilégiés entre autres du choeur et de la voûte ainsi que le contraste entre les surfaces peintes en blanc et les dorures font la richesse de ce décor. Le retable rompt également avec la tradition. Précédemment, les retables étaient appliqués sur une cloison entre le choeur et la sacristie, n'occupant que le fond du choeur. Celui de Saint-Joachim s'étend plutôt à l'ensemble du sanctuaire en hémicycle. Le maître-autel n'est plus couronné par un baldaquin, élément issu de l'architecture baroque, mais est plutôt encadré par un groupe de colonnes triomphales surmontées d'une gloire. Des statues en ronde bosse, grandeur nature, font partie intégrante du retable. L'intérieur de l'église de Saint-Joachim constitue une oeuvre majeure de François et Thomas Baillairgé et marque de plus le passage des intérieurs sculptés à une véritable architecture intérieure.

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Joachim repose également sur son intérêt architectural. Le lieu de culte est représentatif des églises catholiques construites en milieu rural dans le dernier tiers du XVIIIe siècle au Québec. Entre 1760 et 1790, l'architecture religieuse du Régime français demeure l'objet de référence. L'église de Saint-Joachim, avec sa nef à vaisseau unique, son transept, son choeur en hémicycle et ses longs-pans bas en maçonnerie crépie, correspond au modèle inspiré de la tradition et proposé par l'évêque de Québec, Jean-Olivier Briand (1715-1794), notamment pour des raisons de solidité. Par ailleurs, elle témoigne d'une pratique courante qui consiste à transformer les églises en les dotant de façades monumentales. Une nouvelle façade est en effet construite en 1895 selon les plans de David Ouellet (1844-1915). Elle est représentative des façades conçues par cet architecte, notamment par sa tour centrale demi-hors-oeuvre, le clocher massif qui la surmonte et son ornementation éclectique. Elle rappelle la volonté de conférer un certain prestige aux lieux de culte en les mettant au goût du jour.

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Joachim repose aussi sur son importance dans le paysage. Composantes distinctives du paysage québécois, les églises constituent des points de repère qui signalent la présence de la paroisse. L'église de Saint-Joachim domine un ensemble paroissial formé du presbytère classé monument historique, du cimetière incluant un calvaire ainsi que d'un monument du Sacré-Coeur.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-Joachim liés à l'intérêt de son décor intérieur comprennent, notamment :
- le décor architectural aux détails dorés, dont la fausse voûte à arc surbaissé (ornée notamment d'arcs doubleaux sculptés, de caissons et de gloires), le retable du choeur (composé de pilastres cannelés d'ordre corinthien dont certains jumelés, de panneaux sculptés, d'arcades aveugles ornées de médaillons, de quatre colonnes baguées surmontées de brûle-parfum, de statues en ronde bosse grandeur nature ainsi que d'une gloire), l'entablement du choeur se prolongeant dans la nef, les retables latéraux (composés notamment de pilastres cannelés d'ordre corinthien jumelés) et la tribune arrière logeant l'orgue Napoléon Déry;
- le mobilier liturgique, dont le maître-autel (composé d'un tombeau galbé ainsi que d'un imposant tabernacle ornés de bas-reliefs dorés, les autels latéraux (composés d'un tombeau rectangulaire et d'un petit tabernacle ornés de motifs dorés), la chaire (composée d'une cuve polygonale ornée de trophées, d'un abat-voix ainsi que d'une galerie et d'un escalier au garde-corps orné de motifs végétaux) et le dorsal du banc d'oeuvre (composé de pilastres cannelés d'ordre ionique et d'un fronton cintré surmonté d'urnes);
- les vitraux du choeur.

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-Joachim liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle, le toit à deux versants légèrement retroussés (doté de croupes au transept), le clocheton surmontant le faîte du toit de l'abside, la sacristie et le chemin couvert;
- les matériaux, dont la façade en pierre de taille, la maçonnerie crépie, certains détails architecturaux et ornementaux en pierre de taille ainsi que la couverture en tôle à la canadienne;
- les composantes de la façade, dont l'imposante tour centrale demi-hors-oeuvre de plan carré (munie d'une porte à double vantail surmontée d'un tympan cintré, de deux portes latérales surmontées d'un arc surbaissé, de fenêtres en plein cintre jumelées ou groupées par trois et d'une corniche), le clocher massif (doté de deux chambres des cloches polygonales et d'une flèche surmontée d'une croix), les fenêtres cintrées à petits carreaux ainsi que les chambranles, le bandeau et les chaînes d'angle;
- les composantes des longs-pans et du choeur, dont les fenêtres à arc cintré ainsi que les chambranles et les chaînes d'angle;
- les composantes de la sacristie, dont le corps de bâtiment en maçonnerie crépie greffé à l'abside de l'église dans le prolongement du choeur (présentant un plan rectangulaire à un étage et demi et surmonté d'un toit à deux versants à larmiers retroussés) ainsi que le corps principal en pierre plus volumineux (présentant un plan rectangulaire à un étage et demi, une abside plus étroite à pans coupés à parement en planches horizontales, un toit à croupes, des fenêtres rectangulaires à carreaux et des lucarnes à croupe);
- le chemin couvert en maçonnerie crépie reliant la sacristie et un des bras du transept.

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-Joachim liés à son importance dans le paysage comprennent, notamment :
- son intégration à un ensemble religieux catholique formé également du presbytère, du cimetière paroissial incluant un calvaire et d'un monument du Sacré-Coeur;
- son implantation sur un terrain au relief peu accusé, en bordure de la voie publique, dans le noyau villageois.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1959/06/18

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

1860/01/01 à 1860/12/31
1895/01/01 à 1895/12/31

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

François Baillairgé

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92815-81579

Statut

Édité

Inscriptions associées

Vue aérienne

Arrondissement historique de Québec

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