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Maison James-Monk

4245, Boulevard Décarie (Montréal), Montréal, Québec, H3W, Canada

Reconnu formellement en: 1976/01/30

Maison James-Monk; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Détail de la maison James-Monk; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Détail de la maison James-Monk; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1803/01/01 à 1803/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2009/07/14

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison James-Monk, classée monument historique, est une résidence bourgeoise d'inspiration palladienne érigée en 1803 et agrandie au milieu du XIXe siècle. Le corps de bâtiment rectangulaire en pierre grise, à deux étages et demi sur un soubassement surhaussé, est coiffé d'un toit bas à croupes percé de lucarnes et dominé par d'imposantes souches de cheminée. Une annexe arrière et deux ailes latérales ont été ajoutées. La porte principale est précédée d'un escalier monumental et d'un porche ouvert surmonté d'un balcon à balustrade. Un édicule couronne le centre de la façade. La maison James-Monk s'élève sur un vaste terrain paysager, au coeur d'un ensemble institutionnel de la congrégation de Notre-Dame, dans l'arrondissement municipal de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce de la ville de Montréal. Elle bénéficie d'une aire de protection.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison James-Monk repose sur son intérêt architectural. La partie centrale de cette somptueuse résidence a été érigée en 1803 pour servir de villa. L'édifice, encore entouré aujourd'hui d'un vaste terrain paysager, se trouvait alors dans un milieu de villégiature, à cinq kilomètres de Montréal. Le corps de bâtiment est caractéristique de l'architecture palladienne par l'horizontalité de sa composition en trois registres (soubassement exhaussé, étage noble et dernier étage en attique), sa façade symétrique ornée d'un portique central et son toit bas à croupes. Le courant palladien, qui naît en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle, est inspiré des oeuvres de l'architecte italien Andreas Palladio (1508-1580). Il est introduit au Québec au tournant du XIXe siècle et demeure en vogue jusqu'aux années 1830. Le gouvernement et l'élite anglophone l'adoptent afin d'affirmer la présence britannique. La transformation de l'immeuble en résidence vice-royale puis son intégration dans un ensemble institutionnel, au milieu du XIXe siècle, entraînent des modifications. Ces additions s'intègrent harmonieusement au corps initial par leur utilisation du vocabulaire classique, mais donnent à l'ensemble une apparence éclectique. Le vitrage et la galerie des deux ailes basses à colonnade toscane s'inscrivent dans le courant pittoresque. Le balcon à balustrade qui surmonte le porche, l'édicule central à fronton triangulaire, les lucarnes à arc en plein cintre et les hautes souches de cheminée confèrent plus de verticalité à la façade. La maison James-Monk reste l'un des plus anciens exemples d'architecture palladienne qui subsistent au Québec.

La valeur patrimoniale de la maison repose aussi sur son intérêt historique. La villa est construite pour James Monk (vers 1845-1826), propriétaire du terrain depuis 1795. Celui-ci l'habite jusqu'en 1824, date de son départ pour l'Angleterre. Monk est un homme de loi qui est aussi engagé dans la politique coloniale. Entre 1794 et 1824, il est juge en chef de la Cour du banc du roi à Montréal. Il est aussi membre du Conseil exécutif et du Conseil législatif du Bas-Canada de 1795 à 1820. En 1844, « Monklands » est louée au gouvernement du Canada-Uni. Jusqu'en 1849, année au cours de laquelle le Parlement quitte Montréal, la maison sert de résidence au gouverneur. C'est ainsi que Lord Metcalfe (Charles Theophilus Metcalfe, 1785-1846), Lord Cathcart (Charles Murray Cathcart, 1783-1859) et Lord Elgin (James Bruce, 1811-1863) y résident. En 1854, la congrégation de Notre-Dame fait l'acquisition de la propriété et y établit le pensionnat pour jeunes filles Villa Maria.

La valeur patrimoniale de la maison repose également sur l'intégrité et la richesse de son intérieur. L'influence palladienne s'observe dans le plan du rez-de-chaussée du corps de bâtiment qui se divise en grandes pièces distribuées autour d'un hall central. Plusieurs éléments du décor original se rattachent au style de l'architecte écossais Robert Adam (1728-1792), dont les boiseries raffinées, les appliques en plâtre et les manteaux de cheminée à bas-reliefs. L'esprit néoclassique règne, par ailleurs, sur la décoration des ailes latérales utilisées comme salles de réception et de bal.

La valeur patrimoniale de la maison repose de plus sur la renommée de l'architecte George Browne (1811-1885). Originaire de Belfast, Browne est un architecte marquant du milieu du XIXe siècle au Québec et au Canada. Pour le gouvernement du Canada-Uni, il conçoit ou réaménage plusieurs édifices d'inspiration néoclassique. Ainsi, il est chargé de la transformation de l'ancienne maison de James Monk en résidence vice-royale.

Source : Ministère de la Culture. des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés liés à l'architecture de la maison James-Monk comprennent, entre autres :
- la situation sur un vaste terrain paysager, au coeur d'un ensemble institutionnel et le lien avec les autres édifices;
- l'ensemble formé par le corps de bâtiment, l'annexe arrière et les ailes latérales;
- les matériaux, dont la maçonnerie de moellons, certains détails architecturaux en pierre de taille, la couverture en tôle à baguettes et les ouvertures en bois.

Les éléments clés liés au corps central comprennent, entre autres :
- le volume, dont le plan rectangulaire à deux étages et demi sur un soubassement surhaussé et le toit bas à croupes;
- les composantes de la façade de composition symétrique, dont la division horizontale en trois registres (soubassement, étage noble, dernier étage en attique), le porche ouvert composé de colonnes à chapiteau corinthien supportant un entablement et une corniche à modillons et surmonté d'un balcon à balustrade, l'escalier monument ainsi que l'édicule central orné de deux colonnes supportant un fronton triangulaire à modillons et d'ailerons;
- les ouvertures, dont les fenêtres à guillotine à grands carreaux, les fenêtres à battants à petits et grands carreaux, la porte d'entrée à deux vantaux et baies latérales ainsi que la grande fenêtre centrale au deuxième étage;
- l'ornementation extérieure, dont les chambranles en pierre de taille au linteau orné d'une clé, les chaînes d'angle en pierre de taille et la corniche à modillons;
- les souches de cheminée recouvertes de tôle à motifs de caisson et de pointe de diamant.

Les éléments clés de l'annexe arrière comprennent, entre autres
- le volume, dont le plan rectangulaire à deux étages et le toit à deux versants droits.

Les éléments clés des deux ailes latérales comprennent, entre autres :
- le plan rectangulaire à un étage, le soubassement percé de larges ouvertures à arc surbaissé et le toit à deux versants droits;
- la façade avant entièrement vitrée et dotée d'une galerie (colonnes toscanes reliées par un garde-corps en fer forgé et un avant-toit) et la façade arrière en pierre percée d'ouvertures rectangulaires.

Les éléments clés liés à l'intérieur comprennent, entre autres :
- le plan du rez-de-chaussée se divisant en grandes pièces distribuées autour d'un hall central;
- les lambris d'appui, les plinthes, les corniches, les manteaux de cheminée richement ornés et les moulures (anthémions, oves, dards, palmettes, volutes, camées, guirlandes, denticules, rosettes et fleurs);
- les larges ouvertures à arc surbaissé et les chambranles;
- les plafonds peints et les plafonds en pavillon aux angles arrondis des salles de bal et de réception (dans les ailes);
- le plancher à tuiles octogonales du hall d'entrée et les seuils en marbre.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1976/01/30

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Domaine

Architecte / Concepteur

George Browne

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92830-81600

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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