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Carré Celanese

1, Carré Celanese, Drummondville, Québec, J2B, Canada

Reconnu formellement en: 2005/11/21

Carré Celanese; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue d'ensemble
Pas d'image
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Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1926/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/07/21

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le Carré Celanese, constitué site du patrimoine, est un ensemble résidentiel érigé en 1926 par la compagnie Canadian Celanese. Le site comprend une douzaine de maisons, leur terrain boisé ainsi qu'un ancien club de curling. Elles sont revêtues de brique rouge et proposent des toitures pentues à pignons variés. Ces maisons bourgeoises sont implantées sur des terrains paysagers autour d'un square. L'ensemble se situe à proximité de la rivière Saint-François et de l'ancienne usine de la Canadian Celanese, dans la ville de Drummondville.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du Carré Celanese repose sur son intérêt historique. Le site rappelle le développement économique de Drummondville au cours des années 1920. En 1915, l'établissement d'un barrage par la Southern Canada Power contribue à augmenter le pouvoir hydroélectrique de la ville et à fournir l'énergie nécessaire à l'établissement d'usines. Une diversification de l'activité économique s'amorce alors, faisant accroître la population locale et attirant le capital anglo-américain. Plusieurs industries s'établissent à Drummondville dont la Canadian Celanese en 1926, une importante entreprise spécialisée en tissus synthétiques. Dès son arrivée, la compagnie fait construire sur la rue du Carré Celanese une douzaine de maisons destinées à loger ses dirigeants ainsi qu'un club de curling. La Canadian Celanese est un moteur économique important dans le développement de la ville. Le Carré Celanese rappelle l'époque de la prépondérance de l'industrie du textile à Drummondville, alors surnommée la « ville de la soie ».

La valeur patrimoniale du Carré Celanese repose également sur son intérêt architectural. Les maisons témoignent de l'architecture vernaculaire industrielle du début du XXe siècle. Les résidences érigées par des compagnies sont souvent influencées par l'architecture d'inspiration états-unienne, notamment dans les quartiers riches. Les demeures du Carré Celanese sont construites principalement selon deux modèles formant un ensemble homogène. Certaines habitations disposent d'un corps de logis rectangulaire de deux étages et d'un toit à croupes et demi-croupes en bardeaux noirs et percé d'une longue lucarne à appentis. De plus, elles possèdent deux cheminées aux extrémités et des corniches blanches. L'autre modèle, aussi de plan rectangulaire, s'élève sur un étage et demi. Il dispose d'un toit pentu à deux versants droits également percé de lucarnes à appentis. La façade se situe sur le mur pignon dont la partie supérieure est parfois décorée de faux-colombages. Toutes les maisons du Carré Celanese sont revêtues de briques rouges. Elles disposent généralement de fenêtres blanches à guillotine à petits carreaux, d'un porche et de peu d'éléments décoratifs. L'unité architecturale du Carré Celanese distingue ce secteur des autres quartiers de Drummondville.

La valeur patrimoniale du Carré Celanese repose aussi sur son intérêt urbanistique. Le site constitue un exemple représentatif d'un secteur résidentiel bourgeois financé et géré par une compagnie. Au début du XXe siècle, certaines entreprises aménagent des quartiers à proximité de leurs installations pour leurs cadres ou leur personnel. Les secteurs destinés aux dirigeants de l'entreprise offrent habituellement intimité et verdure. Aménagé en respectant ces caractéristiques, le quartier de la Canadian Celanese est implanté autour d'un square, créant ainsi un quartier isolé des autres secteurs résidentiels. Les résidences s'élèvent en retrait de la voie publique sur des terrains grands et verdoyants. Le Carré Celanese témoigne de l'apport de la Canadian Celanese dans le développement de Drummondville.

La valeur patrimoniale du Carré Celanese repose en outre sur la renommée de ses concepteurs, les architectes George Allan Ross (1879-1946) et Robert Henry MacDonald (1875-1942). Au début du XXe siècle, le cabinet Ross and MacDonald est l'un des plus importants au Canada. Ses architectes ont largement contribué au paysage montréalais en érigeant des résidences cossues, des édifices à bureaux, des grands magasins, des hôtels, des banques et des gratte-ciel. La firme érige entre 1918 et 1923 toutes les habitations d'un quartier de Témiscaming, une ville financée et gérée par la Riordon Pulp and Paper. Les demeures du Carré Celanese sont un exemple de la contribution d'architectes reconnus à un projet de quartier résidentiel mis en branle par une compagnie de textile.

Source : Ville de Drummondville, 2009.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés des résidences du Carré Celanese liés à leur intérêt architectural incluent, notamment :
- leur volume, dont les plans rectangulaires, l'élévation d'un étage et demi à deux étages et demi, les toits à croupes, demi-croupes ou deux versants, les pignons, les appentis et les porches;
- les matériaux, dont la brique rouge, le bardeau d'asphalte noir ainsi que les éléments ornementaux et architecturaux en bois;
- les ouvertures, dont les lucarnes en appentis ou à pignon, les fenêtres à guillotine (certaines à petits carreaux) et les portes à simple vantail vitré;
- l'ornementation, dont les faux colombages, les corniches, les retours de corniches et les consoles;
- les souches de cheminées;
- les annexes.

Les éléments clés liés à l'intérêt urbanistique du Carré Celanese incluent, notamment :
- sa situation adjacente aux installations industrielles de l'ancienne Canadian Celanese;
- l'aménagement d'une rue distincte et fermée sur elle-même qui ceinture un square;
- l'implantation des maisons sur de grands terrains, en retrait de la voie publique, dégageant de vastes cours à l'avant;
- la présence de végétation et d'arbres matures.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Site du patrimoine constitué

Date de reconnaissance

2005/11/21

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Communauté
Banlieue

Architecte / Concepteur

George Allan Ross

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ville de Drummondville. 415, rue de Lindsay Drummondville (Québec) J2B 6W3

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

105655-95046

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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