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Cathédrale Holy Trinity

Rue des Jardins, Québec, Québec, G1R, Canada

Reconnu formellement en: 1989/12/15

Cathédrale Holy Trinity; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Cathédrale Holy Trinity; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure
Cathédrale Holy Trinity; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale

Autre nom(s)

Cathédrale Holy Trinity
Cathédrale anglicane de la Sainte-Trinité
Cathédrale anglicane de Québec
Cathédrale anglicane Holy Trinity
Holy Trinity Anglican Cathedral

Liens et documents

Date(s) de construction

1800/01/01 à 1804/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2009/08/06

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La cathédrale Holy Trinity, classée monument historique, est un lieu de culte anglican de style néoclassique construit de 1800 à 1804. L'église en pierre présente un plan rectangulaire composé d'une nef à trois vaisseaux et d'un choeur plus étroit encadré de sacristies. La façade principale, divisée en trois travées, comporte une arcature ornée de pilastres supportant un pignon-fronton. Elle est couronnée d'un élégant clocher au-dessus d'une tour dans-oeuvre. La cathédrale Holy Trinity est située dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec. Son chevet est orienté vers la place d'Armes. L'enclos paroissial, qui comprend également l'évêché et le Church Hall, est planté d'arbres centenaires et entouré par un mur en pierre surmonté d'une clôture en fer forgé. Un site euroquébécois inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la cathédrale Holy Trinity repose sur son intérêt historique. Il s'agit du premier édifice expressément construit pour servir de cathédrale anglicane hors des îles britanniques et elle évoque l'établissement de l'Église d'Angleterre au Québec. À la suite de la signature de l'Acte constitutionnel (1791), la couronne britannique, qui souhaite implanter son église dans le Bas-Canada, crée en 1793 le diocèse de Québec. Jacob Mountain (1749-1825) en devient le premier évêque. À Québec, le culte anglican est notamment dispensé à la chapelle des Récollets, mais un incendie détruit l'ensemble en 1796. Le gouvernement, qui avait réquisitionné l'emplacement, en réserve une portion pour ériger la cathédrale. L'édifice est construit de 1800 à 1804. Il affirme l'importance de l'Église d'Angleterre dans la colonie et consolide la présence britannique. Depuis sa construction, la cathédrale est le siège du culte anglican dans la ville et dans le diocèse de Québec.

La valeur patrimoniale de la cathédrale repose également sur son intérêt architectural. C'est le premier lieu de culte néoclassique construit au Québec. Au tournant du XIXe siècle, les Britanniques introduisent ce style, influencé entre autres par les ouvrages d'Andrea Palladio (1508-1580). Les concepteurs de la cathédrale, le capitaine William Hall et le major William Robe (1765-1820), ingénieurs du Régiment de l'artillerie royale, se sont inspirés de l'église de St Martin-in-the-Fields et de la Marylebone Chapel de l'architecte James Gibbs (1682-1754), un diffuseur du palladianisme en Grande-Bretagne. Le clocher, qui abrite un carillon d'une sonorité exceptionnelle, est réalisé d'après un dessin publié dans le traité d'architecture de Gibbs, qui présente aussi les deux églises ayant servi de modèle. La cathédrale reflète le néoclassicisme notamment par sa rigueur architecturale, son volume, ses ouvertures symétriques et régulières ainsi que ses ornements (arcades, pilastres, frontons). D'une grande nouveauté à l'époque, l'édifice a eu une influence considérable sur l'architecture religieuse québécoise du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de la cathédrale repose aussi sur l'intérêt de son décor intérieur. Conçu également dans l'esprit néoclassique, celui-ci forme un ensemble cohérent avec l'extérieur entre autres par l'utilisation de l'ordre ionique (éléments de support, trône épiscopal, siège du célébrant, retable intégrant la fenêtre palladienne du chevet) et de la fausse voûte en berceau. L'intérieur présente de plus un caractère symbolique et commémoratif. La filiation à la couronne britannique se reflète notamment dans le siège royal et dans les armoiries. Le souvenir de notables est évoqué par les plaques commémoratives fixées aux murs ainsi que par les nombreux vitraux. En outre, les bancs à porte, élément peu commun aujourd'hui, ont été fabriqués avec des chênes provenant de la forêt royale de Windsor (Angleterre). L'intérieur de la cathédrale est l'un des plus anciens préservés au Québec.

La valeur patrimoniale de la cathédrale repose en outre sur son importance dans le paysage. Situé en bordure de la place d'Armes, l'édifice s'impose dans la trame de l'arrondissement historique du Vieux-Québec. Comme le veut la tradition, le choeur est orienté vers le soleil levant, symbole du Christ ressuscité. L'enclos paroissial, qui comprend également l'évêché et le Church Hall, est planté d'arbres centenaires et entouré par un mur de pierre surmonté d'une clôture en fer forgé. L'église, avec son clocher, constitue un point de repère dans le paysage et signale la présence anglicane et britannique à Québec.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Éléments caractéristiques

Les caractéristiques de la cathédrale Holy Trinity liées à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire composé d'une nef à trois vaisseaux et d'un choeur plus étroit encadré de sacristies, les deux étages, le toit à deux versants droits à pente moyenne et la tour carrée dans-oeuvre surmontée d'un clocher octogonal (base, chambre des cloches, attique et flèche surmontée d'une croix) en façade;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre couverte de crépi et de faux joints à ruban imitant la pierre de taille, la couverture en cuivre, le revêtement en cuivre du clocher, les portes et les fenêtres en bois, l'empattement des murs et les corniches à modillons du fronton en bois imitant la pierre de taille ainsi que les arcades à impostes, les pilastres ioniques, les chaînes d'angle, les souches de cheminée, les chambranles et les appuis en pierre de taille;
- ses ouvertures, dont la porte centrale (à double vantail à panneau et rosettes surmontée d'une imposte vitrée cintrée) et les portes latérales (à double vantail à panneau et rosettes surmontées d'une corniche) aux chambranles harpés à bossage de la façade, les portes (à panneaux surmontées d'une imposte en arc surbaissé) des longs-pans, la fenêtre palladienne du chevet, les fenêtres à arc surbaissé du rez-de-chaussée, les fenêtres à arc en plein cintre de l'étage supérieur, les oculus ovales des pignons-frontons, la couronne de feuilles de chêne entourant les oculus inférieurs ainsi que les fenêtres à arc en plein cintre de la tour et du clocher.

Les caractéristiques de la cathédrale Holy Trinity liées à l'intérêt de son décor intérieur comprennent, notamment :
- le décor architectural en partie doré, dont l'entablement du choeur reposant sur des pilastres ioniques et se poursuivant sur la colonnade ionique de la nef, la corniche à modillons des collatéraux, la fausse voûte en berceau du vaisseau central terminée en cul-de-four dans le choeur, le motif de losanges ornant la voûte de même que les plafonds et les lunettes, les nervures soulignant les doubleaux et les arêtes, les panneaux à arc cintré des dix commandements du choeur, le retable d'ordre ionique en bois teint foncé intégrant la fenêtre palladienne du chevet et les lambris d'appui en bois teint foncé;
- le mobilier liturgique en bois teint foncé, dont le maître-autel, le trône de l'évêque (orné des armoiries du diocèse de Québec) et le siège du célébrant (dorsaux ornés de pilastres ioniques supportant un entablement et un fronton à arc surbaissé), l'autel latéral sud, la chaire, la table de communion, les bancs des choristes et leurs agenouilloirs ornés de volutes ainsi que le prie-Dieu orné de motifs végétaux sculptés;
- les galeries latérales et des tribunes arrière en bois teint foncé à entablement inférieur et caissons, le buffet d'orgue sur la tribune inférieure ainsi que la balustrade de laiton entourant le banc royal et les armoiries de la couronne d'Angleterre de la galerie nord;
- l'édicule à pilastres ioniques abritant les fonts baptismaux en marbre et les piliers ioniques en bois teint foncé supportant la tribune arrière;
- les nombreux éléments commémoratifs, dont les vitraux illustrant des scènes bibliques et les plaques commémoratives en marbre et en laiton
- les bancs à porte et à panneaux en bois teint foncé de la nef;
- le décor peint au pochoir du choeur.

Les caractéristiques de la cathédrale Holy Trinity liées à son importance dans le paysage comprennent, notamment :
- sa situation dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec, en retrait de la place d'Armes et à proximité de l'ancien palais de justice de Québec;
- l'enclos paroissial comprenant également l'évêché et le Church Hall, planté d'arbres centenaires et entouré par un mur en pierre surmonté d'une grille en fer forgé.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1989/12/15

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

Jacques Côté

Constructeur

Jean-Baptiste Bédard

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92773-81530

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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