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Maison Victoria-J.-Prentice

2086, Rue Jeanne-Mance, Montréal, Québec, H3A, Canada

Reconnu formellement en: 1975/12/17

Maison Victoria-J.-Prentice; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Maison Victoria-J.-Prentice; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
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Pas d'image

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1888/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/08/07

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison Victoria-J.-Prentice, dont la façade est classée monument historique, est une habitation en rangée de style victorien autrefois bifamiliale construite en 1888. La façade à parement en pierre de taille à bossage compte quatre étages, incluant le soubassement dégagé et le toit en fausse mansarde couvert d'ardoise, et se divise en trois travées. Elle est dominée par un immense fronton. La travée centrale présente un oriel à pans coupés en bois au rez-de-chaussée et à l'étage supérieur; surmonté d'un balcon à balustrade en fer forgé et d'une large ouverture en hémicycle. La travée de droite comprend l'entrée principale, placée au sommet d'un escalier droit qui mène au rez-de-chaussée surélevé. Dans la travée de gauche, la porte a été remplacée par une porte-fenêtre. L'ornementation est assurée par des éléments en pierre de taille lisse (parement du soubassement et chambranles) ainsi que par des éléments menuisés (corniche du toit et décor de l'oriel). La maison Victoria-J.-Prentice est la quinzième d'un ensemble de seize maisons victoriennes contiguës ou mitoyennes, qui réunit une maison et quinze façades classées. Cet ensemble est situé du côté ouest de la rue Jeanne-Mance, entre l'avenue du Président-Kennedy et la rue Sherbrooke, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal. L'édifice bénéficie d'une aire de protection.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison Victoria-J.-Prentice repose sur son intérêt architectural. Cette maison, construite en 1888, est typique des résidences victoriennes en rangée érigées à Montréal à cette époque pour les familles aisées. Ces demeures bourgeoises étaient un substitut aux villas et aux grandes résidences individuelles devenues trop chères en raison du coût élevé des terrains. Habituellement conçues par des architectes, elles possèdent une ornementation élaborée qui emprunte à plusieurs courants et qui est représentative de l'architecture victorienne. La façade de la maison Victoria-J.-Prentice illustre ce type par son parement en pierre de taille à bossage, son élévation de quatre étages, incluant le soubassement dégagé et le toit en fausse mansarde couvert d'ardoise, et sa division en trois travées. Un immense fronton domine cette façade, qui emprunte au vocabulaire classique. La travée centrale présente un oriel à pans coupés en bois au rez-de-chaussée et à l'étage supérieur surmonté d'un balcon à balustrade en fer forgé et d'une large ouverture en hémicycle. La travée de droite comprend l'entrée principale, située au sommet d'un escalier droit qui mène au rez-de-chaussée surélevé. Dans la travée de gauche, la porte a été remplacée par une porte-fenêtre pourvue d'une balustrade. Des éléments en pierre de taille lisse, tels le parement du soubassement et les chambranles, rehaussent la façade. L'ornementation est complétée par des éléments menuisés, dont la corniche du toit et le décor de l'oriel. Ces composantes contribuent aux jeux d'avancées et de reculs, de symétrie et de répétition qui rythment l'ensemble auquel appartient cette façade.

La valeur patrimoniale de la maison Victoria-J.-Prentice repose aussi sur son intérêt ethnohistorique. Le traitement différent des étages correspond à la fonctionnalité intérieure d'origine, ce qui est une caractéristique des demeures bourgeoises victoriennes. Le soubassement abritait des services comme la cuisine et était desservi par une porte secondaire. Le rez-de-chaussée (l'étage noble), auquel mène l'escalier principal, et l'étage au-dessus étaient occupés par la famille propriétaire, tandis que les combles logeaient fort probablement les domestiques. Cette hiérarchie témoigne du mode de vie de la bourgeoisie pour qui la maison est un symbole de réussite sociale et un lieu de préservation de l'intimité.

La valeur patrimoniale de la maison Victoria-J.-Prentice repose également sur son intégration dans un ensemble remarquable. Cette maison s'inscrit en effet dans une enfilade de seize résidences contiguës ou mitoyennes construites entre 1886 et 1890, du côté ouest de la rue Jeanne-Mance, sur un terrain au sud de la rue Sherbrooke présentant une forte dénivellation. Trois architectes bien établis à Montréal ont participé à cette réalisation, soit Alexander Cowper Hutchison (1838-1922), Alexander Francis Dunlop (1842-1923) et William McLea Walbank (1856-1909). La conservation de l'ensemble a été assurée par le classement en 1975 et 1977 de chacune de ses composantes importantes, dont la façade de la maison Victoria-J.-Prentice. La protection de façades uniquement était une première au Québec, sinon au Canada. Ce geste a assuré la sauvegarde du dernier groupe d'habitations de ce type dans le secteur du centre-ville au sud de la rue Sherbrooke et à l'ouest de la rue Saint-Laurent ainsi que d'un paysage urbain typique de Montréal et des grandes villes nord-américaines.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Victoria-J.-Prentice incluent, notamment :
- sa situation dans un ensemble de seize maisons contiguës ou mitoyennes réunissant une maison et quinze façades classées;
- son implantation en recul de la rue;
- la division de la façade en quatre étages (soubassement dégagé à parement en pierre de taille lisse, rez-de-chaussée surélevé et étage supérieur à parement en pierre de taille à bossage, fausse mansarde couverte d'ardoise) et en trois travées;
- le fronton central en pierre couronné d'un amortissement et la corniche en bois flanquée de corbeaux;
- les composantes de la travée centrale, dont l'oriel à pans coupés en bois au rez-de-chaussée et à l'étage supérieur pourvu de trois baies rectangulaires à chaque registre et doté d'éléments menuisés (fronton à motif rayonnant, caissons, corniches), la balustrade en fer forgé, l'ouverture cintrée dotée d'une porte à double vantail à imposte et baie latérales ainsi que les deux baies cintrées du soubassement;
- les composantes de la travée de droite, dont l'escalier droit menant à l'entrée, le chambranle en pierre de taille lisse à arc surbaissé et fronton de celle-ci ainsi que la baie rectangulaire au chambranle à arc surbaissé de l'étage supérieur;
- les composantes de la travée de gauche, dont la porte-fenêtre rectangulaire, le chambranle en pierre de taille lisse à arc surbaissé et fronton ainsi que sa balustrade en fer forgé, la fenêtre rectangulaire au chambranle à arc surbaissé de l'étage supérieur et l'entrée du soubassement.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1975/12/17

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

Alexander Francis Dunlop

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92624-81339

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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