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Cloche Marguerite-Michel

636, Chemin des Patriotes, Saint-Denis-sur-Richelieu, Québec, J0H, Canada

Reconnu formellement en: 1997/06/18

Cloche Marguerite-Michel; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
Vue d'ensemble
Cloche Marguerite-Michel; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
Vue d'ensemble
Cloche Marguerite-Michel; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
Vue d'ensemble

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1802/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/08/20

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La cloche Marguerite-Michel, reconnue monument historique, est un instrument sonore fondu en 1802. La cloche en bronze, pesant environ 630 kg, donne la note do dièse. Elle est dotée de quatre anses liées à un mouton en bois par une monture en fer. Une frise d'entrelacs orne la partie supérieure et des motifs concentriques décorent la pince, la panse ainsi que le cerveau. L'instrument porte l'inscription « Thomas Mears of London Fecit 1802 ». La cloche Marguerite-Michel est située dans le clocher sud de l'église Saint-Denis, dans la municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la cloche Marguerite-Michel repose sur son intérêt historique. L'instrument constitue un témoin des rébellions de 1837 et 1838 et de la bataille de Saint-Denis. En novembre 1837, la crise amorcée après le refus des revendications du parti patriote par la Grande-Bretagne prend de l'ampleur, alors que le gouvernement colonial émet des mandats d'arrestation contre 26 chefs patriotes, qui fuient Montréal. Wolfred Nelson (1791-1863), Louis-Joseph Papineau (1786-1871) et Edmund Bailey O'Callaghan (1797-1880) se réfugient à Saint-Denis. Les autorités envoient l'armée pour prendre ce village ainsi que Saint-Charles, considérés comme les places fortes des patriotes. Le lieutenant-colonel Charles Stephen Gore (1793-1869) dirige la brigade devant s'emparer de Saint-Denis par surprise, à l'aube du 23 novembre. Nelson, à la tête des patriotes de la localité, est prévenu des intentions de Gore à la suite de la capture d'un officier britannique. Il s'empresse d'aller reconnaître l'importance du contingent ennemi, fait détruire les ponts pour ralentir l'armée et ordonne de sonner le tocsin pour rassembler les habitants. Malgré l'interdiction du curé François-Xavier Demers (1791-1862), le bedeau Édouard Lussier et quelques autres auraient alors utilisé la cloche Marguerite-Michel pour sonner l'alarme. Les soldats britanniques arrivent épuisés par le mauvais temps et la longue marche. La bataille tourne à l'avantage des patriotes, qui bénéficient de l'effet de surprise et de meilleures positions dans des bâtiments en pierre. Les villageois et les agriculteurs, pourtant mal armés, forcent Gore et ses troupes à retraiter, après six heures de combat. La cloche Marguerite-Michel est donc un symbole de la bataille de Saint-Denis, seule victoire patriote au cours des rébellions de 1837 et 1838.

La valeur patrimoniale de la cloche Marguerite-Michel repose également sur son association avec la Whitechapel Bell Foundry de Londres, où elle a été fondue. Établie en 1570, cette fonderie de cloches est l'une des plus anciennes encore existantes dans le monde. Les instruments qui y ont été réalisés ont été exportés dès le milieu du XVIIIe siècle, notamment en Russie et aux États-Unis. Plusieurs cloches célèbres en sont issues, dont la Liberty Bell de Philadelphie (1752) et le Big Ben (1858) de la tour de l'Horloge du palais de Westminster, à Londres. De nombreuses églises québécoises sont dotées de cloches provenant de cette fabrique, dont la cathédrale Holy Trinity à Québec ainsi que la basilique Notre-Dame de Montréal. La cloche Marguerite-Michel porte l'inscription « Thomas Mears of London Fecit 1802 », signature du dirigeant de l'entreprise lors de sa réalisation. Mears (décédé après 1810) appartient à la dynastie de maîtres fondeurs à la tête de la Whitechapel Bell Foundry de 1791 à 1865. La cloche est par ailleurs ornée d'une frise d'entrelacs, un motif caractérisant les instruments qui y ont été fondus avant 1835. La cloche Marguerite-Michel constitue ainsi un témoin représentatif de la production de cette fonderie, d'où provient une forte proportion des cloches importées au Québec tout au long du XIXe siècle.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la cloche Marguerite-Michel comprennent, notamment :
- sa situation dans la tour-clocher sud de l'église Saint-Denis, au coeur d'un secteur ancien;
- ses composantes, dont la cloche en bronze pesant environ 630 kg et donnant la note do dièse, la tête d'anse formée de quatre anses, le mouton en bois et la monture en fer;
- l'ornementation, dont les motifs concentriques de la pince, de la panse et du cerveau, la frise d'entrelacs ainsi que l'inscription « Thomas Mears of London Fecit 1802 ».

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique reconnu

Date de reconnaissance

1997/06/18

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

Whitechapel Bell Foundry

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92843-81615

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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