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Église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus

1802, Ruelle Wöhler, Saguenay, Québec, G7S, Canada

Reconnu formellement en: 1999/10/12

Église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
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Pas d'image

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1927/01/01 à 1928/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2009/11/10

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus, citée monument historique, est un lieu de culte de tradition catholique, érigé en 1927 et 1928. Ce bâtiment en brique de plan rectangulaire comprend une nef se terminant par un chevet plat et des bas-côtés. La sacristie d'un étage et demi avec un toit en appentis est greffée à son extrémité. L'église est coiffée d'un toit à deux versants et dispose de hautes ouvertures cintrées. La façade, percée d'un portail triple cintré et d'un oculus, est ponctuée d'une tour latérale surmontée d'un clocher et d'un dôme déposé sur une base carrée. L'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus se situe dans un quartier ouvrier, face à un carrefour giratoire, dans l'arrondissement de Jonquière de la ville de Saguenay.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus repose sur son intérêt historique et paysager. L'église constitue le bâtiment à vocation communautaire le plus ancien de la localité. Arvida est fondée en 1926. Il s'agit d'une ville de compagnie planifiée et gérée par l'aluminerie états-unienne Alcoa. À la suite de l'intervention de Mgr Michel-Thomas Labrecque (1849-1932), évêque du diocèse de Chicoutimi, la compagnie cède un grand terrain situé au centre-ville et octroie un don de 40 000 $ afin de construire l'église et le presbytère. Elle s'engage également à prélever directement sur le salaire des employés la dîme et les dons de chaque paroissien. Le lieu de culte est inauguré en 1928. Il est érigé à l'intersection de boulevards importants qui structurent le quartier ouvrier au centre duquel il est implanté. Cet emplacement offre au bâtiment religieux une bonne visibilité et témoigne de son importance. L'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus rappelle le rôle central de l'Église dans les nouvelles communautés au début du XXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus repose aussi sur son intérêt architectural. Le bâtiment constitue un exemple représentatif des édifices religieux construits dans les décennies 1920 à 1930 et 1930 à 1940 au Québec. À cette époque, l'utilisation de formes inspirées de styles historiques est privilégiée pour les lieux de culte. Toutefois, leur ornementation est plus dépouillée que celle des bâtiments réalisés au tournant du XXe siècle; elle sert essentiellement à mettre en valeur les volumes imposants. Érigée en 1927 et 1928, l'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus témoigne de l'influence de l'architecture néoromane, notamment par ses fenêtres cintrées et son portail triple doté de colonnes engagées. Sa monumentalité est marquée par la sobriété et l'imposante tour-clocher latérale surmontée d'un dôme. Afin de rendre le bâtiment à l'épreuve du feu, l'église est construite en béton coffré, une technique encore peu utilisée pour les édifices religieux au Québec. Elle est ensuite habillée d'une enveloppe plus traditionnelle. L'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus témoigne des méthodes de construction novatrices employées pour l'édification des villes de compagnie.

La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus repose en outre sur son association avec deux architectes importants de la région du Saguenay, Alfred Lamontagne (1883-1967) et Armand Gravel (1895-1980). Alfred Lamontagne est le premier architecte résident de la région. Il s'établit en 1912 à Chicoutimi aux lendemains du premier grand feu de la ville. À l'époque, le Saguenay connaît une importante expansion industrielle. Il signe plusieurs grands édifices institutionnels de Chicoutimi dont la cathédrale Saint-François-Xavier en 1919. Armand Gravel étudie à l'École des Beaux-Arts de Montréal puis devient stagiaire auprès de l'architecte Ernest Cormier. Il revient ensuite pratiquer l'architecture dans sa région natale. Malgré plusieurs collaborations précédentes, les deux architectes ne s'associent officiellement qu'en 1934. La firme Lamontagne et Gravel conçoit plusieurs églises, institutions et commerces. Quand elle ferme ses portes en 1961, Armand Gravel s'associe avec son fils Maurice et continue à insuffler un vent de modernité à Chicoutimi et sa région. L'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus rappelle l'oeuvre prolifique des deux hommes dans la région.

Source : Ville de Saguenay, 2009.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus liés à son intérêt historique et paysager comprennent, notamment :
- sa localisation à l'intersection de voies de circulation importantes, au coeur d'un ancien quartier ouvrier, à proximité d'un secteur industriel;
- sa situation sur un terrain aménagé, voisin du presbytère.

Les éléments clés de l'église de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- la volumétrie, dont le plan rectangulaire, un chevet plat, des bas-côtés, une tourelle et un toit à deux versants droits;
- les matériaux, dont le parement de briques polychromes de teintes rougeâtres, le toit en ardoise, le recouvrement et les éléments ornementaux en cuivre ainsi que les éléments ornementaux et architecturaux en fausse pierre;
- les murs de la nef et du choeur, dont les fenêtres à arc plein cintre, l'oculus, les vitraux, les soupiraux, les portes à double vantail vitrées surmontées d'une imposte cintrée, les contreforts, les amortissements;
- la façade, dont la tour-clocher surmontée d'un dôme ouvragé déposé sur une base carrée, l'oculus, le portail triple cintré comportant des portes de bronze, les pilastres, les chapiteaux à palmettes, les bandes lombardes, la statue et les épis de faîtage;
- la sacristie, dont l'élévation d'un étage et demi, le parement de brique, le toit en appentis, le porche et les ouvertures rectangulaires;
- la souche de cheminée en brique.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

1999/10/12

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

Alfred Lamontagne

Constructeur

Y.-M. Guay

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ville de Saguenay. 201, rue Racine Est C. P. 129 Chicoutimi (Québec) G7H 5B8

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93544-82378

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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