Description du lieu patrimonial

Construite au cours des années 1830, la résidence Thomas Watt est une maison en bois d'un étage et demi de style Cape Cod dotée d'un toit à deux versants latéraux et d'une entrée centrale dans une façade principale symétrique. Elle se trouve sur la rue Queen à St. Andrews.

Valeur patrimoniale

La résidence Thomas Watt est désignée lieu patrimonial local en raison de son architecture, de son association avec ses anciens occupants et de sa contribution à la grande variété de bâtiments construits à St. Andrews au cours du deuxième quart du XIXe siècle.

La résidence Thomas Watt est reconnue comme étant un magnifique exemple de l'architecture de style Cape Cod. Le style de la résidence est caractérisé par le plan à deux versants latéraux d'un étage et demi et l'entrée centrale flanquée par des fenêtres simples pratiquement de niveau avec l'avant-toit. Une indication que cette résidence est une version tardive de ce style est l'application d'avant-toit à retour et l'étendue du surplomb à l'avant-toit. La résidence est dotée d'une lucarne rampante au centre et de cheminées disposées de façon symétrique.

La résidence Thomas Watt est également reconnue pour son association avec ses anciens propriétaires. La propriété a appartenu à un éminent marchand jamaïquain, James Rait, qui a acheté le lot en 1829. On ignore cependant si M. Rait a habité la propriété. En 1837, son beau-père, Robert Watt, magistrat et membre de l'Assemblée législative de la Jamaïque pendant de nombreuses années, lui a demandé de faire le nécessaire pour que la maison devienne la propriété de son fils Thomas Watt. L'acte de 1837 précisait : « désireux de pourvoir de façon convenable au futur bien-être de son fils Thomas Watt, Robert Watt a pris des arrangements immobiliers avec James Rait et a payé James Rait à son entière satisfaction ». Robert Watt est mort quatre ans plus tard à Montego Bay.

Thomas Watt a été marchand local à St. Andrews pendant 40 ans, mais plus tard il s'est établi dans un endroit connu aujourd'hui sous le nom de Watt Junction. Il est mort à Watt Junction en 1873, mais cette maison est demeurée la propriété de la famille Watt jusqu'en 1879.

Robert Kerr a acheté la maison en 1879 et est mort en 1890. Sa veuve y est demeurée jusqu'à sa mort en 1920. La maison a continué d'appartenir à la famille Kerr pendant cinquante ans avant que William J. Halliday, Écossais d'origine et jardinier de profession qui est venu s'établir au Canada en 1908, l'a acheté en 1929. M. Halliday y est mort en 1945 à l'âge de 91 ans. Il a été connu pendant de nombreuses années pour être l'un des plus vieux joueurs de curling du Canada, passion qu'il a apportée de son Écosse natale.

La résidence Thomas Watt est également reconnue pour sa contribution à la grande variété de bâtiments patrimoniaux à St. Andrews au cours du deuxième quart du XIXe siècle. Bon nombre des structures loyalistes de St. Andrews n'ont pas survécu au passage du temps et la population a été éparse au cours des 40 à 50 premières années. À St. Andrews, on dénombre un grand nombre de bâtiments construits de la fin des années 1820 jusqu'au milieu du XIXe siècle. On doit principalement cette abondance de constructions à l'augmentation de la population attribuable à l'émigration en provenance des pays européens durant les années 1830 et 1840. Cette vague d'immigrants a aidé à stabiliser la population du Canada.

Source : Archives du comté de Charlotte, vieille prison, St. Andrews, N.-B.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la résidence Thomas Watt incluent notamment :
- le plan rectangulaire et symétrique d'un étage et demi ;
- le toit à deux pignons latéraux à forte pente bordé de deux cheminées à l’arête ;
- l'entrée centrale avec fenêtres latérales et imposte ;
- le recouvrement de clins en bois ;
- la disposition et les proportions de la fenêtre à carreaux multiples ;
- la lucarne rampante centrale ;
- les planches cornières ;
- l'avant-toit à retour.