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Arrondissement historique de Montréal

Montréal, Québec, H2Y, Canada

Reconnu formellement en: 1964/01/08

Arrondissement historique de Montréal; Ministère de la Culture et des Communications, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Arrondissement historique de Montréal; Ministère de la Culture et des Communications, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Arrondissement historique de Montréal; Ministère de la Culture et des Communications, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne

Autre nom(s)

Arrondissement historique de Montréal
Vieux Montréal

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2005/01/13

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'arrondissement historique de Montréal, décrété en 1964 et agrandi en 1995, couvre un territoire urbain qui s'étend sur environ 1 400 mètres d'est en ouest et 800 mètres du nord au sud. Il englobe la ville autrefois fortifiée, des parcelles des anciens faubourgs, le secteur de la pointe à Callière et le Vieux-Port. Le quartier est délimité par la rue Saint-Antoine au nord, le fleuve Saint-Laurent au sud, le faubourg Québec avec les rues Saint-Hubert et Saint-André à l'est, et le faubourg des Récollets avec les rues McGill, De Longueuil et des Soeurs-Grises à l'ouest.

L'arrondissement est situé dans la partie sud de l'île de Montréal, en aval des rapides de Lachine. Le relief est marqué par la présence d'une terrasse élevée le long du fleuve et du coteau Saint-Louis en retrait. La trame, plus ou moins orthogonale, forme un réseau de rues étroites et de voies plus larges qui encadrent des places publiques.

L'arrondissement est caractérisé par la densité de sa trame, les dimensions imposantes des bâtiments et la diversité des fonctions qui s'y retrouvent. Il compte 557 édifices et vestiges construits à différents moments entre le XVIIe siècle et le XXe siècle. Entrepôts, bâtiments religieux, édifices à bureaux, banques, sièges sociaux de compagnies, palais de justice et autres édifices institutionnels forment un paysage architectural diversifié, rendu harmonieux par l'omniprésence de la pierre calcaire grise.

L'arrondissement comprend de nombreux biens culturels classés ou reconnus et compte plusieurs sites archéologiques, témoins de l'occupation amérindienne et euroquébécoise.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose sur son importance historique. Berceau de la métropole économique et culturelle du Québec, ce lieu possède une densité historique remarquable en raison de ses renouvellements successifs, dont il conserve les traces. Fréquentée par les Amérindiens depuis la préhistoire, Montréal est fondée en 1642 par Paul de Chomedey de Maisonneuve (1612-1676). D'abord établissement missionnaire, la cité devient la tête de pont de la traite des fourrures en raison de sa position géographique privilégiée. Les bouleversements politiques du XVIIIe siècle, l'aménagement de son port, la révolution industrielle et celle des transports au cours du XIXe siècle font du Vieux-Montréal le coeur de la métropole industrielle et financière du Canada et la vitrine du capitalisme canadien. Le déclin du Vieux-Montréal s'amorce toutefois au tournant du XXe siècle et s'accentue à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Après une période de quasi-abandon de la fonction résidentielle, on pose un nouveau regard sur ce lieu d'histoire. Au fil des ans, les efforts conjugués de mise en valeur urbaine ont fait de ce territoire un important pôle culturel, social et touristique de la ville de Montréal.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose aussi sur l'intérêt de sa trame et de son lotissement. Ce lieu conserve ses caractéristiques des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment les traces de la ville coloniale fortifiée, malgré l'évolution du cadre bâti. Sa trame s'est développée principalement en trois étapes. Le sulpicien François Dollier de Casson (1636-1701) trace les premières rues en 1672 avec l'aide du notaire-arpenteur Bénigne Basset Des Lauriers (v. 1639-1699). Le territoire s'organise alors autour de trois rues parallèles au fleuve et de sept rues perpendiculaires qui forment un plan plus ou moins orthogonal. Les ordonnances des intendants définissent ensuite les rapports entre la rue et les bâtiments et déterminent notamment l'alignement des constructions. Enfin, le Plan des commissaires, élaboré en 1804, marque la trame par l'aménagement d'une terrasse le long du fleuve, l'agrandissement du Champ-de-Mars et la création de voies plus larges. L'arrondissement est donc un bon exemple de préservation d'une trame urbaine ancienne.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose également sur l'intérêt de son architecture. Les bâtiments, dont certains ont été construits au XVIIe siècle, témoignent de ses différentes fonctions et de ses mutations. Les immeubles les plus anciens - habitations et édifices conventuels - qui datent de l'époque de la Nouvelle-France présentent une maçonnerie en pierre et des toits à pignon. Les nombreux édifices d'inspiration classique du Régime britannique sont caractérisés, entre autres, par la pierre calcaire grise. L'architecture éclectique du XIXe siècle s'observe dans les édifices à bureaux, banques, sièges sociaux de compagnies d'assurances et palais de justice. L'arrondissement compte enfin quelques bâtiments d'intérêt du XXe siècle, notamment des édifices art déco, rationalistes et fonctionnalistes.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose en outre sur sa richesse archéologique. La situation et la topographie du site ont favorisé de multiples établissements à cet endroit depuis 3 000 ans, et l'archéologie permet de se représenter les anciens paysages et de comprendre l'évolution de l'arrondissement. Les vestiges amérindiens témoignent des activités de chasse et de pêche et de l'utilisation du lieu pour des foires commerciales au cours de la préhistoire. Quant aux vestiges euroquébécois, ils permettent de retracer les diverses occupations commerciale, religieuse, militaire, institutionnelle, industrielle, domestique, artisanale et agricole depuis le XVIIe siècle.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'arrondissement liés aux valeurs historique et archéologique incluent notamment :
- la situation stratégique dans la ville de Montréal, dans un quadrilatère comprenant l'ancienne ville fortifiée, le secteur de la pointe à Callière et le Vieux-Port, le long du fleuve Saint-Laurent, en aval des rapides de Lachine;
- la richesse archéologique permettant de retracer l'occupation humaine depuis 3 000 ans, de se représenter les anciens paysages et de comprendre l'évolution de l'arrondissement;
- les portions intactes offrant un potentiel archéologique;
- les grandes fonctions urbaines représentées (fonctions résidentielle, commerciale, religieuse, militaire, institutionnelle, industrielle, domestique, artisanale et agricole).

Les éléments clés de l'arrondissement liés à l'intérêt de sa trame urbaine et de son lotissement incluent notamment :
- le réseau viaire plus ou moins orthogonal;
- les étroites voies publiques parallèles ou perpendiculaires au fleuve telles que tracées par Dollier de Casson;
- les trois artères plus importantes (rues de la Commune, Saint-Antoine et McGill) bordant l'arrondissement au sud, au nord et à l'ouest et découlant du Plan des commissaires;
- l'alignement des bâtiments par rapport à la voie publique;
- la haute densité d'occupation du sol;
- la mitoyenneté des constructions;
- l'aménagement de cours ou de courettes intérieures dans certains secteurs;
- le retrait par rapport à la rue de certains édifices administratifs et publics;
- la relation entre le lot et la rue se manifestant par la présence de marches, de portes cochères, de grilles, de servitudes de passage et de plusieurs entrées, à savoir une sur chaque façade donnant sur la rue;
- les places du Régime français, transformées en squares au XIXe siècle, puis dans certains cas reconfigurées au XXe siècle.

Les éléments clés de l'arrondissement liés à la valeur d'architecture incluent notamment:
- le corpus architectural riche et diversifié associé à plusieurs époques de construction, du Régime français au XXe siècle;
- les gabarits hétérogènes, très variables tout particulièrement quant à la hauteur;
- l'utilisation de matériaux traditionnels marquée par une prédominance de la pierre calcaire grise jusqu'en 1850, puis par une grande variété de types de pierre;
- la présence de bâtiments du Régime français présentant des structures généralement basses (un ou deux étages), des toitures à deux versants ou à croupes de pente moyenne, des murs de moellons grossièrement équarris, des cheminées dans la continuité des murs pignons, des murs coupe-feu et des fenêtres en bois à battants et à petits carreaux;
- la forte proportion de bâtiments du Régime britannique d'inspiration classique se distinguant par l'emploi de la pierre de taille, la composition symétrique des façades, le rappel des ordres classiques (dorique, ionique, corinthien), les frontons et les chaînages d'angle;
- l'empreinte de l'architecture éclectique du XIXe siècle, visible notamment dans les bâtiments commerciaux, industriels, institutionnels et les édifices à bureaux, reconnaissables à leur structure mixte de bois, de fonte et de pierres, leurs larges baies, leur toit plat, leur corniche épaisse, débordante et souvent très ornementée et l'emploi de la brique rouge;
- plusieurs bâtiments du XXe siècle notamment des édifices art déco, rationalistes et fonctionnalistes;
- la richesse de l'ornementation et de la sculpture associées aux édifices prestigieux de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Gouvernement du Québec

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Arrondissement historique décrété

Date de reconnaissance

1964/01/08

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

1642/01/01 à 1642/12/31
1672/01/01 à 1672/12/31
1804/01/01 à 1804/12/31

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Communauté
Ville

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93528-82359

Statut

Édité

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