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Maison L'Archevêque

1643à1647, rue de La Visitation, Montréal, Québec, H2L, Canada

Reconnu formellement en: 1989/04/11

Maison L'Archevêque; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Maison L'Archevêque; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale
Détail de la maison L'Archevêque; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1891/01/01 à 1891/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2006/02/02

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison L'Archevêque, citée monument historique, est un immeuble combinant les fonctions résidentielle et commerciale, construit en 1891. L'édifice de plan rectangulaire à trois étages est coiffé d'un toit en fausse mansarde. La façade principale est disposée en angle et reçoit un volume saillant en forme de tourelle qui surplombe l'entrée commerciale du rez-de-chaussée. La maison L'Archevêque, érigée en coin d'îlot, est située dans un tissu urbain dense d'un quartier ouvrier, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison L'Archevêque repose sur son intérêt architectural. L'architecture de la propriété, qui s'apparente à celle de la maison de faubourg, se distingue par l'éclectisme de son traitement architectural et décoratif réalisé selon les plans de Louis-Roch Montbriand (1860-1923) pour Stanislas L'Archevêque. L'éclectisme, qui marque l'architecture québécoise de la fin du XIXe siècle, se traduit par l'agencement de formes et de motifs issus de différents styles architecturaux. Par exemple, les colonnes à chapiteaux corinthiens de même que les frontons triangulaires des lucarnes évoquent la tradition classique, la fausse mansarde rappelle l'architecture Second Empire tandis que la tourelle d'angle à toiture conique relève plutôt du vocabulaire néo-Queen Anne. Par ailleurs, cette maison se démarque par sa façade étroite développée sur un pan coupé à 45 degrés. C'est à cet endroit que l'essentiel du programme décoratif se concentre : l'entrée du commerce est encadrée par des colonnes en fonte et une tourelle d'angle est formée par la superposition des balcons semi-circulaires aux étages, avec garde-corps en bois ouvragé. Une toiture conique recouverte d'ardoise avec motifs en forme d'écailles de poisson coiffe le sommet de la tourelle.

La valeur patrimoniale de la maison L'Archevêque repose également sur l'intégrité de ses composantes architecturales. Tous les éléments et matériaux qui contribuent à l'ornementation de la maison et qui évoquent le statut social du propriétaire et la fonction commerciale du lieu ont été conservés. Cette intégrité appuie l'intérêt architectural du bâtiment.

La valeur patrimoniale de la maison L'Archevêque repose aussi sur son exemplarité. Elle possède un aménagement caractéristique des commerces de quartier : sa vocation commerciale est logée au rez-de-chaussée et le logement du propriétaire occupe les étages supérieurs. De plus, l'importance visuelle du bâtiment est accentuée par sa position en tête d'îlot, ce qui permet à l'architecte d'aménager des vitrines commerciales sur deux façades distinctes. La maison L'Archevêque constitue un exemple typique des épiceries de quartier qui se développent dans les secteurs résidentiels ouvriers à la fin du XIXe siècle à Montréal.

Source : Ville de Montréal, 2005.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'architecture de la maison L'Archevêque comprennent, notamment :
- les caractéristiques de la maison de faubourg, dont un corps de bâtiment (de plan rectangulaire, à trois étages) couvert de briques, occupant entièrement la parcelle et contigu aux bâtiments voisins;
- les éléments d'architecture et de décor caractérisés par l'éclectisme, puisant, entre autres choses, dans les répertoires formels de l'architecture classique, Second Empire et néo-Queen Anne;
- la fausse mansarde couverte d'ardoise couronnant le dernier étage de la maison;
- la façade aménagée sur un pan coupé à 45 degrés, marquée par une tourelle d'angle saillante, évidée aux étages pour former des balcons aux garde-corps ouvragés, et coiffée d'une toiture conique couverte d'ardoise posée « à la canadienne » et avec motifs en forme d'écailles de poisson;
- les fenêtres jumelées, notamment celles de l'étage, cintrées, et celles des lucarnes, coiffées d'un fronton triangulaire;
- les vitrines commerciales, se développant sur deux façades au rez-de-chaussée, encadrées par des colonnes en fonte à chapiteaux corinthiens.

Les éléments clés reliés à l'exemplarité de la maison L'Archevêque comprennent, notamment :
- la situation en bordure de rue, sur le coin d'un îlot, dans un quartier ouvrier;
- son implantation dans un tissu urbain dense;
- l'occupation complète de la parcelle.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

1989/04/11

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Commerce / Services commerciaux
Magasin ou commerce de vente au détail
Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

Louis-Roch Montbriand

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ville de Montréal. 275, rue Notre-Dame Est Montréal (H2Y 1C6)

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93010-81805

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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