Description du lieu patrimonial

La Gare du Canadien National de Mont-Joli est une gare d'un étage et demi à parement de brique et de pierre, construite en 1913. Elle est située dans un emplacement central, dans la principale rue de la ville de Mont-Joli, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. La reconnaissance officielle se limite au bâtiment de la gare à proprement dit.

Valeur patrimoniale

La Gare du Canadien National de Mont-Joli est représentative de la période de prospérité du début du XXe siècle, et de l'expansion du Chemin de fer Intercolonial (CFI). Cette gare, que le CFI a construite pour remplacer l'ancienne gare, a confirmé le rôle prédominant de Mont-Joli au sein du réseau ferroviaire du bas Saint-Laurent. Mont-Joli est toujours une étape importante du couloir entre Montréal et Halifax.

La relative importance de la gare de Mont-Joli sur la ligne du CFI est attestée par ses dimensions imposantes et la qualité de sa conception. Lors de rénovations effectuées en 1978, on a remplacé le parement de brique et les consoles de bois de l'auvent, qui étaient d'origine, par de nouveaux matériaux.

La gare a conservé ses liens avec les ouvrages connexes, y compris les voies ferrées et d'évitement principales, un entrepôt situé à l'est, et les luminaires du quai. Les citoyens de la ville accordent une importance historique à leur gare.

Source : Énoncé de valeur patrimoniale, Gare du Canadien National, Mont-Joli, Québec, septembre 1993: Yves Laframboise et Louise Côté, Ethnotech inc., Rapport 167 de gare ferroviaire, Gare du Canadien National, Mont-Joli, Québec.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la Gare du Canadien National de Mont-Joli, notons :
- sa forme et sa masse, composées d'un bloc rectangulaire d'un étage et demi, avec un poste d'opérateur en saillie côté voies, surmonté d'un toit à pignon avec un large avant-toit en surplomb formant un auvent en plate-forme sur trois côtés de la gare, et de plus petites lucarnes à pente concourante côté rue;
- ses caractéristiques typiques des gares du début du XXe siècle, y compris le toit à pignon, le large avant-toit en surplomb formant un auvent en plate-forme sur trois côtés de la gare, les consoles de bois soutenant l'auvent, et le poste de l'opérateur en saillie;
- ses ornements en bois, y compris les consoles de bois soutenant l'auvent et les sous-faces coffrées;
- son cordon de pierre, et notamment ses murs de fondation en pierre brute (cachés par le quai côté voies), la bordure au-dessus des fondations, les linteaux et clefs de voûte, les meneaux, les seuils, et les encorbellements soutenant les consoles d'auvent;
- sa fenestration symétrique, y compris : les fenêtres à guillotine en bois groupées par deux et isolées; deux grandes fenêtres dioclétiennes côté rue, aux linteaux arrondis en pierre, avec des clefs de voûte et meneaux de pierre; ainsi, côté rue, qu'une petite fenêtre semi circulaire à pignon aux moulures en pierre;
- l'emploi des fenêtres à vitres multiples, à châssis et fixes;
- les fenêtres et portes d'origine préservées;
- la finition et les ornements intérieurs d'origine préservés, y compris un plafond à caissons, un dé carrelé au motif floral estampé sur le bord supérieur, et une cimaise de protection carrelée.