Description du lieu patrimonial

La gare de VIA Rail à Sarnia est une gare en brique de deux étages construite en 1891. La reconnaissance officielle se limite au bâtiment de la gare.

Valeur patrimoniale

Pendant plus d'un siècle, la gare de VIA Rail de Sarnia a joué un rôle continu, vital au niveau du commerce international, du transport et de l'immigration entre le Canada et les États-Unis. Cette gare, communément appelée «Gare tunnel», a été construite par la Compagnie du Grand Tronc (GT) comme terminus canadien et centre d'entretien du tunnel St. Clair, le premier tunnel ferroviaire international sous-marin. La gare était une importante plaque tournante d'immigration pour les colons de l'Ouest voyageant en train entre le Canada et les États-Unis. Elle servait aussi d'important point de transbordement international pour le commerce transfrontalier.

Les proportions symétriques, et l'accent placé sur la hauteur plutôt que sur la masse, de la gare de VIA Rail de Sarnia en font un excellent exemple de conception de Joseph Hobson, ingénieur en chef du GT. La gare illustre aussi le travail de construction de George H. Proctor, qui a réalisé les ornements requis à la fin du XIXe siècle.

La collectivité de Sarnia attache une valeur inestimable à sa gare, qui a conservé sa relation symbolique avec le tunnel St. Clair.

Sources : Énoncé de valeur patrimoniale, Gare ferroviaire de VIA Rail, Sarnia, Ontario, mars 1995 : Heritage Research Associates Inc., Rapport 241 de gare ferroviaire, Gare ferroviaire de VIA Rail, Sarnia, Ontario.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la gare de VIA Rail à Sarnia, notons :
- sa longue masse haute et étroite, composée d'un étroit bloc central en saillie de deux étages, flanqué de longues ailes latérales de plain-pied, et coiffé de hauts toit à pignon à pan coupé en pente raide;
- sa ligne de toiture proéminente, composée d'un toit à pignon à pan coupé extrêmement haut avec un avant-toit latéral en croupe bas avec larmier coiffant le bloc de deux étages, entrecroisé de longs toits à pignon à pan coupé avec un large avant-toit en surplomb avec larmier coiffant les ailes de plain-pied;
- ses caractéristiques typiques des gares ferroviaires de la fin du XIXe siècle, et notamment un plan rectangulaire, des toits proéminents, un large avant-toit en surplomb, de grandes consoles de bois, et un poste d'opérateur en saillie côté voies;
- sa fenestration, composée de hautes fenêtres étroites, isolées, ou groupées par deux ou par trois, ainsi que d'un groupe de cinq petites fenêtres au deuxième étage, coiffé d'une grande imposte en arche;
- sa maçonnerie extérieure, et notamment l'appareil flamand de brique rouge, une assise de ceinture en briques de couleurs diverses, les accents de pierre des linteaux et des seuils, ainsi que les assises de briques en palissade et les motifs à chevrons composant des arches qui coiffent les groupes de fenêtres du bloc de deux étages;
- les boiseries extérieures d'origine préservées, y compris les sous-faces coffrées, les bordures de pignon décoratives, et les consoles ouvragées sous l'avant-toit;
- la disposition régulière des ouvertures, espacées entre les consoles de l'avant-toit;
- les ornements réalisés par le constructeur, qui accentuent la conception, et notamment les consoles de bois des pignons, le cordon en brique bigarré dans la partie supérieure du corps de bâtiment de la gare, les appuis de fenêtre en pierre, et les garnitures de fenêtres en brique de diverses couleurs.