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Maison François-Cherrier

639, chemin des Patriotes, Saint-Denis-sur-Richelieu, Québec, J0H, Canada

Reconnu formellement en: 1980/02/22

Maison François-Cherrier; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Maison François-Cherrier; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue arrière
Pas d'image

Autre nom(s)

Maison François-Cherrier
Maison Cherrier

Liens et documents

Date(s) de construction

1808/01/01 à 1811/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2006/04/13

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison François-Cherrier, reconnue monument historique, est une habitation d'inspiration française et d'influence urbaine construite au début du XIXe siècle. Cette maison en pierre de plan rectangulaire est coiffée d'un toit à deux versants droits. Elle possède un étage et demi en façade et deux étages et demi à l'arrière, en raison de la dénivellation du terrain. Parallèle à la rivière Richelieu et à la route, la maison François-Cherrier est située dans le noyau villageois de la municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu, à proximité de l'église paroissiale et de la maison Jean-Baptiste-Mâsse, classée monument historique.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison François-Cherrier repose sur son intérêt architectural. Cette habitation est construite entre 1808 et 1811 par le maître maçon Pierre Ménard dit Bellerose. Elle est représentative de la maison rurale d'inspiration française par son corps de logis massif en maçonnerie de pierre, son toit aigu à deux versants droits aux larmiers peu saillants et la charpente complexe de sa toiture assemblée à tenons et mortaises et formée de pièces d'une grosseur peu commune. La demeure emprunte aussi certains traits de l'habitation urbaine, ce qui est fréquent dans les contextes villageois et ruraux de la région de Montréal et des régions avoisinantes. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'impose surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention contre les incendies. Son rayonnement dans la région montréalaise s'explique par l'activité des nombreux artisans ayant participé à la reconstruction de la ville de Montréal, détruite par une conflagration en 1721, et par la dimension esthétique et symbolique associée à l'architecture urbaine. Extraits de leur environnement d'origine, des éléments comme les murs coupe-feu, par exemple, perdent leur fonction initiale, qui est de prévenir la propagation des incendies, et témoignent d'une volonté de représentation sociale des villageois et des ruraux. Dans le cas de la maison François-Cherrier, les caractéristiques de la maison urbaine se retrouvent notamment dans les murs coupe-feu et les souches de cheminée à deux têtes reliées par un muret au-dessus des murs pignons. Malgré certains ajouts, la maison François-Cherrier demeure un bâtiment exceptionnel en raison de la qualité de son architecture et de son état de conservation.

La valeur patrimoniale de cette maison repose aussi sur son association avec François Cherrier (1745-1809), homme d'Église influent de la rive sud de Montréal au tournant du XIXe siècle. Cherrier est issu d'une importante famille montréalaise, apparentée aux Papineau, Viger et Lartigue. Ordonné prêtre en 1769, il devient curé de la paroisse de Saint-Denis-sur-Richelieu cinq ans plus tard. En 1797, il est nommé vicaire général des paroisses situées au sud de Montréal. Pendant son sacerdoce, Cherrier est un conseiller estimé des hautes instances du clergé catholique en raison de ses connaissances et de ses relations avec les autorités coloniales.

La valeur patrimoniale de la maison François-Cherrier repose également sur son intérêt symbolique. Cette demeure est située dans le noyau villageois de la municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu, théâtre de l'une des rares victoires des patriotes sur les régiments britanniques, le 23 novembre 1837. Les habitants de Saint-Denis paient chèrement cette victoire. Une semaine plus tard, la majorité des bâtiments du village est incendiée par les soldats commandés par le colonel Charles Gore (1793-1869). Épargnée des flammes, la maison François-Cherrier aurait servi alors de résidence aux officiers britanniques qui supervisaient la suite des opérations. La maison François-Cherrier constitue ainsi, avec l'église et la maison Jean-Baptiste-Mâsse, un témoin silencieux de la rébellion de 1837.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison François-Cherrier liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- son volume caractérisé par le plan rectangulaire étiré, l'élévation d'un étage et demi en façade et deux étages et demi à l'arrière ainsi que le toit aigu à deux versants;
- ses caractéristiques associées à la maison rurale d'inspiration française, dont le corps de logis massif en maçonnerie de pierre, le toit aigu aux versants droits et aux larmiers peu saillants, la cheminée centrale en pierre, la charpente complexe de la toiture assemblée à tenons et mortaises composée de huit fermes (formées chacune de deux chevrons, de deux faux-entraits, d'un poinçon et de deux contrefiches) et constituée de grosses pièces de bois;
- ses caractéristiques associées à la maison urbaine, dont la couverture en tôle à la canadienne, les souches de cheminée à deux têtes reliées par un muret au-dessus des murs pignons, les murs coupe-feu, les chambranles en pierre de taille ainsi que la cave et ses soupiraux;
- ses ouvertures, dont les fenêtres à grands carreaux, une porte vitrée à imposte en façade et la porte au niveau de la cave à l'arrière;
- les ajouts ultérieurs, dont les quatre lucarnes à pignon sur chaque versant, la galerie arrière et celle du mur pignon nord-est ainsi que les portiques;
- ses caractéristiques intérieures, dont les planchers constitués de poutres accolées ainsi que le mur de refend dans la cave et le pan de mur maçonné perpendiculaire au mur de refend.

Les éléments clés de la maison François-Cherrier liés à sa valeur historique comprennent, notamment :
- sa situation parallèle à la rivière Richelieu et à la route, dans le noyau institutionnel de la municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu, à proximité de l'église paroissiale et de la maison Jean-Baptiste-Mâsse, classée monument historique.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique reconnu

Date de reconnaissance

1980/02/22

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Résidence
Logement unifamilial

Historique

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92941-81731

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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