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Magasin général Le Brun

192, rang du Pied-de-la-Côte, Maskinongé, Québec, J0K, Canada

Reconnu formellement en: 1981/02/04

Grand magasin et maison-magasin du Magasin général Le Brun; Ministère de la Culture et des Communications, Marie-Claude Côté, 2003
Vue avant
Petit et grand magasin du Magasin général Le Brun; Ministère de la Culture et des Communications, Marie-Claude Côté, 2003
Vue latérale
Maison-magasin du Magasin général Le Brun; Ministère de la Culture et des Communications, Marie-Claude Côté, 2003
Vue arrière

Autre nom(s)

Magasin général Le Brun
Magasin général des Lebrun
Magasins général des Lebrun

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2006/04/13

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le magasin général Le Brun, reconnu site historique, est un ensemble de trois bâtiments ayant servi de magasins généraux entre 1827 et 1974. Ces trois bâtiments sont de plan rectangulaire. La maison et le petit magasin à charpente en pièce sur pièce, d'un étage et demi, sont coiffés de toits à deux versants retroussés. Le grand magasin d'inspiration néoclassique, de deux étages et demi, a sa façade dans un mur pignon. La maison et le grand magasin, qui donnent sur la rue, sont mitoyens et unifiés par un parement de brique rouge. Le magasin général Le Brun est situé dans la municipalité de Maskinongé, à un carrefour autrefois stratégique de l'ancien chemin du Roy.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du magasin général Le Brun réside dans la pérennité de sa fonction commerciale et dans son intérêt pour l'histoire socioéconomique du Québec. Les magasins généraux naissent avec la formation des premiers villages. Pendant la première moitié du XIXe siècle, ils se généralisent pour atteindre leur apogée entre 1850 et 1875. Leur déclin s'amorce au tournant du XXe siècle, avec la vente par catalogue et l'amélioration des moyens de transport et de communication. Vers 1950, la multiplication des grands magasins a finalement raison de ce type de commerce. Les trois bâtiments qui composent le magasin général Le Brun ont tour à tour servi à cette fonction de 1827 à 1974. De 1873 à 1936, on y trouvait également un bureau de poste. L'utilisation commerciale de ce lieu couvre donc toute la période d'apogée et de déclin du magasin général, qui a joué un grand rôle dans le développement des communautés rurales et villageoises du Québec.

La valeur patrimoniale du magasin général Le Brun réside aussi dans sa représentativité par rapport à ce type de bâtiment commercial. Deux modèles de magasins généraux sont présents au Québec. Dans le premier cas, le commerce et la résidence sont situés dans un seul édifice. Dans l'autre cas, le marchand habite une maison annexe ou séparée. Le magasin Le Brun illustre ces deux modèles et témoigne aussi d'une évolution des fonctions associées aux édifices. La maison-magasin, érigée en 1827 pour Eugène Trudeau, combine d'abord l'occupation domestique et marchande. Rien ne la distingue d'une habitation, si ce n'est qu'une pièce du rez-de-chaussée est réservée au magasin et qu'une seconde entrée y donne accès. Le petit magasin, construit en 1803, est déménagé d'un emplacement voisin et annexé à la maison-magasin en 1862, la libérant ainsi de sa fonction commerciale. Ce bâtiment, aussi de type résidentiel, a été dès l'origine conçu pour servir de magasin et possède un arrière-magasin. Reculé lors de la construction du grand magasin en 1916, il sert alors d'entrepôt. Le grand magasin, construit par la famille Le Brun qui est propriétaire des lieux de 1901 à 1974, est un édifice d'inspiration néoclassique représentatif des magasins du début du XXe siècle par sa façade aménagée dans un mur pignon et par le fronton rehaussé de modillons jumelés. Le site du magasin général Le Brun est donc un bon exemple de la diversité et de l'évolution des magasins généraux du Québec.

La valeur patrimoniale du magasin général Le Brun réside également dans son intérêt ethnologique. Le magasin général est un lieu où diverses marchandises sont conservées, exposées et vendues. L'espace est divisé en deux zones : l'une publique et l'autre réservée au marchand et à la marchandise. Le petit magasin possède encore, outre son arrière-magasin, un comptoir et des étagères. Détail intéressant, ces étagères traversaient des fenêtres de forme traditionnelle qui servaient de vitrines. Le grand magasin, pour sa part, est doté de deux « vraies » vitrines et d'une galerie couverte qui facilite le transbordement des marchandises. Le rez-de-chaussée et l'étage sont utilisés pour le commerce, alors que la cave sert pour l'entreposage. Au rez-de-chaussée, les longs comptoirs parallèles aux murs dégagent un vaste espace central destiné à la clientèle, rappelant ainsi la fonction sociale du magasin général.

La valeur patrimoniale du magasin général Le Brun réside enfin dans son intérêt pour l'histoire de la région de Maskinongé. De 1827 à 1974, il joue, en effet, un rôle capital dans le développement du hameau autrefois nommé « l'Ormière », puis « Lebrun ». Grâce à sa situation stratégique sur l'ancien chemin du Roy, à la jonction des routes menant aux villages de Saint-Justin et de Saint-Barthélemy, ce commerce demeure prospère pendant environ un siècle et demi.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés du magasin général Le Brun liés à son implantation comprennent, notamment :
- sa situation sur l'ancien chemin du Roy (maintenant chemin du Pied-de-la-Côte), à la croisée des routes menant aux villages de Saint-Justin et de Saint-Barthélemy;
- la mitoyenneté de la maison et du grand magasin;
- la relation entre les trois bâtiments.

Les éléments clés de la maison-magasin comprennent, notamment :
- ses caractéristiques associées à la maison québécoise d'inspiration néoclassique, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi, le toit à deux versants retroussés couvert de tôle à baguettes, la disposition régulière des ouvertures, les lucarnes à pignon et la cheminée;
- la charpente en pièce sur pièce avec assemblage à queue d'aronde et la charpente du toit à tenons, mortaises et chevilles;
- les ajouts, dont le parement en brique rouge, la galerie couverte par un avant-toit supporté par des piliers à embases carrées ornées de caissons;
- son aménagement intérieur, dont les plafonds à couvre-joints et à caissons, les boiseries à panneaux de l'escalier, le plâtre posé sur des lattes croisées et les planches moulurées.

Les éléments clés du petit magasin comprennent, notamment :
- ses caractéristiques associées à la maison québécoise d'inspiration néoclassique, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi, la composition symétrique de la façade, le toit à deux versants, le versant avant retroussé et le soffite à caissons;
- la charpente en pièce sur pièce couverte de madriers verticaux, l'un des pignons étant destiné à s'appuyer contre une autre structure;
- le mur pignon couvert de planches;
- l'asymétrie du toit;
- son aménagement intérieur, dont le magasin et l'arrière-magasin, la hauteur des plafonds, la finition en planches verticales, le comptoir à caissons, le plafond en madriers embouvetés, les solives chanfreinées, la marque des étagères au mur et les couleurs anciennes (rouge et vert).

Les éléments clés du grand magasin comprennent, notamment :
- ses caractéristiques associées aux édifices commerciaux d'inspiration néoclassique, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi, le parement en brique rouge, le toit à deux versants droits de faible pente, les oculus du mur nord-est, la composition symétrique de la façade aménagée sur un mur pignon, le fronton délimité par le retour des corniches et rehaussé par des modillons jumelés, la porte double à imposte, les vitrines, la galerie couverte par un avant-toit supporté par des piliers à embases carrées ornées de caissons;
- son aménagement intérieur caractérisé par la distribution des pièces du rez-de-chaussée (vestibule fermé, fumoir et magasin), la présence d'un espace commercial au second étage, le revêtement des murs et du plafond en planches étroites, les comptoirs alignés parallèlement aux murs, les étagères, les escaliers et les boiseries et le sous-sol utilisé pour l'entreposage de marchandises;
- la cheminée et les soupiraux.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Site historique reconnu

Date de reconnaissance

1981/02/04

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Commerce / Services commerciaux
Magasin ou commerce de vente au détail
Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93447-82266

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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