Home / Accueil

Maison William-Wakeham

186, Rue de la Reine, Gaspé, Québec, G4X, Canada

Reconnu formellement en: 1987/10/16

Maison William-Wakeham; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Maison William-Wakeham; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale
Maison William-Wakeham; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale

Autre nom(s)

Maison William-Wakeham
Ash Inn
One Ash

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2006/06/09

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison William-Wakeham, classée monument historique, est une demeure bourgeoise d'esprit victorien érigée vers 1880. Cette résidence en pierre de plan irrégulier, à deux étages, est composée d'un corps de logis central en forme de « L », couvert d'un toit à mansarde, ainsi que de deux ailes polygonales disposées asymétriquement de part et d'autre. La maison William-Wakeham se trouve un peu en retrait de la voie publique, sur un terrain accusant une pente douce et bordé d'une rangée de grands arbres. Elle est située face à la rivière York, sur la rue de la Reine, artère principale de la municipalité de Gaspé.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison William-Wakeham repose sur son unicité. Cette demeure bourgeoise serait en effet la seule résidence ancienne en pierre de toute la péninsule gaspésienne. La pierre d'origine gaspésienne étant friable et coûteuse à extraire, elle est peu prisée pour la construction au XIXe siècle, et les bâtiments anciens sont généralement en bois.

La valeur patrimoniale de la maison William-Wakeham repose aussi sur son intérêt historique. Cette résidence est l'un des rares témoins de l'époque où la région constituait un haut lieu de villégiature pour la pratique de la chasse et de la pêche sportive. La baie de Gaspé, avec ses trois rivières à saumon (les rivières York, Saint-Jean et Dartmouth), a en effet attiré une élite aristocratique et bourgeoise anglophone dès les années 1860. Parmi elle, des fonctionnaires royaux, de riches Américains et des hommes politiques, dont Lord Dufferin (Frederick Temple Blackwood, 1826-1902), gouverneur général du Canada de 1872 à 1878, qui vient y pêcher le saumon à quelques reprises. En 1910, William Wakeham, médecin et fonctionnaire, transforme sa maison, nommée le « One Ash », en un lieu de culture et de loisirs destiné à cette élite. Le riche hôtelier gaspésien John Baker acquiert le « One Ash » en 1920 et renforce sa vocation touristique en l'intégrant à son réseau d'hôtels, dont la réputation dépasse alors les frontières canadiennes. La maison William-Wakeham a donc joué un rôle important dans le développement touristique de la Gaspésie.

La valeur patrimoniale de cette maison repose également sur son association avec William Wakeham (1844-1915). Cet homme s'illustre par son rôle dans l'histoire de l'industrie de la pêche canadienne. Médecin à Gaspé, il est nommé inspecteur pour le Service de protection des pêcheries canadiennes dans le golfe du Saint-Laurent en 1878. En 1897, le ministre de la Marine et des Pêcheries le charge de mener une importante expédition dans l'Arctique, en vue d'étudier la durée de la saison de navigation dans le détroit d'Hudson et d'affirmer les droits canadiens sur les territoires de la terre de Baffin et de l'archipel Arctique.

La valeur patrimoniale de la maison William-Wakeham repose en outre sur son intérêt architectural. Cette demeure représentative des habitations bourgeoises québécoises de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle peut être associée au style victorien, principalement utilisé dans la construction de résidences bourgeoises et d'hôtels de luxe. Ce style, qui apparaît en Angleterre vers 1860 et se répand en Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, prône l'éclectisme. La maison William-Wakeham est, en effet, un mélange de plusieurs sources d'inspiration. Le corps de logis d'influence Second Empire présente un toit à mansarde caractéristique de ce courant. Il allie également des éléments néoclassiques, tel son porche surmonté d'un fronton triangulaire, et néo-Queen-Anne, entre autres ses ailes polygonales. Le caractère luxueux de cette résidence s'exprime aussi à travers les boiseries intérieures de diverses essences, comme le sapin, le chêne, l'érable et l'acajou.

La valeur patrimoniale de la maison William-Wakeham repose enfin sur son rapport à l'environnement. Implantée sur un terrain qui descend en pente douce, elle offre un large panorama sur l'embouchure de la rivière York et la baie de Gaspé. De grands arbres, principalement des frênes, bordent les parties sud et ouest du terrain. Par ailleurs, la maison marque la frontière entre les secteurs commercial et résidentiel de la rue principale de la municipalité de Gaspé.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les caractéristiques liées à l'unicité de la maison William-Wakeham incluent, notamment :
- son matériau, la pierre de taille.

Les caractéristiques liées à la valeur architecturale de la maison William-Wakeham incluent, notamment :
- son volume, dont le plan irrégulier et l'élévation de deux étages du corps de logis central;
- ses éléments Second Empire, dont le toit à mansarde du corps de logis couvert de bardeaux de cèdre sur le brisis et de tôle à baguettes sur le terrasson;
- ses éléments néoclassiques, dont le porche donnant sur une porte vitrée à imposte et baies latérales et surmonté d'un fronton triangulaire et d'un balconnet, les lucarnes à pignon ainsi que l'ordonnance et la disposition symétrique des ouvertures du corps central;
- ses éléments néo-Queen-Anne, dont les deux ailes polygonales et leur toit couvert de tôle à baguettes;
- la diversité des éléments de la fenestration, dont les fenêtres à petits et grands carreaux, les fenêtres à guillotine, les lucarnes doubles et les lucarnes pendantes, les chambranles de bois, le bandeau dans la partie supérieure du mur de l'aile est, le cadre cintré de la porte de l'aile est et son chaînage;
- les trois cheminées de brique et les deux hautes cheminées de pierre;
- ses éléments intérieurs, dont l'escalier à trois volées, les boiseries de sapin, de chêne, d'érable et d'acajou ainsi que les quatre foyers.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1987/10/16

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

1910/01/01 à 1910/12/31
1920/01/01 à 1920/12/31

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Loisirs
Centre touristique
Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92598-81302

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

RECHERCHE DANS LE RÉPERTOIRE

Recherche avancéeRecherche avancée
Trouver les lieux prochesTROUVER LES LIEUX PROCHES ImprimerIMPRIMER
Lieux proches