Description du lieu patrimonial

La pittoresque gare de la Canadien National à McBride, en Colombie-Britannique, est un modeste bâtiment en bois d’un étage et demi, surmonté d’un toit en croupe caractéristique, légèrement en forme de cloche. Elle constitue un point de repère entre les réserves de prairie-parc, à l’extrémité sud de la rue Main.

Valeur patrimoniale

La gare de la Canadien National de McBride a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique et contextuelle et de ses qualités architecturales.

La gare du Canadien National à McBride a été construite en 1919 par le Grand Trunk Pacific. La ville de McBride a connu une période florissante en tant que localité de limite divisionnaire du Grand Trunk Pacific où se trouvaient les installations complètes pour le service ferroviaire et l’entretien des voies. L’expansion de McBride dépendait du Grand Trunk Pacific, le fondateur et principal employeur de cette localité. La voie de chemin de fer a dessiné le plan de la ville, et encadré de prairie-parc la gare qui était le terminus de la ligne et le pôle d’attraction à une extrémité de la rue Main. La gare de McBride est un bâtiment important conçu spécialement pour se maintenir au niveau du statut de la communauté en tant que centre ferroviaire et localité de limite divisionnaire. Elle est en excellent état et son avenir est au centre d’intenses discussions locales.

La valeur patrimoniale de la gare de la Canadien National McBride réside dans sa masse extérieure, sa fenestration et les finis et détails historiques conservés, dans les éléments intérieurs qui témoignent de l’agencement historique, et dans son fort lien visuel avec les parcs adjacents au bâtiment et avec le paysage des rues commerciales et résidentielles voisines.

Source :
Énoncé de valeur patrimoniale, Gare du Grand Trunk Pacific RSR-030, janvier 1992. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-030, 1991.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la gare de la Canadien National à McBride, il faut noter :
- l’empreinte rectangulaire irrégulière, la masse d’un étage et demi et le toit en croupe à pente moyenne, les pignons et les lucarnes,
- les proportions importantes du bâtiment,
- l’équilibre évident des lignes verticales,
- la disposition régulière des ouvertures et des consoles,
- la complexité et la proéminence du toit vu des quatre côtés (les pignons côté voie et côté rue, les lucarnes aux extrémités du bâtiment),
- l’intégration esthétique discrète des fonctions ferroviaires spéciales, par exemple, le poste en saillie du télégraphiste et le profond débord de toit pour abriter les voyageurs,
- les détails architecturaux pittoresques : les formes de toit irrégulières, les fenêtres jumelles à petits carreaux, les consoles proéminentes, les larges avant-toits, les formes variées des pignons et des lucarnes, les lucarnes à pignon caractéristiques sur la façade avant,
- la variété des textures des matériaux d’origine : les murs en stucco, les faux pignons à pans de bois, la toiture en bardeaux, les fenêtres à vitres unies, les portes et garnitures en bois,
- la construction à ossature en bois du quai de la gare,
- toute la structure originale intérieure de la gare, en particulier les planchers en érable encore existants, les finis embrevés avec joint en V et les garnitures en sapin,
- la lisibilité ininterrompue de la configuration fonctionnelle et spatiale d’origine de la gare, en particulier les installations pour le public, le restaurant et l’exploitation au rez-de-chaussée, le logement et les bureaux au premier étage, le service et l’entreposage au sous-sol.