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Grange-étable Marcheterre

4e Rang Ouest, Métis-sur-Mer, Québec, G0J, Canada

Reconnu formellement en: 1987/08/03

Grange-étable Marcheterre; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Grange-étable Marcheterre; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale
Pas d'image

Autre nom(s)

Grange-étable Marcheterre
Grange ronde Joachim-Banville

Liens et documents

Date(s) de construction

1926/01/01 à 1926/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2008/01/22

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La grange-étable Marcheterre, citée monument historique, est un bâtiment de ferme construit en 1926. De plan polygonal à 14 côtés égaux, cette grange-étable à un étage est coiffée d'un toit à pans brisés surmonté d'un campanile. Un hangar s'élève à proximité du bâtiment. La grange-étable Marcheterre est située dans un champ en face d'une habitation, en bordure d'une route rurale dans la municipalité de Métis-sur-Mer.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la grange-étable Marcheterre repose sur son intérêt architectural. Sa forme et sa technique de construction la distinguent des bâtiments de ferme traditionnels construits dans le Bas-Saint-Laurent au début du XXe siècle. De plan polygonal à 14 côtés égaux, ce corps de bâtiment s'élève à 4,2 mètres. Le volume à un étage est coiffé d'un toit à pans brisés surmonté d'un campanile. La grange-étable est plus basse que la plupart de celles de même type, et aucun appentis ne rompt l'équilibre. À l'origine, la moitié du rez-de-chaussée sert à l'entreposage des équipements aratoires; l'autre moitié est consacrée aux soins des animaux. Au-dessus, un demi-étage sert de fenil. L'espace crée ainsi une mezzanine où le foin est monté au moyen d'une fourche à cheval. Le bâtiment repose sur un solage en ciment. La charpente claire à poteaux est recouverte d'un parement en planche verticale. La partie de l'étable est revêtue d'un parement supplémentaire en bardeau de cèdre. La charpente en bois du toit adopte une structure en parapluie. Les entraits de la toiture réunis dans l'axe sont supportés par le poteau central. La couverture de la toiture est en tôle sur le terrasson, et le brisis est recouvert de bardeaux de cèdre.

La valeur patrimoniale de la grange-étable repose également son intérêt ethnologique. Elle témoigne du savoir-faire de ses artisans. Le bâtiment est construit par le cultivateur Michel Marcheterre (1874-1968) et ses fils en 1926. Ceux-ci sont des pionniers, à la fois défricheurs, fermiers et charpentiers. La grange polygonale est inspirée d'une illustration tirée d'une revue américaine. Un des fils, Chrysostome (1901-1987), conçoit une maquette et adapte le modèle et les dimensions. Son volume est plus restreint que les constructions du même type, généralement de deux ou trois étages. Celle-ci possède un demi-étage servant de fenil, et l'accès se fait par l'intérieur. Le bâtiment n'a pas de rampe à l'extérieur. Le savoir-faire de ces artisans et leur volonté d'innovation créent un modèle unique.

La valeur patrimoniale de la grange-étable repose aussi sur sa représentativité par rapport à ce type de bâtiment agricole, la grange-étable polygonale. Depuis le début du Régime français, la majorité des bâtiments de ferme adoptent une forme rectangulaire. Au cours du XIXe siècle, les granges-étables évoluent grâce aux nouvelles techniques de construction et à l'introduction de nouvelles influences architecturales. Durant la phase de réorientation et de spécialisation vers la production laitière, commençant en 1875, les cultivateurs tentent d'améliorer leur production et leur efficacité. Ils se tournent vers la grange-étable plus vaste et mieux équipée. Les modèles polygonaux apparaissent à la fin du XIXe siècle dans l'est des États-Unis, puis dans la région des Cantons-de-l'Est au Québec. Ces granges-étables sont jugées plus performantes que les modèles rectangulaires. Leur forme doit permettre une économie de bois dans la construction, une utilisation maximale de l'espace intérieur, faciliter l'engrangement et procurer aux animaux des conditions plus saines, grâce à l'éclairage et au puits central d'aération. Le modèle retient l'attention des cultivateurs pendant quelques années. Rapidement, l'expérience démontre que les avantages sont surévalués. La grange-étable Marcheterre témoigne de cette volonté d'innovation et de cette recherche d'efficacité.

La valeur patrimoniale de la grange-étable repose en outre sur son unicité. Le bâtiment possède une forme inusitée, inspirée des nouveaux modèles présentés dans les revues d'agriculture. Seulement quelques douzaines de ces bâtiments sont construits au Québec, au tournant du XXe siècle. Il en reste très peu aujourd'hui. Comparativement à ces modèles, la grange-étable Marcheterre possède des caractéristiques uniques, dont son volume réduit et son fenil intérieur.

Source : Municipalité de Métis-sur-Mer, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la grange-étable Marcheterre liés à son implantation comprennent, notamment :
- sa situation en face d'une habitation, de l'autre côté d'une route rurale;
- sa position dans un champ, à proximité d'un hangar;
- sa localisation à une intersection dans la municipalité de Métis-sur-Mer.

Les éléments clés de la grange-étable Marcheterre liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume bas, dont le plan polygonal à 14 côtés égaux et d'un diamètre de 19,5 mètres, l'élévation d'un étage, le toit à pans brisés;
- les matériaux, dont la charpente claire en bois, le parement en planche verticale (section de la grange), le parement en bardeau de cèdre (section de l'étable), la couverture en tôle (terrasson) et en bardeau de cèdre (brisis), le bois des ouvertures et des éléments architecturaux;
- les ouvertures, dont leur répartition en plus grand nombre sur les pans orientés vers l'ouest et correspondant à l'étable, les fenêtres à six petits carreaux plus larges et moins hautes que les fenêtres traditionnelles, la porte de l'étable;
- l'ornementation, dont sa sobriété, les chambranles de facture simple;
- sa charpente en bois, dont sa structure dite en parapluie, ses 14 entraits réunis autour d'un poteau central;
- le campanile, dont son plan circulaire, sa toiture conique.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

1987/08/03

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Approvisionnements en vivres
Grange, écurie ou autre abri pour animaux

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

Chrisostome Marcheterre

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Municipalité de Métis-sur-Mer, 138, Principale, Métis-sur-Mer (Québec) G0J 1S0

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92988-81782

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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