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Hôtel de ville de Saint-Jérôme

280, Rue Labelle, Saint-Jérôme, Québec, J7Z, Canada

Reconnu formellement en: 2005/04/19

Hôtel de ville de Saint-Jérôme; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale
Hôtel de ville de Saint-Jérôme; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue arrière
Hôtel de ville de Saint-Jérôme; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1874/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2008/02/28

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'hôtel de ville de Saint-Jérôme, cité monument historique, est un bâtiment d'inspiration néoclassique. Il est construit en 1874 pour servir de palais de justice de comté. L'édifice en brique rouge de plan rectangulaire, à deux étages, est coiffé d'un toit à croupes surmonté d'un lanternon. Un avant-corps terminé par un fronton est aménagé au centre de la façade. La dénivellation du terrain dégage un étage supplémentaire à l'arrière. L'hôtel de ville se situe au centre du noyau institutionnel et historique de Saint-Jérôme, sur le bord de la rivière du Nord.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'hôtel de ville de Saint-Jérôme repose sur son intérêt architectural. L'ancien palais de justice de comté est érigé selon les plans de Godfroi Laviolette (1826-1895). Il constitue un exemple tardif d'architecture publique d'esprit néoclassique. Le néoclassicisme est introduit au Québec au début du XIXe siècle. Le gouvernement colonial l'adopte pour la construction de la plupart des édifices publics durant la première moitié de ce siècle. Les bâtiments plus modestes, comme le palais de justice de Saint-Jérôme, retiennent souvent que ses éléments essentiels, dont la composition symétrique de la façade, l'ordonnance régulière des ouvertures, le toit à croupes de faible pente ainsi que l'ornementation. Durant la seconde moitié du siècle, de nouveaux apports formels influencent la composition des édifices publics. Ainsi, cet édifice de comté comporte des détails inspirés de l'architecture néo-italienne, dont sa large corniche à consoles jumelées, ses ouvertures cintrées ainsi que son lanternon octogonal.

La valeur patrimoniale de l'hôtel de ville de Saint-Jérôme repose également sur son intérêt pour l'histoire de la justice au Québec. En vertu de la loi judiciaire de 1857, préparée par George-Étienne Cartier (1814-1873), 13 nouveaux districts sont créés au Québec entre 1856 et 1859. Le nombre total de districts est ainsi porté à 21, confirmant le système des cours dites supérieures et des cours dites inférieures. Leur création vise la répartition des établissements judiciaires, de Montréal et Québec, vers les nouvelles régions colonisées. Cette loi, de pair avec la loi des municipalités et des chemins du Canada votée en 1855, prévoit la construction dans chaque comté d'un palais de justice pour la cour supérieure et d'un palais de justice de comté. Celui-ci loge la cour de circuit, le bureau d'enregistrement et le conseil de comté. Le nouveau comté de Terrebonne instaure son chef-lieu au centre de son territoire, dans la municipalité de Sainte-Scholastique. Il établit une cour de circuit à Saint-Jérôme. Cette dernière se dote, en 1874, d'un palais de justice de comté abritant la cour de circuit et un bureau de poste. Il s'agit du seul palais de justice de comté qui sert, à l'origine, de bureau de poste. Le palais de justice de comté de Saint-Jérôme témoigne de la réorganisation des comtés judiciaires au milieu du XIXe siècle et de la période intensive de construction qui s'ensuit.

La valeur patrimoniale de l'hôtel de ville de Saint-Jérôme repose aussi sur la continuité de sa fonction publique. L'édifice est construit pour servir de palais de justice de comté en 1874; il sert simultanément de salle du conseil de comté et de bureau de poste. Il maintient sa vocation d'origine jusqu'en 1924, alors que l'hôtel de ville de Saint-Jérôme y est aménagé. En 1996, la municipalité déménage ses bureaux dans un bâtiment neuf, situé en face de l'hôtel de ville. L'ancien édifice loge maintenant la cour municipale de la ville de Saint-Jérôme, ce qui perpétue la fonction publique du bâtiment.

La valeur patrimoniale de l'hôtel de ville de Saint-Jérôme repose aussi sur son intérêt historique. Il témoigne de l'importance de Saint-Jérôme dans l'ancien comté de Terrebonne. La colonisation des Laurentides et l'établissement d'industries le long de la rivière du Nord confirment son essor au XIXe siècle. L'hôtel de ville est construit sur la rive est de la rivière, sur le site de l'ancienne forge du village, voisine du moulin à farine, démoli depuis. Il est au nombre des plus vieux bâtiments du territoire jérômien et témoigne également de son importance et de sa prospérité au tournant du XXe siècle.

Source : Ville de Saint-Jérôme, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'hôtel de ville de Saint-Jérôme liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'avant-corps central terminé par un grand fronton, l'élévation de deux étages (la déclivité du terrain dégageant un étage supplémentaire à l'arrière), le toit à croupes;
- les matériaux, dont la maçonnerie en brique d'un ton de rouge orangé (murs, souches de cheminée, ornementation), la couverture en tôle à baguettes, les éléments architecturaux en bois (ornementations, portes, fenêtres), le soubassement en pierre;
- les ouvertures, dont la porte à panneau vitré surmontée d'une imposte séparée en trois parties par des meneaux, les fenêtres cintrées (étage de la façade), les fenêtres à arc surbaissé, les appuis en pierre;
- l'ornementation, dont la large corniche à consoles (jumelées en façade), les caissons cloisonnant les murs de la façade et de l'avant-corps créés par l'appareil de la brique, les arcs en brique au-dessus des ouvertures;
- le lanterneau octogonal au centre du toit;
- les souches de cheminée à caissons situées de part et d'autre du lanternon.

Les éléments clés de l'hôtel de ville de Saint-Jérôme liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- sa situation dans le noyau institutionnel et historique de Saint-Jérôme;
- son emplacement sur l'une des deux principales artères de la ville;
- sa position sur la rive est de la rivière du Nord;
- les armoiries de la Ville au centre du fronton.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

2005/04/19

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Gouvernement
Palais de justice et/ou bureaux d'enregistrement
Gouvernement
Bureau de poste
Gouvernement
Hôtel de ville

Architecte / Concepteur

Alfred Antoine Laviolette

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ville de Saint-Jérôme. 10, rue Saint-Joseph, bureau 301 Saint-Jérôme (Québec) J7Z 7G7

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93265-82076

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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