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Monastère du Bon-Pasteur

100, Rue Sherbrooke Est, Montréal, Québec, H2X, Canada

Reconnu formellement en: 1979/07/11

Monastère du Bon-Pasteur; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Monastère du Bon-Pasteur; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue arrière
Monastère du Bon-Pasteur; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne

Autre nom(s)

Monastère du Bon-Pasteur
Maison du Bon-Pasteur

Liens et documents

Date(s) de construction

1846/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2008/03/17

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le monastère du Bon-Pasteur, classé monument historique, est un ensemble conventuel de style néoclassique construit à partir de 1846. Cet ensemble comprend de nombreux édifices, dont le bâtiment principal construit en plusieurs étapes (1846, 1861, 1884, 1893, 1930), la buanderie publique (1888), les ateliers (1889), le presbytère (1896) et les dépendances (1902). Le bâtiment principal en pierre de taille est formé d'un corps central traversé par trois ailes perpendiculaires. De plan rectangulaire et à trois étages et demi, il est coiffé par un toit à deux versants droits percé de lucarnes. Une tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton s'élève au centre, au-dessus de la chapelle publique (1878). La buanderie, les ateliers et les dépendances, implantés en forme de « L », ferment la cour sur deux côtés. L'ensemble conventuel bénéficie d'une aire de protection. Il occupe tout un quadrilatère de l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du monastère du Bon-Pasteur repose sur son intérêt pour l'histoire des communautés religieuses féminines au Québec. En 1844, les soeurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers s'établissent à Montréal. Elles répondent ainsi à l'invitation de monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, qui demande à certaines communautés françaises de s'installer dans son diocèse, en manque de personnel religieux. Les soeurs s'engagent à prendre soin des jeunes filles « protégées » (délinquantes) et « préservées » (pauvres, abandonnées ou inadaptées). Trois ans plus tard, elles s'installent dans leur nouveau monastère. Leur mission s'élargit au fil du temps. Une académie des demoiselles (destinée à l'enseignement), une école de réforme, une école de métiers et une buanderie publique s'ajoutent au monastère. À l'extérieur, les soeurs fondent entre autres l'académie Saint-Louis-de-Gonzague ainsi que le sanatorium Sainte-Euphrasie et dirigent la prison des femmes. Le monastère du Bon-Pasteur témoigne ainsi de l'action diversifiée de cette communauté religieuse féminine au Québec.

La valeur patrimoniale du monastère du Bon-Pasteur repose également sur son intérêt architectural. L'ensemble monastique, dont la construction s'échelonne de 1846 à 1902, constitue un exemple achevé de l'architecture conventuelle du XIXe siècle. Sans rompre avec la tradition, cette architecture se caractérise notamment par le recours au vocabulaire classique, la sobriété du décor et l'emploi de la pierre de taille. Laissant peu de place à l'architecte, elle repose sur le savoir-faire du maître d'oeuvre et reproduit les éléments du modèle néoclassique élaboré pour le clergé par l'architecte John Ostell (1813-1892) et le jésuite Félix Martin (1804-1886). Le monastère du Bon-Pasteur reflète l'architecture conventuelle d'esprit français, notamment par ses toits à deux versants droits et sa cour intérieure, fermée à l'origine par un mur de pierre. Le bâtiment principal en pierre de taille grise est monumental. Haut de trois étages et demi, il est formé d'un corps central de plan rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires. La chapelle publique, conçue en 1878 par l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888), se distingue par sa position au centre de l'édifice, le décor de sa façade et sa tour-lanterne à dôme coiffée d'un clocheton. Elle comprend quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur : une pour les religieuses, une pour les « protégées », une pour les « préservées » et une pour le public. Les autres bâtiments sont la buanderie publique, les ateliers, le presbytère et les dépendances. Malgré les nombreux chantiers de construction, le monastère du Bon-Pasteur forme un ensemble architectural homogène.

La valeur patrimoniale du monastère du Bon-Pasteur repose aussi sur son implantation. L'édifice s'élève sur un terrain donné aux religieuses en 1846 par Marie-Amable Foretier (1778-1854), épouse de Denis-Benjamin Viger (1774-1861), un homme politique important du Bas-Canada et du Canada-Uni. Le terrain était alors situé en dehors des limites de la ville de Montréal, dans un hameau remontant au XVIIIe siècle nommé Côte-à-Baron. Le monastère est l'un des premiers édifices publics, avec l'Université McGill, à border la rue Sherbrooke. Son emplacement témoigne ainsi de l'essor de la ville de Montréal au milieu du XIXe siècle.

Source : Ministère de la Culture et des Communications, 2005.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés du monastère du Bon-Pasteur comprennent, notamment :
- l'emplacement occupant tout le quadrilatère formé par les rues Sherbrooke Est, Saint-Dominique, Saint-Norbert et De Bullion;
- la façade principale donnant sur la rue Sherbrooke, une artère de prestige;
- la disposition des éléments de l'ensemble, dont le bâtiment principal longeant la rue Sherbrooke et abritant la chapelle publique, le presbytère au coin nord du quadrilatère, ainsi que les ateliers, les dépendances et la buanderie bordant deux rues et fermant la cour intérieure.

Les éléments clés du bâtiment principal comprennent, notamment :
- le volume, dont le corps central de plan rectangulaire traversé par trois ailes perpendiculaires, en forme de « E » côté rue et de « F » côté cour, le soubassement dégagé, les trois étages et demi, les toits à deux versants droits couverts de tôle à baguettes et la tour-lanterne à dôme surmontée d'un clocheton couronnant la chapelle centrale;
- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre calcaire grise taillée, les murs portants en pierre et les appuis de fenêtre en pierre de taille;
- les ouvertures disposées régulièrement, dont les fenêtres rectangulaires à petits carreaux, les fenêtres arrondies des pignons ainsi que les lucarnes à pignon et à toit plat parfois sur deux rangées;
- les retours de corniche et le porche en pierre de la façade de l'aile nord-est;
- la façade de la chapelle comportant un pignon central souligné par une arcature et surmonté d'une croix de fer, des piliers latéraux formant des ailerons, ainsi qu'un portail dont l'arc s'appuie sur un bandeau, une triple fenêtre et une niche avec la statue du Bon Pasteur, tous à arc en plein cintre;
- les caractéristiques intérieures de la chapelle, dont les quatre nefs opposées deux à deux autour du choeur, les balcons ainsi que les éléments décoratifs (arcs, entablement et doubles pilastres à chapiteau ionique) et le puits de lumière du choeur.

Les éléments clés de la buanderie publique comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire, les trois étages épousant la déclivité de la rue et le toit mansardé percé de lucarnes à pignon;
- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre;
- les ouvertures disposées régulièrement et les chambranles en pierre de taille.

Les éléments clés des ateliers comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire, les trois étages et demi et le toit à croupes;
- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre;
- les ouvertures, dont les fenêtres disposées régulièrement, les chambranles en pierre de taille et les lucarnes à toit plat.

Les éléments clés des dépendances comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire, les trois étages et demi et le toit à croupes;
- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre;
- les ouvertures disposées régulièrement, dont les fenêtres rectangulaires, les portes à arc en plein cintre et les chambranles en pierre de taille.

Les éléments clés du presbytère comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan trapézoïdal, les deux étages et le toit plat;
- les matériaux, dont la maçonnerie de brique rouge;
- la fenêtre en saillie;
- le corridor aérien.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1979/07/11

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Institution religieuse

Architecte / Concepteur

Victor Bourgeau

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93516-82338

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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