Home / Accueil

Sites archéologiques de la Colline-Blanche

Baie-James, Québec, G0W, Canada

Reconnu formellement en: 1976/03/17

Pas d'image
Pas d'image

Autre nom(s)

Sites archéologiques de la Colline-Blanche
Parc de Mistassini

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2008/03/18

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Les sites archéologiques de la Colline-Blanche, classés site archéologique en 1976, comprennent une carrière de quartzite, une caverne nommée « l'antre de Marbre » et des aires de taille de la pierre exploitées par des groupes amérindiens qui ont fréquenté le lieu depuis 5000 ans. L'aire classée, située en bordure de la rivière Témiscamie, de la baie de Yadogami et du lac Chapipscow, s'étend sur 1,5 km carré et réunit une dizaine de sites archéologiques inscrits à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec. Sa portion sud-ouest est occupée par une colline (600 m sur 200 m) s'élevant à une cinquantaine de mètres au-dessus du niveau de la rivière et contrastant avec la forêt boréale qui l'entoure. La couleur blanchâtre de cet affleurement rocheux est due au type de pierre qui le compose, le quartzite de Mistassini, une matière siliceuse utilisée pour la fabrication d'outils. La colline est parsemée de replats, de terrasses et de petites cavités de faible profondeur, appelées marmites, formées notamment par l'eau de fonte des glaciers. « L'antre de Marbre » est, par ailleurs, une véritable caverne composée de deux chambres et d'une large ouverture y donnant accès. Les sites archéologiques de la Colline-Blanche font partie du Parc national Albanel-Témiscamie-Otish, dans la municipalité de la Baie-James.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale des sites archéologiques de la Colline-Blanche repose sur leur intérêt anthropologique. L'aire classée réunit une dizaine de sites qui renseignent sur les procédés de collecte du quartzite de Mistassini et les étapes menant à sa transformation en outils par les groupes amérindiens. La matière première semble avoir été prélevée principalement à partir de blocs détachés naturellement plutôt que par des travaux d'extraction. Les aires explorées de la colline se rattachent aux activités d'acquisition de la matière et aux premières phases de transformation des blocs en ébauches d'outil. Quant aux sites en bordure de la rivière Témiscamie, il s'agit surtout d'ateliers de débitage de la matière récupérée sur la colline. Jusqu'à présent, seulement deux secteurs de l'ensemble présentent des traces de campements temporaires, la plupart des tailleurs ayant préféré s'installer dans la région immédiate. Remontant à environ 5000 ans avant aujourd'hui (AA) et variant en intensité au cours des millénaires, l'exploitation et l'utilisation du quartzite de Mistassini se sont poursuivies à la période historique. C'est au XIXe siècle que les derniers objets en quartzite ont été fabriqués à la Colline-Blanche témoignant ainsi d'une pérennité impressionnante. Ayant été longtemps un important pôle d'attraction pour les Amérindiens, le lieu est encore aujourd'hui une source d'information sur les stratégies d'exploitation du quartzite de Mistassini et sur le rôle important joué par cette pierre pour les groupes autochtones dans le passé.

La valeur patrimoniale des sites repose aussi sur leur importance économique, technologique et culturelle à l'intérieur des réseaux d'échanges préhistoriques. Le quartzite de Mistassini a été trouvé sur une multitude de sites archéologiques du Nord-Est américain, ce qui illustre le grand rayonnement de la carrière ainsi que son importance pour de nombreux groupes amérindiens. La Colline-Blanche constitue le centre d'un vaste réseau de lacs et de rivières permettant l'acquisition de cette matière première privilégiée dans la fabrication de l'outillage ainsi que l'introduction des produits fabriqués avec cette pierre au sein des réseaux d'échanges.

La valeur patrimoniale des sites repose également sur leur intérêt symbolique. La Colline-Blanche possède une forte dimension spirituelle transmise par les groupes amérindiens de génération en génération, notamment au regard de la caverne appelée « l'antre de Marbre ». Celle-ci a été décrite en 1730 par le jésuite Pierre-Michel Laure (1688-1738) comme un lieu sacré réservé aux rites chamaniques. Les Amérindiens de la région auraient nommé cette grotte « Tchitchémanitu ouitchchouap » (ou mitchchouap), signifiant « la Maison du Grand Esprit ». La tradition orale a perpétué jusqu'à ce jour la valeur symbolique et le respect qui lui sont associés. La communauté crie de Mistissini la nomme aujourd'hui « Waapushkamikw », c'est-à-dire « l'antre du lièvre », toponyme qui renvoie à des légendes locales associant un lièvre géant à la grotte. Même si l'endroit n'est plus exploité pour sa matière première, il demeure donc un lieu patrimonial important pour la communauté crie de Mistissini.

La valeur patrimoniale des sites repose en outre sur leur importance scientifique. Les premières recherches menées à la Colline-Blanche, entre 1947 et 1970, constituent l'une des assises de la discipline archéologique au Québec et de la connaissance de la préhistoire de cette région. Par ailleurs, la Colline-Blanche est un lieu clé qui a apporté une meilleure compréhension de la problématique des carrières lithiques exploitées par les groupes amérindiens du Nord-Est américain.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés des sites archéologiques de la Colline-Blanche comprennent, notamment :
- leur emplacement stratégique au carrefour d'importantes voies de communication navigables, dont la rivière Témiscamie;
- les éléments topographiques comprenant entre autres le monticule principal, la grotte appelée « l'antre de Marbre » et les marmites;
- les cinq aires de transformation du quartzite connues en périphérie de la colline;
- l'intégrité du contexte naturel (faune, végétation, hydrographie, géologie);
- l'intégrité du contexte archéologique (niveaux de sol, objets, aires de transformation du quartzite) et la vaste portion résiduelle de l'aire classée renfermant des composantes archéologiques.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Site archéologique classé

Date de reconnaissance

1976/03/17

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Industrie
Centre ou site d'extraction de ressources naturelles
Religion, rituel et funéraille
Lieu sacré autochtone

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92716-81458

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

RECHERCHE DANS LE RÉPERTOIRE

Recherche avancéeRecherche avancée
Trouver les lieux prochesTROUVER LES LIEUX PROCHES ImprimerIMPRIMER
Lieux proches