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Maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet

1700, Boulevard Henri-Bourassa Est, Montréal, Québec, H2C, Canada

Reconnu formellement en: 1979/06/26

Maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Détail de la maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue arrière

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1852/01/01 à 1853/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2008/04/28

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet, classée monument historique, est un édifice conventuel d'inspiration néoclassique construit à partir de 1852. De plan rectangulaire, le bâtiment en pierre grise est composé d'un corps central flanqué à l'est d'un pavillon plus récent (1871). Les deux parties comprennent deux étages de maçonnerie sur un soubassement dégagé. Le corps central est coiffé d'un toit à deux versants droits, tandis que le pavillon est surmonté d'un toit mansardé. La façade est ordonnée de manière symétrique et possède un avant-corps couronné d'un fronton. La maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet est située à la croisée de voies passantes, dans un environnement densément construit de l'arrondissement municipal d'Ahuntsic-Cartierville de la ville de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet repose sur son intérêt architectural. Composé d'un corps central (1852-1853) et d'un pavillon à l'est (1871), l'édifice est un bel exemple d'architecture conventuelle d'inspiration néoclassique. Ce style est illustré par le soubassement bien dégagé, l'avant-corps central couronné d'un fronton, le parement en pierre calcaire grise ainsi que les chaînes d'angle et les chambranles en pierre de taille. On remarque l'absence d'entrée principale en façade avant. Anciennement, l'entrée des novices se faisait par les extrémités, comme en témoignent la galerie de bois du mur pignon est et les ouvertures obstruées du mur pignon ouest. La maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet présente deux formes de toit. Tandis que le corps central est coiffé d'un toit à deux versants droits, le pavillon est surmonté d'un toit mansardé de style Second Empire, ce qui témoigne de l'évolution de l'architecture conventuelle et de ses divers emprunts aux grands courants architecturaux du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de la maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet repose aussi sur son intérêt historique. Le couvent rappelle le retour des prêtres de la Compagnie de Jésus au Bas-Canada. À la suite du Traité de Paris (1763), les autorités coloniales interdisent aux Jésuites de recruter ou de recevoir de nouveaux membres au Canada. Après la mort du dernier jésuite en Amérique du Nord britannique en 1800, l'ordre n'est donc plus représenté. Grâce aux efforts de Mgr Ignace Bourget (1799-1885), évêque de Montréal, des jésuites français s'installent dans le Bas-Canada en 1842. Après avoir fondé le collège Sainte-Marie à Montréal en 1848, ces derniers font ériger, en 1852 et 1853, la maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet, qui sert de noviciat et assure la formation d'une relève canadienne. Jusqu'en 1962, la maison participe ainsi à la formation de plus de 2 000 jésuites. Elle accueille des novices américains jusqu'en 1876 et ceux du Canada anglais jusqu'en 1913.

La valeur patrimoniale de la maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet repose également sur son implantation. Par son volume et son architecture, l'édifice serait l'un des premiers bâtiments d'importance construits dans l'ancienne municipalité du Sault-au-Récollet. C'est aussi l'un des premiers établissements de formation de religieux du nord de l'île de Montréal.

La valeur patrimoniale de la maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet repose en outre sur son association avec le jésuite Félix Martin (1804-1886). Le père Martin arrive à Montréal en 1842. Deux ans plus tard, il est nommé supérieur de la Compagnie de Jésus au Bas-Canada. En 1848, il fonde le collège Sainte-Marie et, en sa qualité d'architecte, conçoit les plans et supervise les travaux de construction de l'édifice qui abrite ce collège. Il demeure le recteur de l'établissement jusqu'en 1857. Il élabore aussi les plans de la maison Saint-Joseph et veillera à la construction d'autres édifices religieux, dont la basilique de Saint-Patrick à Montréal (1843-1847) et l'église de la mission Saint-François-Xavier (1845) à Kahnawake.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet liés à son implantation comprennent, notamment :
- sa situation à la croisée de voies passantes, dans un environnement densément construit de l'arrondissement municipal d'Ahuntsic-Cartierville de la ville de Montréal.

Les éléments clés de la maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire du corps central prolongé par le pavillon est, l'élévation de deux étages sur un soubassement dégagé, le toit à deux versants droits du corps central ainsi que le toit mansardé du pavillon est;
- ses caractéristiques rattachées à l'architecture conventuelle d'inspiration néoclassique, dont le soubassement dégagé, la composition symétrique de la façade principale du corps central avec son avant-corps surmonté d'un fronton, le parement en pierre calcaire grise à assises irrégulières, les chaînes d'angle, les chambranles en pierre de taille, la hauteur des fenêtres correspondant à l'ordonnance classique (soupiraux, grandes fenêtres du bel étage, fenêtres plus petites de l'attique) et les nombreuses lucarnes à pignon parfois disposées en deux rangées;
- la couverture en tôle à la canadienne;
- les fenêtres à battants et à petits carreaux;
- le lanternon octogonal;
- le mur pignon est percé d'ouvertures correspondant à chaque palier de la galerie de bois;
- le mur pignon ouest aux fenêtres et aux portes d'origine obstruées.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1979/06/26

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

1871/01/01 à 1871/12/31
1890/01/01 à 1890/12/31

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Éducation
Établissement d'enseignement postsecondaire

Historique

Religion, rituel et funéraille
Institution religieuse

Architecte / Concepteur

Félix Martin

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92542-81227

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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