Home / Accueil

Lieu historique national du Canada du Monastère-des-Ursulines

18, rue Donnacona, Québec, Québec, G1R, Canada

Reconnu formellement en: 1972/10/19

Vue générale du Monastère-des-Ursulines, qui montre l’utilisation de matériaux communs, notamment la pierre grise des murs, le métal de la toiture et les grilles en fer forgé, 2008.; Ursulines Monastery, Giovanni Variottinelli, August, 2008.
Vue générale
Vue générale la répétition des masses rectangulaires de cinq étages aux fenêtres régulièrement espacées et à l’ornementation réduite.; Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency.
Vue générale
Pas d'image

Autre nom(s)

Ursuline Monastery
Monastère des Ursulines
Lieu historique national du Canada du Monastère-des-Ursulines

Liens et documents

Date(s) de construction

1687/01/01 à 1850/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2008/06/10

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le Lieu historique national du Canada du Monastère-des-Ursulines est un ensemble impressionnant de bâtiments en pierre des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, situé au 18, rue Donnacona, au sommet de la colline, dans la Haute-Ville de Québec. L’autel de la chapelle, qui date de 1730, est un des chefs-d’oeuvre de la sculpture sur bois au Canada français.

Valeur patrimoniale

Le monastère-des-Ursulines a été désigné lieu historique national du Canada en 1972 pour les raisons suivantes :
- il est l’un des rares ensembles de couvent au Canada qui date du premier siècle de la colonisation;
- les boiseries, l’escalier en bois, la charpente du toit et la ferronnerie du vieux monastère forment les plus importants et les plus imposants vestiges de l’architecture canadienne du XVIIe siècle;
- l’autel de la chapelle, sculptée en 1730 par Noël et Pierre-Noël Levasseur, est un chef-d’oeuvre de la sculpture sur bois au Canada français; et,
- les vastes ailes en pierre ajoutées au couvent en 1850 en font un des ensembles de bâtiments les plus importants et les plus attrayants construits au Canada avant 1880.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada du Monastère-des-Ursulines tient à son architecture et notamment aux vestiges du XVIIe siècle qui reflètent ses racines historiques, à son excellence architecturale en tant qu’ensemble de bâtiments construit avant 1880, et à l’exécution remarquable de l’autel de la chapelle. Un premier monastère a été construit sur les lieux en 1641-1642, deux ans à peine avant que sa fondatrice, Marie de l’Incarnation, n’arrive au Canada avec ses compagnes. Le couvent d'origine est détruit par le feu en 1650, tout comme son successeur. Ce deuxième couvent, incendié en 1686, n’en a pas moins établi le tracé de l’ensemble actuel qui comprend 15 bâtiments construits en six vagues successives entre 1687 et 1850. Des vestiges de chacune de ces vagues subsistent. L’ensemble renferme des oeuvres de grande qualité réalisées par des artisans de renom comme Charles Baillargé et Noël et Pierre-Noël Levasseur, de Québec.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, octobre 1972, novembre 1988.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques clés associés à la valeur patrimoniale de ce lieu sont les suivants :
- le site du couvent, au sommet de la colline qui forme la Haute-Ville;
- son cadre agréable, constitué de bâtiments d’âges, de formes et de matériaux similaires;
- le groupement des bâtiments rectangulaires de cinq étages autour d’une cour centrale;
- le profil irrégulier de l’ensemble, dû aux toits contigus à forte pente, la plupart dotés de lucarnes noyées, à la coupole en saillie, aux couvertures des tours et au clocher;
- l’utilisation de matériaux de maçonnerie communs;
- la répétition des masses rectangulaires de cinq étages aux fenêtres régulièrement espacées et à l’ornementation réduite;
- l’utilisation de matériaux communs, notamment la pierre grise des murs, le métal de la toiture et les grilles en fer forgé;
- les éléments néo-classiques de l’église : clocher, coupole et fenêtres en arc;
- la grande qualité de l’exécution, manifeste dans tout l’ensemble et notamment dans les oeuvres de Noël et Pierre-Noël Levasseur dans la chapelle, ainsi que dans le grillage en fer forgé ouvragé réalisé par Charles Baillargé dans l’aile Saint-Joseph;
- les vestiges associés à la construction de certaines parties du couvent à différentes époques, notamment l’aile Sainte-Famille, la cuisine et l’aile Saint-Augustin (avant 1720), l’église, la chapelle privée et la salle communautaire dans l’aile Sainte-Famille (1720-1785), et l’externat, l’aile Sainte-Angèle, l’aile Notre-Dame-de-Grâce et les ailes Marie-de-l’Incarnation et Saint-Joseph (1830-1875);
- l’intégrité, en l’état, de la conception, des matériaux et de l’exécution des éléments intérieurs du XVIIe siècle (notamment les magnifiques boiseries, l’escalier en bois, la charpente du toit et la ferronnerie du vieux monastère);
- la conception, les matériaux, l’exécution et la finition de l’église et notamment de l’autel de la chapelle;
- les matériaux, la quincaillerie, les finis et les textures des XVIIe , XVIIIe et XIXe, et leur exécution partout à l’intérieur du couvent;
- les vestiges du plan fonctionnel historique de chacune des ailes du couvent : emplacement, définition de l’espace, rapports avec les autres ailes sur le plan spatial et contribution au rôle global de l’ensemble;
- les vestiges architecturaux de l’utilisation et de la vocation de certaines zones (l’escalier carré en bois de l’aile Saint-Augustin, les lambris et le manteau de la salle communautaire, les fenêtres à arc bombé de la première salle des soeurs dans l’aile Sainte-Famille, les planchers dallés en pierre, les finis de plâtre et de chaux, le foyer à voûte surbaissée de l’aile de la cuisine, le mobilier religieux de la chapelle principale et de la chapelle privée);
- les vestiges des points de rencontre entre les espaces publics et privés, notamment la porte cochère, le grillage extérieur et la définition segmentée des espaces intérieurs;
- les vestiges (artefacts) de la vie dans les différents bâtiments de l’ensemble au fil des ans (la porte du four et la « truie » de l’aile de la cuisine, l’auge de la buanderie, les patères en bois et le lavabo de l’aile Sainte-Famille, l’école et la riche collection de meubles, d’argenterie, de cuivres, de textiles et autres dispersés dans le couvent et dans les deux musées des Ursulines);
- les vestiges archéologiques des structures anciennes et de la vie dans les premiers temps de l’ensemble (notamment les jardins, les artefacts mis au jour dans la cour et prélevés); et,
- les vestiges qui témoignent du fait que le couvent a été un premier bâtiment qu’occuper la roche de Québec (le promontoire qui se projette sur la Basse-Ville et le Saint-Laurent).

Reconnaissance

Juridiction

Fédéral

Autorité de reconnaissance

Gouvernement du Canada

Loi habilitante

Loi sur les lieux historiques nationaux

Type de reconnaissance

Lieu historique national du Canada

Date de reconnaissance

1972/10/19

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

1730/01/01 à 1730/01/01

Thème - catégorie et type

Établir une vie sociale et communautaire
Les institutions religieuses
Exprimer la vie intellectuelle et culturelle
L'architecture et l'aménagement

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Résidence
Logement unifamilial

Historique

Architecte / Concepteur

Ordre des Ursulines (Église catholique)

Constructeur

Marie de l'Incarnation

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Direction générale des lieux historiques nationaux, Centre de documentation, 5ième étage, salle 89, 25, rue Eddy, Gatineau, Québec

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

700

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

RECHERCHE DANS LE RÉPERTOIRE

Recherche avancéeRecherche avancée
Trouver les lieux prochesTROUVER LES LIEUX PROCHES ImprimerIMPRIMER
Lieux proches