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Église de Saint-Joachim

Boulevard D'Youville, Châteauguay, Quebec, J6J, Canada

Formally Recognized: 1957/01/03

Église de Saint-Joachim; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Église de Saint-Joachim; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale
Église de Saint-Joachim; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Other Name(s)

n/a

Links and documents

Construction Date(s)

1774/01/01 to 1797/12/31

Listed on the Canadian Register: 2009/10/28

Statement of Significance

Description of Historic Place

L'église de Saint-Joachim, classée en 1957, est un lieu de culte de tradition catholique érigé de 1774 à 1797 et doté d'une nouvelle façade en 1839. La désignation comprend le terrain. L'église présente un plan composé d'une nef à trois vaisseaux prolongée par un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. Sa façade monumentale d'inspiration néobaroque est formée d'un corps central, orné d'un pignon chantourné ainsi que d'un portail à fronton, et de deux tours latérales surmontées d'un clocher. Une sacristie en pierre, de plan rectangulaire d'un étage, est greffée à l'abside dans le prolongement du choeur. Un chemin couvert la relie au bas-côté sud. Implantée à proximité d'un rétrécissement de la rivière Châteauguay et orientée vers celle-ci, l'église domine le noyau institutionnel comprenant également le presbytère, l'ancien couvent transformé en hôtel de ville et des vestiges de l'enclos paroissial. Elle est située dans un secteur historique de la ville de Châteauguay.

Heritage Value

La valeur architecturale de l'église de Saint-Joachim repose sur son intérêt architectural. L'édifice témoigne de la construction de façades-écrans monumentales au XIXe siècle. Érigé de 1774 à 1797, il présente initialement une façade à pignon surmontée d'un clocher central unique. Des rénovations et un agrandissement étant nécessaires, une nouvelle façade flanquée de deux tours est élevée en 1839 et 1840. Elle présente une ornementation d'inspiration classique, caractéristique des façades monumentales de cette époque, notamment un portail composé de pilastres doriques et d'un fronton, des fenêtres cintrées et des chaînes d'angle. Toutefois, elle se distingue par son pignon chantourné, une interprétation vernaculaire de l'architecture néobaroque. Il s'agit d'un exemple rare de ce type de couronnement subsistant au Québec.

La valeur architecturale de l'église de Saint-Joachim repose également sur l'intérêt de son intérieur. Le décor témoigne de la coexistence des traditions sculpturales et picturales dans l'ornementation des lieux de culte au XIXe et au début du XXe siècles. Le décor sculpté, réalisé en 1802 et 1803 par Philippe Liébert (1733-1804), est représentatif de celui de nombreuses églises québécoises. Il exécute le maître-autel, le retable, la corniche et l'ameublement du choeur. Les pilastres jumelés du retable et du choeur, l'entablement en plein cintre, la corniche ornée de guirlandes et de denticules, tout comme les arcades aveugles en plein cintre, reflètent l'utilisation du vocabulaire classique durant la première moitié du XIXe siècle. Le tabernacle sculpté par Amable Gauthier et placé dans le choeur en 1840 illustre aussi cette influence, notamment par le dôme qui le couronne. Tout au long du XIXe siècle, plusieurs tableaux de peintres de renom sont acquis et s'ajoutent à l'oeuvre de Liébert, entre autres des toiles de Joseph Légaré (1795-1855), de Joseph Dynes (1825-1897) et de François-Édouard Meloche (1855-1914). L'importance de la tradition picturale se fait sentir dès 1852, avec un décor en trompe-l'oeil imitant le marbre et le chêne exécuté par les frères Hitchins. Toutefois, c'est en 1913 et 1914 qu'elle s'affirme avec force, alors que Toussaint-Xénophon Renaud (1860-1946) pose des arcades dans le choeur et repeint la voûte. Restauré à la fin du XXe siècle, l'intérieur de l'église de Saint-Joachim rappelle ainsi les phases de sa réalisation.

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Joachim repose aussi sur son importance dans le paysage. Composantes distinctives du paysage québécois, les églises constituent des points de repère. Elles sont les figures dominantes des ensembles paroissiaux catholiques, véritables noyaux villageois. L'église de Saint-Joachim est située dans un secteur ancien de Châteauguay. Elle s'intègre à un ensemble institutionnel formé également du presbytère, de l'ancien couvent transformé en hôtel de ville et des vestiges de l'enclos paroissial. La tradition d'implanter les bâtiments en fonction des lignes de division des terres a influencé sa position, parallèle au cadastre. La façade est donc tournée vers l'est et la rivière Châteauguay, contrairement à l'orientation catholique traditionnelle.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Character-Defining Elements

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-Joachim liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan composé d'une nef à trois vaisseaux prolongée par un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle et le toit à deux versants légèrement retroussés, la sacristie greffée à l'abside dans le prolongement du choeur ainsi que le chemin couvert reliant la sacristie au bas-côté sud;
- les matériaux, dont la maçonnerie en pierre, certains détails architecturaux en pierre de taille lisse (chambranles, chaînes d'angle et portails de la façade), la couverture en tôle à la canadienne de l'église et de la sacristie, la couverture en tôle à baguettes du chemin couvert ainsi que les portes et les fenêtres en bois;
- les composantes de la façade d'influence néobaroque, dont le corps central couronné par un pignon chantourné, les deux tours surmontées de clochers (dominés par une flèche, une croix et un coq), le portail central (composé de pilastres doriques surmontés d'un fronton ainsi que d'une porte à panneaux et à double vantail au tympan vitré en plein cintre), les portails latéraux (composés d'un entablement placé au-dessus de motifs de consoles sculptés ainsi que d'une porte à panneaux au tympan vitré en plein cintre), les fenêtres cintrées, les oculi circulaire et ovale, les chambranles et les chaînes d'angle;
- les composantes des longs-pans et du choeur, dont les fenêtres cintrées, les oculi, la porte à panneaux ainsi que les chambranles;
- les composantes de la sacristie, dont le plan rectangulaire à un étage, le toit à deux versants droits, les fenêtres rectangulaires à grands carreaux, les chambranles, les retours de corniche ainsi que la souche de cheminée recouverte de tôle sur le faîte du toit à l'arrière;
- les composantes du chemin couvert, dont le toit en appentis, les fenêtres rectangulaires à carreaux, la porte à panneaux et les chambranles.

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-Joachim liés à l'intérêt de son décor intérieur comprennent, notamment :
- le décor architectural et pictural, dont la fausse voûte à arc surbaissé (ornée notamment d'arcs et d'une gloire en bas-relief ainsi que de toiles marouflées dans le choeur et de motifs peints dans la nef et le choeur), le retable (composé de pilastres jumelés surmontés d'un entablement en plein cintre encadrant un tableau), l'entablement du choeur (orné de guirlandes et de denticules), les arcades aveugles en plein cintre ainsi que la tribune arrière logeant l'orgue Casavant;
- le mobilier liturgique, dont le maître-autel (composé notamment d'un imposant tabernacle orné de motifs dorés et surmonté d'un dôme), le tombeau de l'ancien autel placé au centre du choeur, les autels latéraux ainsi que l'ambon (composé d'un panneau de la cuve de l'ancienne chaire).

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-Joachim liés à son importance dans le paysage comprennent, notamment :
- sa situation sur un terrain au relief peu accusé, planté d'arbres matures, à proximité de la rivière Châteauguay;
- son emplacement dans un secteur ancien et son intégration à un ensemble institutionnel comprenant le presbytère, l'ancien couvent transformé en hôtel de ville et des vestiges de l'enclos paroissial;
- son implantation dans un axe est-ouest suivant les anciennes lignes de division des terres, la façade orientée vers l'est.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1957/01/03

Historical Information

Significant Date(s)

1839/01/01 to 1840/12/31

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Religion, Ritual and Funeral
Religious Facility or Place of Worship

Historic

Architect / Designer

Victor Depocas

Builder

Basile Proulx

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92718-81460

Status

Published

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