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Maison Louis-Joseph-Forget

1195, Rue Sherbrooke Ouest, Montréal, Québec, H3A, Canada

Reconnu formellement en: 1974/01/15

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Autre nom(s)

Maison Louis-Joseph-Forget
United Services Club

Liens et documents

Date(s) de construction

1882/01/01 à 1884/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2008/09/30

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison Louis-Joseph-Forget, reconnue monument historique, est une résidence bourgeoise d'inspiration Second Empire construite entre 1882 et 1884. Le bâtiment monumental en pierre de taille de trois étages présente un plan rectangulaire et est coiffé d'un toit en fausse mansarde percé de trois lucarnes. Une fenêtre en saillie, du côté ouest, orne sa façade. La demeure est située un peu en retrait de la chaussée, le long de la rue Sherbrooke, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal. Elle voisine le Mount-Royal Club, classé monument historique, et la maison James-Reid-Wilson, reconnue monument historique.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison Louis-Joseph-Forget repose sur sa représentativité par rapport à l'architecture bourgeoise urbaine de la fin du XIXe siècle. Les luxueuses résidences appartenant à cette catégorie, habituellement conçues par des architectes, se présentent dans des styles variés et possèdent une ornementation élaborée qui reflète le statut social des propriétaires. La maison Louis-Joseph-Forget, construite entre 1882 et 1884 et située dans le Mille carré doré, est attribuée à l'architecte Maurice Perrault (1857-1909). Elle est associée au style Second Empire en raison de son toit en fausse mansarde. Certains de ses attributs en font toutefois un bâtiment plutôt éclectique, comme la fenêtre en saillie et les fenêtres à guillotine couramment utilisées dans l'architecture victorienne. Quant au regroupement des fenêtres deux à deux, il est caractéristique de la Renaissance. L'ornementation et la qualité des matériaux utilisés, comme la pierre de taille, sont la manifestation du prestige des Forget. L'intérieur, tout aussi riche que l'extérieur, a été rénové en 1902 par les architectes réputés Edward Maxwell (1867-1923) et William Sutherland Maxwell (1874-1952). Les boiseries qu'ils ont dessinées y sont toujours conservées, comme des encadrements de portes en chêne sculpté et des lambris de bois. La maison comprenait une chapelle logée dans une pièce en abside, forme particulière et peu commune dans les résidences urbaines. La maison Louis-Joseph-Forget constitue un ensemble prestigieux avec les édifices voisins, soit le Mount-Royal Club, classé monument historique, et la maison James-Reid-Wilson, reconnue monument historique.

La valeur patrimoniale de la maison repose aussi sur son association avec Louis-Joseph Forget (1853-1911), une figure marquante de l'histoire du Québec. Courtier, homme politique et homme d'affaires, ce dernier est sans doute le francophone le plus prospère du Canada au tournant du XXe siècle. S'exprimant avec autant d'aisance en anglais qu'en français, il sait se faire accepter par les deux communautés et en tirer parti dans ses entreprises. Premier Canadien français à entrer à la Bourse de Montréal, il fonde, en 1876, la L. J. Forget et Cie, qui devient rapidement une importante maison de courtage. Au cours de sa carrière, Forget a siégé à de nombreux conseils d'administration, notamment à celui de la compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique, au sein duquel il est le premier Canadien français. En 1896, il est nommé sénateur. À l'aube du XXe siècle, il s'implique dans l'industrie de l'hydroélectricité et devient l'un des principaux administrateurs de la Montreal Light, Heat and Power Company. Pour construire sa maison, Forget choisit le Mille carré doré, le secteur le plus riche de Montréal et le quartier de l'élite anglophone, plutôt que celui alors privilégié par la bourgeoisie francophone près de la rue Saint-Denis.

La valeur patrimoniale de la maison repose également sur son intérêt ethnologique. À l'époque de Forget, le rez-de-chaussée regroupait les pièces de réception, comme le salon, la bibliothèque et la salle à manger, et constituait l'étage noble. Accessibles aux visiteurs, ces pièces étaient les plus belles et les plus riches de la résidence et témoignaient de la fortune et de la réussite du premier propriétaire. Le soubassement abritait des fonctions de services, comme la cuisine et les appartements des domestiques, séparés du reste de l'habitation comme l'exigeaient les convenances. Ces fonctions sont exprimées, à l'extérieur, par la pierre bouchardée qui constitue la maçonnerie du soubassement et le distingue des autres étages. Par son architecture, la maison Louis-Joseph-Forget évoque le mode de vie bourgeois du tournant du XXe siècle, où la résidence est à la fois considérée comme un symbole de réussite sociale et un lieu de préservation de l'intimité.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2005.

Éléments caractéristiques

Les caractéristiques de la maison Louis-Joseph-Forget liées à son implantation incluent, notamment :
- sa situation rue Sherbrooke, au coeur du Mille carré doré;
- sa relation avec les deux édifices voisins, soit le Mount-Royal Club, classé monument historique, et la maison James-Reid-Wilson, reconnue monument historique.

Les caractéristiques de la maison Louis-Joseph-Forget liées à son intérêt architectural et ethnologique incluent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, le soubassement, l'élévation de deux étages et le toit en fausse mansarde;
- ses matériaux, dont la pierre bouchardée du soubassement, le revêtement en pierre de taille des autres étages et les nombreux détails ornementaux en pierre (bandeaux, entablement, corniche, chambranles, chaînes d'angle);
- sa façade symétrique, comprenant une porte centrale à deux vantaux et à imposte, vitrée et garnie de ferronnerie décorative, ainsi qu'une fenêtre en saillie, des fenêtres à guillotine jumelées et des lucarnes à croupe ornées d'un chambranle et d'une corniche menuisés;
- ses éléments intérieurs, dont la pièce en forme d'abside, les encadrements de portes en chêne sculpté, les manteaux de cheminée en chêne et en marbre, les lambris de bois et l'escalier en spirale.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique reconnu

Date de reconnaissance

1974/01/15

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Communauté
Local pour association fraternelle, organisation sociale ou de bienfaisance

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

Edward Maxwell

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92828-81598

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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