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Maison Thomas-Brunet

187, Chemin du Cap-Saint-Jacques, Montréal, Québec, H9K, Canada

Reconnu formellement en: 2008/06/16

Maison Thomas-Brunet; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2009
Vue avant
Maison Thomas-Brunet; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2009
Vue latérale
Maison Thomas-Brunet; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2009
Vue latérale

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1834/01/01 à 1834/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2009/12/14

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison Thomas-Brunet, citée monument historique, est une maison de ferme construite en 1834 et agrandie en 1928. Son corps principal en pierre, de plan rectangulaire à un étage et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits flanqué de murs coupe-feu et percé de lucarnes. Une annexe en pierre à un étage et demi (1928) en forme de « Y » et pourvue de deux tourelles d'angle est greffée à l'arrière du corps principal, une annexe en bois à un étage (entre 1919 et 1928) servant de solarium est greffée au côté ouest et une annexe en bois à un étage (entre 1969 et 1980) servant de portique est greffée au côté est. La désignation inclut une partie du grand terrain gazonné et boisé. La propriété, en bordure du lac des Deux Montagnes et au coeur d'un paysage rural, est intégrée au parc-nature du Cap-Saint-Jacques, dans l'arrondissement municipal de Pierrefonds-Roxboro de la ville de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison Thomas-Brunet repose sur son intérêt historique. Cette ancienne maison de ferme témoigne de la fonction agricole qui avait cours sur son terrain pendant environ deux siècles. En effet, la censive dont elle faisait anciennement partie est concédée par les Sulpiciens entre 1748 et 1755. Elle continue à être exploitée, par des cultivateurs au siècle suivant et par un gentilhomme fermier au début du XXe siècle, jusqu'à ce qu'elle serve exclusivement de résidence principale dans les années 1950. La longue occupation du site par trois générations d'une même famille de cultivateurs, les Brunet, rappelle la donation, mode de transmission du patrimoine familial qui était assorti de nombreuses obligations pour les légataires envers les donateurs et qui s'exerçait traditionnellement en milieu rural. Cette façon de faire avait pour objet de leur assurer une retraite convenable et pouvait notamment inclure une pension viagère et la permission d'utiliser des lieux et des équipements de la ferme.

La valeur patrimoniale de la maison Thomas-Brunet repose également sur sa représentativité comme résidence bourgeoise de villégiature tenue par un gentilhomme fermer. L'achat de la propriété en 1919 par le manufacturier James Bowman Peck (mort en 1955) et les agrandissements importants faits en 1928, selon les plans d'un architecte, témoignent d'une pratique de l'époque propre à de riches bourgeois venus de la ville. Ils choisissent d'aménager leur résidence secondaire de villégiature en milieu rural et de conserver la vocation fermière des lieux pour leur plaisir. Pour ces gentilshommes fermiers, le travail de la ferme, devenu secondaire, est assuré le reste du temps par des employés locataires qu'ils engagent.

La valeur patrimoniale de la maison Thomas-Brunet repose également sur son intérêt architectural. Érigé en 1834, le corps principal est représentatif de l'architecture résidentielle de la fin du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle en milieu rural à Montréal, influencée entre autres par la maison d'inspiration française. Dans ce cas-ci, ses caractéristiques s'incarnent notamment dans son corps rectangulaire en moellons, son toit à deux versants droits et par ses murs pignons découverts flanqués de souches de cheminées doubles reliées par un muret. L'adaptation progressive des maisons de ferme aux nouveaux besoins de l'époque et à certaines influences stylistiques se reflète dans la disposition symétrique et régulière des ouvertures de la façade avant et dans les larmiers saillants recouvrant anciennement une galerie sur sa largeur. Les agrandissements datant de 1928 sont conçus dans une architecture régionaliste inspirée du bâtiment existant. L'architecte y ajoute en plus des éléments inspirés des châteaux français, notamment les deux tourelles recouvertes d'un toit conique. Par l'unité des formes et des matériaux, l'ensemble témoigne d'une intégration harmonieuse à une architecture traditionnelle.

La valeur patrimoniale de la maison Thomas-Brunet repose en outre sur son intérêt paysager. Le site a conservé son caractère champêtre par ses sentiers en terre et ses espaces verts gazonnés et boisés d'arbres. De sa situation sur le cap Saint-Jacques, la propriété entretient un lien visuel avec le lac des Deux Montagnes d'un côté et la rivière des Prairies de l'autre. Cet environnement rappelle sa fonction agricole et sa fonction de villégiature d'origine.

Source : Ville de Montréal, 2009.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la maison Thomas-Brunet liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- le volume du corps principal, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi, le solage dégagé, le toit à deux versants droits, les murs à pignons découverts soutenus par des corbeaux en pierre ainsi que les souches de cheminées doubles reliées par un muret;
- les matériaux, dont la maçonnerie de moellons grossièrement équarris, la couverture en ardoise, les avant-toits en cuivre, ainsi que les ouvertures en bois;
- les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à battants et à petits carreaux, les lucarnes à pignon, les chambranles et les soupiraux;
- les esses retenant les poutres du plafond du rez-de-chaussée;
- les deux pierres taillées, l'une portant le millésime « 1834 » et les initiales « C. B. » et l'autre portant le millésime « 1928 »;
- les composantes spécifiques du corps secondaire en forme de « Y », dont les deux tourelles (l'une polygonale et l'autre circulaire) surmontées d'un toit conique recouvert de cuivre, la maçonnerie de moellons grossièrement équarris, la couverture en ardoise, les avant-toits en cuivre, les murs à pignons découverts soutenus par des corbeaux en pierre et les souches de cheminée doubles reliées par un muret;
- les composantes de l'annexe servant de solarium, puis de bibliothèque, dont la couverture en ardoise et le parement en planches à la verticale;
- les composantes de l'annexe servant de portique, dont la couverture en ardoise et le parement en planches à la verticale.

Les éléments clés de la maison Thomas-Brunet liés à son intérêt paysager comprennent, notamment :
- la situation en bordure du lac des Deux Montagnes;
- l'implantation de la maison en retrait de la voie publique;
- le vaste terrain, dont les arbres et le sentier en terre menant à la maison.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

2008/06/16

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

Hugh Adderley Peck

Constructeur

Charles Brunet

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ville de Montréal. 275, rue Notre-Dame Est Montréal (H2Y 1C6)

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

118716-110826

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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