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Institut des eaux douces

501, croissant University, Winnipeg, Manitoba, Canada

Reconnu formellement en: 2019/06/06

Institut des eaux douces; Fisheries and Oceans Canada | Pêches et Océans Canada, 2016
Institut des eaux douces
Vue aérienne du nord est; Fisheries and Oceans Canada | Pêches et Océans Canada, 2016
Vue aérienne du nord est
Pas d'image

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1972/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2020/12/22

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L’Institut des eaux douces abrite des bureaux et des laboratoires de Pêches et Océans Canada. Ce bâtiment en béton brut, de dimension imposante et des styles architecturaux moderne tardif et brutaliste est caractérisé par de multiples volumes asymétriques interconnectés. Un hall central au toit métallique en pente très inclinée relie une aile basse de trois étages à gauche et un petit volume cubique à droite. Derrière se trouvent un volume rectangulaire de cinq étages auquel est relié, à l’arrière, un ajout de deux étages. L’Institut des eaux douces est une masse sculpturale imposante dotée de surfaces lisses et texturées, de vides sculptés et de forts volumes qui créent un jeu de contraste et de profondeur dramatique. Le bâtiment est situé sur un terrain délimité par le chemin Dafoe, le croissant University et une aire de stationnement à l’arrière.

Valeur patrimoniale

L’Institut des eaux douces a été désigné édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
L’Institut des eaux douces témoigne du développement de la recherche sur les eaux douces, sur les pêches dans l’Arctique et sur les écosystèmes aquatiques au Canada dans la seconde moitié du XXe siècle, alors que la conservation et la protection devenaient prioritaires pour le gouvernement fédéral. Premier édifice dédié à la recherche avancée dans son domaine, il constitue un témoin de la période historique caractérisée par l’accroissement de l'importance accordée par le gouvernement fédéral à la recherche scientifique et à la sensibilisation du public face aux enjeux environnementaux. Il est associé à plusieurs scientifiques d’envergure nationale et internationale, notamment au Dr Dave Schindler, dont la recherche a mené à l’interdiction de la présence des phosphates dans les détergents, et au Dr Richard Beamish, qui a reçu l’Ordre du Canada pour ses découvertes relatives aux pluies acides et aux effets des changements climatiques sur les poissons. S’inscrivant dans la foulée du développement des années 1970 au campus Fort Garry de l’Université du Manitoba, l’Institut a fourni à l’université des installations de recherche à la fine pointe de la technologie, comparables à celles d’autres établissements universitaires canadiens.

Valeur architecturale
Excellent exemple d’un établissement de recherche, l’Institut des eaux douces illustre bien les styles moderne tardif et brutaliste. La forme en « H » du volume de cinq étages, avec ses longues ailes, permet au bâtiment de s’adapter aux besoins changeants des utilisateurs, alors que l’intégration de bureaux et de laboratoires le long de corridors partagés optimise et facilite son utilisation. La qualité d’exécution et des matériaux est bonne; le revêtement extérieur du bâtiment est constitué de béton préfabriqué, alors que les finis intérieurs standards sont typiques de l’époque. L’Institut des eaux douces est un très bon exemple des réalisations tardives du cabinet d’architectes Green, Blankstein, Russell. Tous diplômés de l’Université du Manitoba, ils ont conçu plusieurs autres bâtiments d’importance sur le campus et ailleurs au Canada. Cette structure illustre leur engagement de longue date envers le développement du modernisme au Canada.

Valeur environnementale
La disposition du bâtiment et sa relation avec le terrain du campus ont été maintenues au fil des ans, malgré quelques changements à l’aménagement paysager du site, le retrait de la fontaine conçue par George Norris de l’avant-cour et la reconfiguration de l’entrée principale. L’Institut est compatible avec le caractère esthétiquement diversifié de l’extrémité ouest du campus de l’Université du Manitoba. Il représente un point d’intérêt bien en vue pour une mosaïque de communautés et d’usagers : en tant qu’administration régionale de Pêches et Océans Canada, centre de recherche scientifique à portée nationale et internationale, exemple du travail d’un important cabinet d’architectes et repère visuel qui sert de point d’entrée au campus, bien que ce dernier aspect ait perdu de son importance en raison des plus récentes constructions.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques suivants de l’Institut des eaux douces devraient être respectés :

Sa conception fonctionnelle en tant que laboratoire de recherche universitaire et gouvernemental, illustré par :
- son aménagement efficace grâce à l’intégration de laboratoires et de bureaux le long de corridors partagés;
- la répétition de l’organisation interne sur tous les étages;
- la disposition en forme de « H » du volume de cinq étages, avec son corridor de service central;
- l’utilisation de matériaux standards pour faciliter la conversion et les modifications, selon les besoins.

Ses styles moderne tardif et brutaliste, illustrés par :
- la taille imposante de son regroupement de diverses masses irrégulières;
- ses volumes asymétriques interconnectés;
- un équilibre de vides et de solides qui crée des jeux d’ombre et de lumière dramatiques;
- sa composition en gradins;
- le béton brut préfabriqué et coulé en deux finis (rainures verticales à haut-relief et fini lisse à granulats apparents) qui se prolonge des espaces extérieurs aux espaces intérieurs grâce à la continuité des matériaux;
- l’utilisation de formes détaillées en béton;
- le vaste volume intérieur de l’escalier du hall d’entrée.

Son lien avec les travaux du cabinet d’architectes Green, Blankstein, Russell et de l’artiste Tony Tascona, d’une importance nationale, illustré par :

- une ornementation minimale, des pans de verre, des volumes simples, des grilles régulières et un accent sur la fonctionnalité et l’efficacité de sa conception, qui représente un exemple éloquent des œuvres tardives de Green, Blankstein, Russell;
- la sculpture dynamique de Tascona Drops of Pond Water suspendue au-dessus de l’escalier de l’atrium qui souligne l’orientation de l’Institut vers la science et l’eau.

Son aménagement institutionnel et sa relation avec son environnement, illustrés par :
- son aménagement paysager simple, qui comprend des aires gazonnées, des bermes arrondies, des plantations aléatoirement dispersées, une cour et une vaste entrée à l’avant.

Reconnaissance

Juridiction

Fédéral

Autorité de reconnaissance

Gouvernement du Canada

Loi habilitante

Politique du Conseil du Trésor sur les édifices du patrimoine

Type de reconnaissance

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Date de reconnaissance

2019/06/06

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Direction générale des affaires autochtones et du patrimoine culturel, Centre de documentation, 3e étage, salle 366 30, rue Victoria Gatineau (Québec) J8X 0B3

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

16032

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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