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Château De Ramezay

280-290, Rue Notre-Dame Est, Montréal, Québec, H2Y, Canada

Reconnu formellement en: 1929/03/29

Château De Ramezay; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Château De Ramezay; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue arrière
Pas d'image

Autre nom(s)

Château De Ramezay
Hôtel de la Compagnie des Indes
Maison des Indes

Liens et documents

Date(s) de construction

1756/02/01 à 1756/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2007/08/23

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le château De Ramezay, classé en 1929, est un hôtel particulier érigé en 1705 et 1706 et reconstruit en 1756. Une annexe est ajoutée en 1903. L'édifice en pierre, de plan en « L » et à un étage et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits percé de lucarnes à pignon. La façade principale est flanquée de murs coupe-feu. L'annexe érigée à l'extrémité est présente en façade une tour à toit conique. Le château De Ramezay est situé sur un terrain accusant une légère pente, comportant des aménagements paysagers et délimité par un muret en pierre surmonté d'une clôture en fer. Il borde l'une des plus anciennes rues de Montréal, la rue Notre-Dame, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal. Un site archéologique inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé à ce lieu.

Le château De Ramezay est compris dans l'arrondissement historique de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du château De Ramezay repose sur son intérêt historique. Il s'agit d'abord d'un témoin important de la Nouvelle-France. Au Régime français, aucune résidence officielle n'est prévue pour les gouverneurs de Montréal. Claude de Ramezay (1659-1724), qui est nommé à cette fonction en 1704, se fait donc ériger dès l'année suivante un hôtel particulier, rue Notre-Dame. À l'origine, le domaine comprend un verger, un potager et un jardin d'agrément. La veuve de Ramezay, Charlotte Denys de la Ronde (1668-1742), loue la demeure en 1727 au roi Louis XV (1710-1774). Jusqu'en 1745, le château sert de résidence à l'intendant, lorsqu'il séjourne à Montréal, de bureau d'administration ainsi que de magasin du roi. En 1745, la vaste propriété est acquise par la Compagnie des Indes. Fondée en 1719 en vertu d'une charte royale, cette compagnie d'État bénéficie d'un monopole sur les exportations de peaux de castor et du droit exclusif d'importer certains textiles de Grande-Bretagne indispensables à la traite avec les Amérindiens. À la suite de la Conquête anglaise et du traité de Paris (1763), la Compagnie des Indes perd tous ses privilèges et liquide ses biens. L'ancienne propriété de Ramezay est cédée en 1764 à William Grant (1744-1805), un marchand de fourrures établi à Montréal. Celui-ci l'occupe pendant quelques années, puis la loue à partir de 1773 au gouvernement britannique qui en fait la résidence du gouverneur du Bas-Canada à Montréal. Lors de l'invasion américaine (1775-1776), le bâtiment sert de quartier général aux militaires américains. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le château De Ramezay perd sa fonction de résidence officielle et abrite diverses fonctions institutionnelles et publiques. La Société d'archéologie et de numismatique de Montréal s'y installe en 1895 et y établit son musée, l'une des plus anciennes institutions montréalaises à oeuvrer à la protection et à la mise en valeur du patrimoine.

La valeur patrimoniale du château De Ramezay repose également sur son intérêt architectural. L'édifice est en effet l'un des rares témoins de l'architecture domestique du Régime français au Québec. Érigé en 1705 et 1706 par le maître maçon et architecte Pierre Couturier dit Le Bourguignon (vers 1665-1715), il est détruit par un incendie en 1754. Sa reconstruction, qui intègre possiblement des vestiges du bâtiment original, est réalisée en 1756 par l'entrepreneur et maître maçon Paul Tessier dit Lavigne (1701-1773) et les menuisiers Antoine Cirier (1718-1798) et Charles Regnaud. La nouvelle résidence occupe le double de la superficie au sol du bâtiment d'origine. En 1903, une annexe dotée d'une tourelle est construite à l'extrémité est de la résidence. L'architecture du château De Ramezay est caractérisée par ses murs en pierre à moellons, son toit à deux versants droits flanqué de murs coupe-feu, ses hautes cheminées en pierre, son asymétrie, ses chambranles et ses chaînes d'angle harpées en pierre de taille ainsi que ses esses en fer forgé. Le château De Ramezay, par ses dimensions et ses éléments architecturaux, témoigne du statut social de ses occupants.

La valeur patrimoniale du château De Ramezay repose par ailleurs sur son intérêt pour l'histoire de la conservation du patrimoine québécois. Il s'agit de l'un des premiers immeubles protégés au Québec. En 1922, le gouvernement du Québec adopte la Loi relative à la conservation des monuments et des objets d'art ayant un intérêt historique ou artistique, ancêtre de l'actuelle Loi sur les biens culturels. Au cours de l'année 1929, trois premiers bâtiments sont protégés en vertu de cette loi, soit le château De Ramezay, la maison des Jésuites-de-Sillery et l'église Notre-Dame-des-Victoires à Québec. Ainsi, le château De Ramezay évoque les premières mesures concrètes pour la conservation du patrimoine bâti au Québec.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du château De Ramezay liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- son implantation rue Notre-Dame, l'une des plus anciennes rues de Montréal, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal;
- sa situation dans l'arrondissement historique de Montréal;
- la présence d'un site archéologique.

Les éléments caractéristiques du château De Ramezay liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi et le toit à deux versants droits;
- ses matériaux, dont la pierre à moellons des murs, la pierre de taille des ornements ainsi que la tôle à la canadienne et l'ardoise de la couverture;
- la disposition asymétrique des ouvertures, dont les lucarnes à pignon, les fenêtres rectangulaires en bois à petits carreaux ainsi que la porte d'entrée rectangulaire en bois et à imposte;
- les murs coupe-feu et les hautes cheminées en pierre;
- les ornements, dont les chambranles et les chaînes d'angle harpées en pierre de taille ainsi que la corniche moulurée en bois;
- les esses;
- les éléments de l'intérieur, dont les caves voûtées, les éléments menuisés (les chambranles, les plinthes, les corniches de plafond, les portes à panneaux ainsi que les boiseries sculptées en acajou du rez-de-chaussée), les manteaux de cheminée et le four à pain.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1929/03/29

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Loisirs
Musée

Historique

Gouvernement
Bureau ou édifice à bureau
Gouvernement
Résidence
Résidence
Domaine
Éducation
Établissement d'enseignement postsecondaire
Gouvernement
Palais de justice et/ou bureaux d'enregistrement
Commerce / Services commerciaux
Entrepôt

Architecte / Concepteur

Pierre Couturier dit Le Bourguignon

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92534-81216

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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