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Église de Notre-Dame-de-Lorette

Boulevard Maurice-Bastien, Wendake, Québec, G2A, Canada

Reconnu formellement en: 1957/01/03

Église de Notre-Dame-de-Lorette; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale
Église de Notre-Dame-de-Lorette; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale
Intérieur de l'église de Notre-Dame-de-Lorette; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Autre nom(s)

Église de Notre-Dame-de-Lorette
Chapelle des Hurons
Mission Notre-Dame-de-Lorette

Liens et documents

Date(s) de construction

1865/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2008/03/18

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'église de Notre-Dame-de-Lorette, classée en 1957, est un lieu de culte de tradition catholique construit vers 1730, incendié en 1862 et reconstruit selon le même modèle architectural en 1865. L'édifice en pierre présente un plan rectangulaire divisé aux trois quarts en deux parties, la plus grande comprenant la nef à un vaisseau ainsi que le choeur et la plus petite étant occupée par la sacristie. La façade, très simple, est percée d'une porte centrale et d'un oculus. Elle est surmontée d'un clocher qui coiffe le faîte du toit à deux versants légèrement retroussés. Une chapelle et une annexe en bois sont greffées transversalement au mur nord de l'édifice. L'église se situe au coeur de la réserve indienne de Wendake. Elle est entourée du presbytère, qui est adossé au chevet de la sacristie, et du cimetière, qui occupe une grande partie du terrain. Un site archéologique euroquébécois inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

L'église de Notre-Dame-de-Lorette conserve 64 oeuvres d'art (constituées de 91 objets) classées en 1967.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église de Notre-Dame-de-Lorette repose sur son intérêt historique. Elle évoque le passé des Hurons-Wendats et leur établissement à La Jeune-Lorette, aujourd'hui Wendake. En 1650, cette nation amérindienne évangélisée au début du XVIIe siècle par des missionnaires récollets et jésuites quitte la péninsule qu'elle occupe entre le lac Simcoe et la baie Georgienne, au nord du lac Ontario, en raison de la guerre menée par les Iroquois. Un groupe se rend à Québec sous la direction des pères jésuites Paul Ragueneau (1608-1680) et Pierre-Joseph-Marie Chaumonot (1611-1693). Il occupe temporairement un emplacement près du fort Saint-Louis avant de séjourner, de 1651 à 1656, à l'anse du Fort, sur la pointe ouest de l'île d'Orléans. Au cours de cette dernière année, les attaques iroquoises poussent les Hurons à se réfugier à l'intérieur des murs de Québec, mais certains se rendent à la mission Saint-Joseph à Sillery, considérée comme la première réduction amérindienne en Amérique du Nord. Après un bref séjour sur la terre des Jésuites à Beauport, la communauté huronne-wendate est ensuite réunie à la mission de Notre-Dame-de-Foy, de 1669 jusqu'en 1673, jusqu'à ce que le père Chaumonot fonde la mission huronne de Notre-Dame-de-Lorette. Cette mission devient L'Ancienne-Lorette quand le groupe quitte l'endroit en 1697 pour s'établir à la nouvelle mission de La Jeune-Lorette. L'église, érigée vers 1730 et reconstruite en 1865 à la suite d'un incendie survenu trois ans plus tôt, constitue un symbole important de la christianisation des Hurons-Wendats par les Jésuites et de l'installation de cette communauté décimée à La Jeune-Lorette.

La valeur patrimoniale de l'église repose aussi sur son intérêt artistique. Le lieu de culte contient un nombre important d'oeuvres d'art exceptionnelles des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles qui évoquent la mission. Quelques-unes comportent des motifs représentatifs de la culture huronne-wendate, tandis que d'autres illustrent des personnages ou des thèmes religieux classiques. Ces oeuvres rappellent les moyens utilisés par les missionnaires pour évangéliser les nations amérindiennes. Parmi elles figure le tabernacle du maître-autel, l'une des rares pièces de mobilier liturgique remontant au Régime français. Attribué à l'atelier des Levasseur, ce tabernacle réalisé vers 1736-1737 se distingue par son format carré et la légèreté de sa composition. De plus, la section centrale de la table de communion constitue une pièce unique en raison de ses motifs ornementaux et de son recouvrement de cuivre. Le décor compte aussi des éléments symbolisant l'histoire de la mission et de la sainte patronne du lieu, dont un relief sculpté représentant la « casa sancta » de Lorette soulevée par deux anges, au-dessus du maître-autel, et un relief doré et polychrome représentant Notre-Dame de Lorette, dans la chapelle. Peu d'églises québécoises possèdent un trésor d'une telle envergure et d'une telle richesse.

La valeur patrimoniale de l'église repose également sur son intérêt architectural. L'édifice évoque certaines caractéristiques des églises paroissiales du Régime français, notamment par sa maçonnerie en pierre crépie, la simplicité de sa façade et son clocher disposé sur le faîte du toit à l'avant. Il présente un plan rectangulaire, plan dont peu d'exemples remontant au Régime français subsistent. De plus, la sacristie, qui à l'origine était vraisemblablement séparée du choeur par une cloison en bois, est maintenant placée dans une allonge en pierre adossée au chevet. Elle témoigne ainsi d'un agrandissement peu commun, les sacristies étant habituellement relogées dans un bâtiment distinct annexé au choeur.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'église de Notre-Dame-de-Lorette liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- sa situation, au coeur de la réserve indienne de Wendake;
- sa relation avec le presbytère, adossé au chevet de la sacristie.

Les éléments clés de l'église liés à son intérêt artistique et à son intérieur comprennent, notamment :
- son mobilier liturgique, dont le maître-autel et son tabernacle surmonté d'une statue de Notre-Dame de Lorette, la section centrale de la table de communion avec ses motifs ornementaux et son recouvrement de cuivre ainsi que la chaire;
- son décor architectural très sobre, dont la fausse voûte à arc surbaissé, les arcs doubleaux, les gloires, les deux reliefs sculptés (l'un au-dessus du maître-autel et l'autre dans la chapelle) et l'entablement;
- les murs crépis et les larges embrasures;
- la tribune arrière et celle de la chapelle;
- les trois lustres en verre taillé.

Les éléments clés de l'église liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire divisé aux trois quarts en deux parties, la plus grande comptant une nef à un vaisseau et le choeur et la plus petite étant occupée par la sacristie, le toit à deux versants légèrement retroussés ainsi que le clocher à double lanterne disposé sur le faîte en façade;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en moellons crépis, le revêtement du chevet en bardeaux de cèdre peints en blanc et la couverture en tôle à la canadienne;
- la façade très simple, comprenant la porte centrale à deux vantaux surmontée d'un tympan cintré et l'oculus central du pignon entourés de chambranles en bois;
- les longs-pans très simples, percés de fenêtres cintrées à petits carreaux aux chambranles en bois;
- le chevet plat aveugle;
- la chapelle en bois greffée contre le mur nord au niveau du transept, le revêtement en bardeaux de cèdre peints en blanc, le toit à deux versants droits couvert de tôle à la canadienne, les fenêtres cintrées et les chambranles en bois;
- l'annexe de la sacristie en bois, le revêtement en bardeaux de cèdre peints en blanc, le toit en appentis couvert de tôle à baguettes, les fenêtres à grands carreaux et les chambranles en bois.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1957/01/03

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

L'église de Notre-Dame-de-Lorette conserve 64 oeuvres d'art (constituées de 91 objets) classées en 1967.

Identificateur féd./prov./terr.

92902-81684

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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