Autre nom(s)
Maison du Frère-Moffet
Maison du Colon
Liens et documents
Date(s) de construction
1881/02/01
Inscrit au répertoire canadien:
2008/10/27
Énoncé d'importance
Description du lieu patrimonial
La maison du Frère-Moffet, classée monument historique, est une maisonnette érigée en 1881. Le corps de logis en bois de plan carré, à un étage et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits percé d'une lucarne-pignon. La façade principale, aménagée sur un mur pignon, est flanquée à l'est d'un appentis. La maison du Frère-Moffet est implantée en retrait de la voie publique, sur une petite portion d'un vaste terrain bordé d'arbres qu'elle partage avec l'église Notre-Dame-du-Rosaire et son presbytère. Elle est située à proximité de l'ancienne école d'agriculture des Oblats de Marie-Immaculée (actuel hôtel de ville), dans la ville de Ville-Marie.
Valeur patrimoniale
La valeur patrimoniale de la maison repose sur son association avec Joseph Moffet (1852-1932). Surnommé par les Algonquins « Maïakisis », soit « l'homme levé avant le soleil », le frère oblat de Marie-Immaculée est considéré comme le « père du Témiscamingue ». Il a consacré près de soixante années au développement de la région. En 1872, il joint la mission Saint-Claude, établie par sa communauté en 1863 en bordure du lac Témiscamingue et consacrée à l'évangélisation des Amérindiens. Le frère convers est principalement affecté au ravitaillement en nourriture des habitants de la mission. Dès 1874, après avoir constaté que le sol cultivé à proximité était peu fertile, il entreprend de défricher une terre à la baie Kelly (Ville-Marie). Il effectue ces travaux sans l'assentiment de son supérieur. Il n'obtient qu'en 1879 l'autorisation de créer et d'exploiter une ferme à cet endroit. En 1881, une maisonnette est bâtie pour les employés et les missionnaires de passage. Les récoltes sont abondantes, et les surplus sont vendus aux compagnies forestières ainsi qu'au marché d'Haileybury en Ontario. Avec le père Charles-Alfred-Marie Paradis (1848-1926), le frère Moffet explore la région témiscamienne afin de déterminer les lieux propices à l'établissement de colons. C'est dans la foulée de leurs pérégrinations que la Société de colonisation du lac Témiscamingue est fondée en 1885. Elle marque le début d'une période d'immigration volontaire et de peuplement spontané. Dès 1886, Ville-Marie est érigée en paroisse sous le nom de Baie-des-Pères. La maisonnette des Oblats est utilisée à cette époque comme résidence temporaire pour les familles nouvellement arrivées. Elle témoigne aujourd'hui de l'apport considérable du frère Moffet et de sa communauté à la colonisation du Témiscamingue.
La valeur patrimoniale de la maison repose sur sa représentativité comme habitation vernaculaire témiscamienne. L'architecture dite vernaculaire est celle qui est propre à une région, qui est réalisée à partir des ressources locales et qui perpétue les modes de construction traditionnels. À la fin du XIXe siècle, le Témiscamingue est un territoire en voie de colonisation, où le bois est abondant. La maison du Frère-Moffet est représentative de l'architecture vernaculaire par son carré modeste en pièce sur pièce assemblées à queue d'aronde, son toit à deux versants droits couvert en bardeaux de cèdre et son appentis. La simplicité des lignes et l'ornementation dépouillée caractérisent également ce type, et l'habitation possède pour seuls éléments décoratifs une fenêtre à arc en mitre et à croisillons aménagée dans la lucarne-pignon, des chambranles en bois et des planches cornières. La maison du Frère-Moffet est le plus ancien bâtiment qui subsiste à Ville-Marie.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2007.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques de la maison du Frère-Moffet liés à sa représentativité comme habitation vernaculaire comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan carré, l'élévation d'un étage et demi ainsi que le toit à deux versants droits;
- les matériaux, dont les murs en pièce sur pièce assemblées à queue d'aronde, les planches verticales des pignons et les bardeaux de cèdre du toit;
- les ouvertures, dont la lucarne-pignon, les fenêtres rectangulaires à châssis à guillotine, la fenêtre à arc en mitre (ornée de croisillons en bois) et les portes en bois à panneaux;
- l'ornementation, dont les planches cornières et les chambranles;
- les extrémités apparentes des solives;
- l'appentis lambrissé de planches à clins.
Reconnaissance
Juridiction
Québec
Autorité de reconnaissance
Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
Loi habilitante
Loi sur les biens culturels
Type de reconnaissance
Monument historique classé
Date de reconnaissance
2005/12/01
Données sur l'histoire
Date(s) importantes
s/o
Thème - catégorie et type
Catégorie de fonction / Type de fonction
Actuelle
- Loisirs
- Site historique ou d'interprétation
Historique
- Résidence
- Logement unifamilial
Architecte / Concepteur
s/o
Constructeur
s/o
Informations supplémentaires
Emplacement de la documentation
Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5
Réfère à une collection
Identificateur féd./prov./terr.
92506-94812
Statut
Édité
Inscriptions associées
s/o