Description du lieu patrimonial
Le phare se dresse du haut de ses 22,5 mètres (74 pieds) du côté nord-ouest de l’île Bicquette, une grande île de la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Le phare consiste en une tour circulaire en maçonnerie de pierres revêtue d’un parement de bois et surmontée d’une lanterne circulaire. La porte d’entrée et les fenêtres sont très en retrait et surmontées de frontons surbaissés; elles sont aussi alignées verticalement sur le côté de la tour. Une plate-forme circulaire, qui soutient la lanterne au sommet de la tour, dépasse sur le périmètre et est ceinturée par un garde-fou ornemental en fer forgé. La bande rouge de la corniche au haut de la tour contraste nettement avec la hauteur et la largeur de ce bâtiment autrement entièrement blanc. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Le phare est l’un des meilleurs exemples d’un bâtiment associé à la Maison de la Trinité au Québec, organisme chargé de l’administration des phares dans le Bas-Canada avant la Confédération et avant leur prise en charge par le ministère de la Marine pour améliorer la sécurité sur le fleuve Saint-Laurent. Le phare est aussi associé à la famille Thibault dont différents membres y ont travaillé pendant plus de 75 ans. C’est aussi à la famille Thibault que l’on attribue le mérite d’avoir reconstitué dans l’île une colonie de sauvagine menacée de disparition.
Valeur architecturale
Le phare à l’île Bicquette compte parmi les exemples les plus représentatifs des premiers phares en pierres de forme cylindrique construits avant la Confédération par Charles Atherton, l’ingénieur lié par contrat à la Maison de la Trinité au Québec. De conception fonctionnelle très efficace, ces aménagements fonctionnels primitifs rendent compte des innovations techniques qui ont transformé les appareils de signalisation des phares dans les années 1840. Vers 1900, la maçonnerie en pierres a été recouverte de bois pour mieux protéger la tour des intempéries. Le phare a été construit selon les plans dressés par Charles Atherton, l’ingénieur lié par contrat à Trinity House.
Valeur environnementale
Le phare renforce le caractère maritime de la station de phare où il est situé et est un repère connu dans les environs.
Sources : Martha Phemister, phare de l’île Rouge, île Rouge, phare de l’île Bicquette , île Bicquette, pilier de pierre du phare, pilier de pierre (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapports de recherche, 87-087, 87-088, 87-091; Phare, île Bicquette (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 87-088.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du phare devraient être respectés.
Sa qualité esthétique, sa conception fonctionnelle très efficace et la qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire :
- sa hauteur et sa forme cylindrique;
- la construction en maçonnerie de pierres revêtue d’un parement en bois;
- les ouvertures très en retrait surmontées par des frontons surbaissés, la corniche et le garde-fou ornemental en fer forgé;
- les aménagements fonctionnels primitifs qui rendent compte des innovations techniques qui ont transformé les appareils de signalisation des phares.
La façon dont le phare renforce le caractère maritime de la station où il est situé et est un repère connu dans les environs, c’est-à-dire :
- son style général et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec le cadre naturel et avec les bâtiments voisins de la station de phare;
- sa visibilité et le fait qu’il est connu comme balise maritime dans le secteur.
Emplacement de la documentation
Direction générale des lieux historiques nationaux, Centre de documentation, 5ième étage, salle 89, 25, rue Eddy, Gatineau, Québec
Réfère à une collection
Identificateur féd./prov./terr.
3093
Statut
Édité
Inscriptions associées
s/o