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Église Saint-James

100, Rue Main, Hatley, Québec, J0B, Canada

Reconnu formellement en: 1989/11/17

Église Saint-James; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Église Saint-James; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale
Église Saint-James; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1827/01/01 à 1828/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/07/13

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'église Saint-James, classée monument historique, est un lieu de culte de tradition anglicane construit en 1827 et 1828. L'église en bois peinte en blanc présente un plan rectangulaire composé d'une nef à un vaisseau et d'un choeur plus étroit terminé par un chevet plat. Sa façade, dont les retours de l'avant-toit suggèrent un fronton, est dotée d'un portail central, de hautes fenêtres à arc brisé et d'un oculus. Elle est surmontée d'un clocher qui coiffe le faîte du toit à deux versants droits à pente douce. L'église Saint-James est située en bordure d'un vaste espace gazonné rappelant les « commons » des villages de la Nouvelle-Angleterre, à proximité d'une ancienne académie et d'un cimetière, dans le noyau villageois de la municipalité de Hatley.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église Saint-James repose sur son intérêt architectural. Cette église conjugue une structure d'inspiration palladienne et des éléments néogothiques. Le style palladien apparaît en Angleterre au début du XVIIIe siècle. Les Britanniques l'introduisent au Bas-Canada dans l'architecture religieuse avec, notamment, l'édification de la cathédrale Holy Trinity de Québec, entre 1800 et 1804 (classée monument historique). Ce type est repris et simplifié pour la construction de petites églises rurales. L'église Saint-James en constitue un exemple par son plan rectangulaire à chevet plat ainsi que par son large pignon traité en fronton et surmonté d'un imposant clocher en façade. Elle intègre en outre des baies à arc brisé, un élément propre au néogothique, un style en émergence pour les lieux de culte des communautés anglicanes et protestantes au XIXe siècle. L'édifice est ainsi un reflet de la transition qui s'opère entre l'architecture palladienne et l'architecture néogothique au cours de premières décennies du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'église Saint-James repose aussi sur l'intérêt de son intérieur. Celui-ci illustre l'évolution des églises anglicanes pour répondre aux préceptes de l'Ecclesiological Society au XIXe siècle. Le décor d'origine du temple est graduellement adapté au renouveau liturgique de l'Église d'Angleterre, qui commande des aménagements inspirés par l'art gothique. Dans cet esprit, la fausse voûte en plâtre est recouverte de lattes de bois, les bancs à porte sont remplacés par les bancs actuels et un choeur plus étroit que la nef est aménagé en 1874. Des vitraux et un mobilier liturgique approprié complètent l'ensemble, dont un retable néogothique installé en 1882.

La valeur patrimoniale de l'église Saint-James repose également sur son intérêt historique. Le lieu de culte témoigne de l'établissement des communautés anglicanes dans les Cantons de l'Est au tout début du XIXe siècle. La guerre américano-britannique de 1812-1814 favorise l'implantation de l'Église d'Angleterre dans cette portion du territoire frontalier (le canton de Hatley), car elle ralentit pendant un certain temps la venue des pasteurs américains et l'éclosion des religions protestantes. En 1817, le révérend Charles James Stewart (1775-1837), aristocrate écossais et missionnaire dans l'âme, s'installe à Hatley où il établit une mission et construit un premier lieu de culte. Ses actions permettent l'enracinement de la religion anglicane dans la région. En 1826, Stewart est promu au rang d'évêque du diocèse anglican de Québec. L'église Saint-James, second temple anglican de Hatley, est nommée en l'honneur de cette figure marquante de l'Église d'Angleterre au Québec. Il s'agit du plus ancien temple anglican et protestant de la région de l'Estrie et l'un des plus anciens subsistant au Québec.

La valeur patrimoniale de l'église Saint-James repose en outre sur l'intérêt de son implantation. Sa situation, en retrait de la rue principale et en bordure d'un vaste espace paysager rappelant les « commons » (espaces communaux) des villages de la Nouvelle-Angleterre, est rare au Québec. Au bout d'un chemin d'accès, en forme de « U », l'église est entourée de son cimetière et de l'ancienne académie Charleston érigée en 1830. Bien conservée, cette place témoigne des premiers foyers de peuplement anglophone de l'Estrie rurale et de l'importance accordée au paysage dans ces communautés.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église Saint-James liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire composé d'une nef à un vaisseau et d'un choeur plus étroit terminé par un chevet plat, le toit à deux versants droits à pente douce ainsi que le clocher à une lanterne (composé d'un tambour carré, d'une chambre des cloches carrée entièrement ajourée et ornée d'une étroite balustrade ainsi que d'une flèche conique terminée par une croix) sur le faîte à l'avant du toit;
- les matériaux, dont le revêtement en planches à clins peint en blanc, la couverture et le revêtement du clocher en tôle, la cheminée en brique ainsi que les ouvertures et les chambranles en bois;
- les composantes de la façade, dont le portail central (composé de pilastres et d'une corniche à modillons), la porte à double vantail, les hautes fenêtres à arc brisé, la fenêtre d'inspiration palladienne, l'oculus du pignon, les chambranles, les planches cornières ainsi que les retours de l'avant-toit;
- les composantes des longs-pans et du choeur, dont les fenêtres divisées en deux lancettes par un meneau et surmontées d'une fausse imposte à arc brisé, l'oculus, la corniche à modillons, les chambranles, les planches de rive ainsi que les planches cornières.

Les éléments caractéristiques de l'église Saint-James liés à l'intérêt de son intérieur comprennent, notamment :
- le décor architectural, dont la fausse voûte à arc déprimé couverte de lattes de bois, le retable du choeur et la tribune arrière;
- les vitraux.

Les éléments caractéristiques de l'église Saint-James liés à l'intérêt de son implantation comprennent, notamment :
- sa situation en retrait de la rue principale, en bordure d'un vaste espace paysager et institutionnel, au bout d'un chemin d'accès en forme de « U »;
- sa relation avec le cimetière anglican et l'ancienne académie Charleston (1830);
- sa façade orientée vers l'est.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1989/11/17

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

Joel Shirtliff

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92735-81483

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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