Description du lieu patrimonial

La gare ferroviaire de la Canadien National à Kelowna, en Colombie-Britannique, a été construite en 1926. C’est un pittoresque bâtiment en bois d’un étage, avec des frontons en arcade sur le toit, côté ville et côté voie ferrée. De nos jours, la gare s’élève sur un emplacement ouvert, en retrait de la rue Ellis, dans le quartier nord-ouest de la ville, et ses anciennes cours de triage s’étendent jusqu’au lac Okanagan.

Valeur patrimoniale

La gare de Kelowna a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique, architecturale et contextuelle.

La gare ferroviaire de la Canadien National à Kelowna fut l’une des premières gares construites par la compagnie en Colombie-Britannique. Son importance est visible dans les dimensions généreuses et la qualité des matériaux et de la conception. La gare a été érigée en 1926 lorsque le Canadien National a construit sa ligne secondaire dans la vallée de l’Okanagan. L’apparition de la gare a stimulé l’économie locale et entraîné le regroupement du quartier industriel de la ville à proximité des cours de triage, alors que les entreprises étaient situées auparavant au bord de l’eau. Autrefois, cette gare était entourée d’un jardin et elle a conservé une bonne partie de son intégrité environnementale.

La valeur patrimoniale de la gare de Kelowna est définie à l’extérieur par sa masse générale et par les éléments décoratifs de ses élévations. À l’intérieur, elle est définie par la structure et la disposition originales évidentes dans certaines pièces, et par la relation contextuelle entre la gare et son environnement immédiat.

Source :
Énoncé de valeur patrimoniale, Gare du CN à Kelowna, RSR-030, décembre 1991. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-031, 1991.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la gare ferroviaire de la Canadien National à Kelowna, il faut noter :
- son bâti rectangulaire irrégulier, la masse d’un étage et le toit à pente moyenne qui forme un avant-toit du côté de la voie ferrée,
- les proportions généreuses du bâtiment,
- l’équilibre évident des lignes verticales,
- la disposition régulière et fonctionnelle des ouvertures,
- la complexité et la proéminence du toit vu des quatre côtés (sommet du toit visible sur les côtés, frontons en arcade du côté ville et du côté quai),
- l’intégration esthétique discrète des fonctions ferroviaires spéciales, par exemple, le poste en saillie du télégraphiste et le profond débord de toit, côté quai, pour abriter les voyageurs,
- les détails architecturaux pittoresques : avant-toit côté quai, toit en croupe, frontons en arcade, sommet du toit visible, chaînes d’angle, détails des encadrements de fenêtres, définition du revêtement,
- la variété des textures des matériaux d’origine : murs en stucco, revêtement mural en pierre de champ, assise de ceinture en pierre lisse, chaînage d’angle en briques, fenêtres à vitres unies souvent définies par les carreaux et les meneaux irréguliers, portes et fenêtres en bois, couverture en bardeaux,
- la charpente d’acier originale de la gare et la technologie de construction des murs massifs,
- la lisibilité ininterrompue de sa configuration fonctionnelle initiale de gare ferroviaire,
- l’intégrité des espaces intérieurs, des formes et de la structure d’origine qui subsistent, notamment la salle d’attente des dames et la salle des billets avec les guichets, les classeurs, les moulures et le plancher d’origine,
- la qualité de la définition originale de l’espace intérieur, comme en témoignent les parcours de circulation ouverts et spacieux.