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Site archéologique Mandeville

13500, Chemin Saint-Roch, Sorel-Tracy, Quebec, Canada

Formally Recognized: 1975/03/11

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Other Name(s)

n/a

Links and documents

Construction Date(s)

Listed on the Canadian Register: 2010/01/19

Statement of Significance

Description of Historic Place

Le site archéologique Mandeville, classé en 1975, contient les vestiges d'un petit village semi-permanent horticole d'Iroquoiens du Saint-Laurent occupé brièvement vers 1500 de notre ère. Le site, qui fait partie d'une propriété résidentielle privée, est aménagé en surface et boisé. Situé sur la première terrasse sablonneuse surplombant la rive ouest de la rivière Richelieu, il se trouve à huit kilomètres en amont de la confluence de cette rivière avec le fleuve Saint-Laurent. Le site archéologique Mandeville est inclus dans la ville de Sorel-Tracy.

Heritage Value

La valeur patrimoniale du site archéologique Mandeville repose sur son intérêt historique. Le site rappelle la présence des Iroquoiens du Saint-Laurent entre les régions de Montréal et de Québec. Jacques Cartier (1491-1557) relate l'existence de deux sous-ensembles culturellement apparentés, la province de Canada (région de Québec) et celle de Hochelaga (région de Montréal), mais il demeure peu éloquent sur la région intermédiaire. Ce village est compris dans une troisième province iroquoienne, celle de Maisouna, centrée dans la région du lac Saint-Pierre. Il est occupé entre 1450 et 1550 de notre ère (Sylvicole supérieur récent). Cependant, ces groupes amérindiens étaient déjà disparus lors de la visite de Samuel de Champlain (vers 1570-1635) en 1603. Ce site est donc un témoin exceptionnel de la présence de ces groupes.

La valeur patrimoniale du site repose aussi sur son intérêt archéologique et scientifique. Il constitue un lieu-clé pour l'étude des villages iroquoiens horticoles. Le village occupe une situation stratégique. En effet, son implantation sur une terrasse sablonneuse en bordure de la rivière Richelieu laisse entendre qu'il est occupé à longueur d'année. Ce site a fait l'objet de nombreuses campagnes de fouilles qui ont mis au jour, entre autres, des vestiges de maisons longues, des sépultures, des traces de foyers, nombre d'artefacts et d'écofacts issus de la culture du tabac, du maïs et des haricots, de la fabrication de pipes à fumer et de poteries ainsi que de la préparation des aliments. Les recherches menées sur ce site sont ainsi essentielles à la compréhension de ce type d'établissement et des diverses activités qui y sont menées par ses habitants ainsi qu'à l'identification de la période durant laquelle il a été occupé. La majeure partie du site demeure intacte rendant ainsi son potentiel de recherche extrêmement élevé. Ce site est donc d'une grande importance pour la poursuite de la connaissance sur la préhistoire au Québec.

La valeur patrimoniale du site repose aussi sur son intérêt anthropologique. Le site témoigne des modes de vie associés à un village iroquoien semi-permanent horticole établi dans une région intermédiaire aux deux grandes provinces iroquoiennes de Canada (Québec) et de Hochelaga (Montréal). Les habitants du site Mandeville, au nombre estimé à 200, vivent à l'intérieur d'au moins quatre maisons longues mesurant en moyenne 32 mètres sur 7 mètres. Construites à partir d'une structure de perches de bois, ces habitations comportent au centre un alignement de foyers autour desquels se concentrent les activités domestiques. Le village est structuré et aménagé en fonction notamment des maisonnées, du dépotoir, des aires de travail, des champs cultivés et du cimetière. Les inhumations, au nombre de neuf, sont individuelles ou doubles. L'horticulture (maïs, haricot, courge et tournesol) constitue la base de l'alimentation, tandis que la chasse, la pêche et la cueillette de plantes sauvages complètent la diète des villageois. Les villageois s'adonnent également à la culture du tabac et à la fabrication de pipes à fumer en terre cuite. Ces produits servent à alimenter les réseaux d'échanges avec d'autres groupes amérindiens. L'artisanat local est aussi marqué par une importante production de vases en céramique finement décorés. Bien que le site Mandeville ait été occupé sur une base annuelle, il semble n'avoir perduré qu'une dizaine d'années. L'épuisement des ressources locales (terres arables, bois de chauffage, gibier, etc.) semble être la principale raison ayant mené à déménager le village en un autre lieu. Présentant davantage d'affinités avec les villages de la région de Québec, notamment en raison de sa petite taille et de l'absence de palissade entourant l'établissement, le site Mandeville montre un faciès régional particulier.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.

Character-Defining Elements

Les éléments clés du site archéologique Mandeville comprennent, entre autres :
- sa situation sur une terrasse sablonneuse en bordure de la rivière Richelieu, à huit kilomètres en amont de la confluence de cette rivière avec le fleuve Saint-Laurent;
- la portion résiduelle du site archéologique composée de niveaux de sol, d'objets et de structures toujours enfouis.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Site archéologique classé

Recognition Date

1975/03/11

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Undetermined (archaeological site)
Buried Site

Historic

Community
Settlement

Architect / Designer

n/a

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92503-81177

Status

Published

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n/a

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