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Maison Cormier

1353, Rue Saint-Calixte, Plessisville, Quebec, G6L, Canada

Formally Recognized: 1978/01/10

Maison Cormier; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Maison Cormier; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale
Maison Cormier; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale

Other Name(s)

n/a

Links and documents

Construction Date(s)

1885/01/01 to 1886/12/31

Listed on the Canadian Register: 2007/10/22

Statement of Significance

Description of Historic Place

La maison Cormier, reconnue monument historique, est une luxueuse demeure bourgeoise d'inspiration Second Empire érigée en 1885 et 1886. La résidence en brique rouge, à trois étages, est coiffée d'un toit mansardé à quatre versants. Le plan carré présente une tour à demi hors-d'oeuvre disposée au centre de la façade, un décrochement sur la façade latérale gauche ainsi qu'une baie en saillie sur la façade latérale droite. La maison Cormier se situe en retrait de la voie publique, au coeur du noyau ancien de la ville de Plessisville.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de la maison Cormier repose sur son intérêt architectural. Le style Second Empire, qui connaît une grande vogue au Québec durant le dernier quart du XIXe siècle, tire son origine de l'architecture française au temps de l'empereur Napoléon III, dont le règne s'étend de 1852 à 1870. Il prend notamment pour modèle une aile du palais du Louvre bâtie de 1852 à 1857. Ce style est ensuite diffusé en Grande-Bretagne, aux États-Unis puis au Canada, où il est fréquemment utilisé dans l'architecture publique et institutionnelle. Au Québec, la bourgeoisie francophone l'emprunte fréquemment en raison de l'image de stabilité, de progrès et de prospérité qu'il évoque. Il symbolise de plus le lien culturel avec la France et réfère au nouvel hôtel du Parlement de Québec (1877-1886). La maison Cormier est une illustration du style Second Empire par son toit mansardé, son corps de logis massif de plan carré ainsi que sa tour à demi hors-d'oeuvre; le motif décoratif de la fleur de lys matérialise également le lien avec la France. Cette maison de 23 pièces est représentative des maisons bourgeoises de l'époque. Elle possède toujours certaines tapisseries d'origine ainsi que des portes, boiseries, moulures et corniches de plâtre qui se comparent à celles d'autres maisons élaborées de la fin du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de la maison Cormier repose aussi sur son association avec ses premiers occupants, Charles Cormier (1813-1887) et son fils Napoléon-Charles Cormier (1844-1915), qui sont des personnages marquants de l'histoire de Plessisville (anciennement Sommerset). Vers 1850, Charles Cormier ouvre un magasin dans cette localité. À compter de 1855, ses concitoyens l'élisent maire à plusieurs reprises. De 1862 à 1867, Cormier siège en tant que conseiller législatif de la division de Kennebec au Parlement du Canada-Uni. Au moment de la construction de sa maison en 1885 et 1886, Cormier représente cette division au Sénat depuis 1867. Digne successeur de son père, Napoléon-Charles Cormier est élu maire de Plessisville en 1889 et nommé, la même année, au Conseil législatif de la province de Québec pour la division de Kennebec. La famille Cormier met sur pied en 1873 la Fonderie de Plessisville. Napoléon-Charles Cormier en assure la présidence et la direction jusqu'à sa mort. Les Cormier sont des personnages très engagés dans leur collectivité : Charles avait joint les Fils de la liberté en 1837, tandis que son fils oeuvre dans la Société Saint-Jean-Baptiste. Charles et Napoléon-Charles Cormier sont des personnages de premier plan dans l'histoire de Plessisville et des Bois-Francs.

La valeur patrimoniale de la maison Cormier repose également sur la renommée de son architecte, Elzéar Charest. Stagiaire chez l'architecte Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903), Charest réalise plusieurs immeubles dans la ville de Québec, dont l'ancien magasin Paquet (1890), en collaboration avec J.-B. Bertrand, et une maison de la rue Saint-Vallier Ouest (1892). Charest est l'un des meilleurs représentants de l'éclectisme architectural à Québec. Il intègre tourelles, poivrières et créneaux à ses oeuvres, ce qui leur confère un aspect médiéval. Charest occupe le poste d'architecte en chef du département des Travaux publics du Québec de 1891 à 1914. À ce titre, il dessine les plans de plusieurs palais de justice, dont ceux de Hull (1891) et de Sherbrooke (1904-1906).

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2005.

Character-Defining Elements

Les éléments clés liés à l'intérêt architectural de la maison Cormier comprennent, entre autres :
- ses caractéristiques d'inspiration Second Empire, dont le toit mansardé à quatre versants (couvert de tôle à baguettes), le corps de logis de plan carré (en brique à trois étages), la tour à demi hors-d'oeuvre coiffée d'un toit à brisis bombés, le décrochement de la façade latérale gauche et la baie en saillie de la façade latérale droite;
- les caractéristiques liées aux ouvertures, dont les fenêtres à guillotine à arc surbaissé, les lucarnes à fenêtre cintrée et à fronton, les oculis perçant le toit de la tour, la porte à deux vantaux de l'entrée et certaines fenêtres jumelées;
- les caractéristiques liées à l'ornementation, dont les chaînes d'angle en pierre, les linteaux de fenêtre en pierre comprenant une fausse clé de voûte, les appuis en pierre, les chambranles en bois des lucarnes à montants et frontons sculptés, les corniches à consoles à la base du toit et à la jonction du brisis et du terrasson, les balustrades en fer forgé, les pilastres de la galerie ainsi que l'épi et la crête faîtière de la tour;
- le motif de la fleur de lys au-dessus des lucarnes et dans les linteaux des fenêtres jumelées;
- le solage en pierre;
- la galerie de pleine longueur à deux niveaux en façade se prolongeant sur la façade latérale gauche et le porche ouvert surmonté d'un balcon comprenant un petit toit ornementé en encorbellement;
- ses caractéristiques intérieures, dont les 23 pièces, l'escalier central, les foyers, les portes, les riches boiseries, les tapisseries d'époque, les moulures ainsi que les corniches en plâtre.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique reconnu

Recognition Date

1978/01/10

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Residence
Single Dwelling

Architect / Designer

Elzéar Charest

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92545-81231

Status

Published

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n/a

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