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Croix de chemin

24, 2e Rang, Saint-Thomas-Didyme, Québec, G0W, Canada

Reconnu formellement en: 1988/12/05

Croix de chemin; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2008
Vue avant
Croix de chemin; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2008
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Pas d'image

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1929/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/01/28

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La croix de chemin, citée monument historique, est un monument religieux de tradition catholique. Érigée en 1929, cette croix aux instruments de la Passion est constituée d'une hampe et d'une traverse en bois qui se terminent par un décor polygonal. Les éléments figuratifs comprennent l'échelle, les tenailles, le marteau, le soleil stylisé et le « titulus ». Une niche abritant une statuette de la Vierge est fixée sur la partie inférieure de la hampe. Une clôture en bois encadre le pied du monument. La croix s'élève en retrait de la voie publique sur un terrain à faible relief, à proximité d'une résidence. Elle est située en milieu rural, dans la municipalité de Saint-Thomas-Didyme.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la croix de chemin repose sur son intérêt ethnologique. Les premières croix de chemin apparaissent au Québec avec la construction du chemin du Roy, entre Québec et Montréal. Leur diffusion se poursuit suivant l'ouverture des routes qui pénètrent l'arrière-pays. Elles rappellent d'anciennes pratiques qui témoignent de la religion populaire. La croix de chemin remplace parfois l'église, notamment dans les rangs lorsqu'il est impossible de se rendre au lieu de culte trop éloigné. C'est au pied de celle-ci, devant la niche si elle en comporte une, que les catholiques francophones font leurs dévotions. Ils s'y retrouvent notamment lors du mois de Marie et de la neuvaine à sainte Anne, en juillet, récitent en outre la prière du soir et demandent une faveur spéciale ou la protection des récoltes. Elle peut également servir à commémorer un événement ou un mort. La croix de chemin de Saint-Thomas-Didyme évoque encore aujourd'hui ces anciennes pratiques. Elle constitue donc un élément significatif du patrimoine religieux québécois.

La valeur patrimoniale de la croix de chemin repose aussi sur sa représentativité par rapport aux croix aux instruments de la Passion. Marquant le territoire des signes du sacré, les croix de chemin se définissent selon trois grands types : les croix simples, les croix aux instruments de la Passion et les calvaires arborant le corps du Christ. Les croix aux instruments de la Passion sont souvent réalisées par un artisan. Elles se rencontrent plus fréquemment dans les grandes régions agricoles. Celle de Saint-Thomas-Didyme porte les instruments de la Passion. À l'exemple de nombreuses croix de chemin, l'endroit est également encadré d'une clôture délimitant l'espace sacré. Elle est représentative des croix aux instruments de la Passion, dont elle constitue un bel exemple subsistant dans la région.

La valeur patrimoniale de la croix de chemin repose également sur son intérêt symbolique. Les instruments de la Passion qui figurent à l'axe ainsi que sur la hampe et la traverse de la croix sont considérés comme les armes du Christ. Ils sont aussi des motifs tirés des Évangiles. La tradition populaire les reprend, en les interprétant au moyen de symboles, afin de reconstituer le supplice de Jésus-Christ sur la croix. L'usage de ceux-ci remonte aux premiers temps du christianisme. Les chrétiens préfèrent représenter le Christ par une figuration symbolique, plutôt que sous une forme humaine. Ils évitent ainsi d'être persécutés par l'État romain. Dans le cas de la croix de chemin de Saint-Thomas-Didyme, le marteau évoque le supplice de Jésus sur la croix; l'échelle et les tenailles remémorent la descente de son corps au sol afin de l'ensevelir. Le soleil stylisé, situé à l'axe, rappelle que, vers trois heures de l'après-midi, l'astre solaire s'est obscurci; la terre est alors recouverte par les ténèbres. Le « titulus » portant l'inscription I.N.R.I. représente l'écriteau sur lequel est inscrit le crime dont le crucifié est accusé. Tous ces éléments de la croix de chemin sont donc porteurs de cette riche symbolique qui évoque la Passion du Christ.

Source : Municipalité de Saint-Thomas-Didyme, 2008.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la croix de chemin liés à son intérêt ethnologique comprennent, notamment :
- sa situation en retrait de la route, sur un terrain à faible relief, à proximité d'une résidence, en milieu rural.

Les éléments caractéristiques de la croix de chemin liés à sa représentativité et à son intérêt symbolique comprennent, notamment :
- les matériaux, dont le bois peint de la hampe et de la traverse ainsi que des éléments ornementaux;
- les éléments ornementaux, dont le décor polygonal des extrémités de la hampe et de la traverse, le marteau, l'échelle, les tenailles, le soleil stylisé, le « titulus » ainsi que la niche fixée sur la hampe (contenant une statuette de la Vierge);
- la clôture en bois.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

1988/12/05

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Municipalité de Saint-Thomas-Didyme, 9, avenue du Moulin, Saint-Thomas-Didyme (Québec) G0W 1P0

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93013-81808

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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