Home / Accueil

Maison hantée

Notre-Dame-des-Neiges, Québec, G0L, Canada

Reconnu formellement en: 2007/08/13

Maison hantée; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2008
Vue avant
Maison hantée; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2008
Vue arrière
Maison hantée; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2008
Vue latérale

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2009/05/19

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La Maison hantée, citée monument historique, est constituée des vestiges d'un bâtiment en pierre construit vers 1848. Ils incluent des sections des murs extérieurs ainsi que des fondations d'origine. La Maison hantée est située sur un promontoire naturel dominant le fleuve Saint-Laurent, en retrait de la route 132, dans le secteur du chemin de la Grève-de-la-Pointe, dans la municipalité de Notre-Dame-des-Neiges.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la Maison hantée repose sur son intérêt ethnologique. Le bâtiment en ruine est à l'origine d'une légende très connue dans la région. Selon celle-ci, les ruines sont celles d'un relais de pilotes où se tenaient des soirées mouvementées et des bagarres entre marins. L'un d'eux est vraisemblablement tué lors d'une rixe et son corps apparemment enterré dans la cave. L'âme du marin est condamnée ainsi à rôder dans les environs jusqu'à son inhumation dans un cimetière. Selon la légende, le bruit fait par le fantôme et ses lamentations provoquent l'abandon des lieux. Ce récit, inspiré d'anecdotes tirées de l'histoire du pilotage et de la présence des marins, fait aujourd'hui partie intégrante de l'imaginaire collectif de la localité.

La valeur patrimoniale de la Maison hantée repose également sur son intérêt dans l'histoire de la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. Elle rappelle le rôle crucial que jouent les pilotes. La navigation à travers les îles et les récifs requiert une connaissance particulière des chenaux à emprunter afin d'éviter les principaux dangers. Durant le Régime français, des postes de pilotage sont implantés dans la région, notamment au Bic dès 1730, puis à l'île Verte et à Pointe-au-Père. Afin de rendre la navigation plus sécuritaire, les pilotes doivent guider les navires jusqu'à Québec. Sous le Régime anglais, les autorités coloniales mettent sur pied un nouveau système de pilotage sur le fleuve et dans l'estuaire du Saint-Laurent. La Maison de la Trinité de Québec est créée à cette fin en 1805. Elle est chargée de restructurer le système d'aide à la navigation. Le nombre de pilotes affectés au havre de Québec et en aval quintuple entre 1805 et 1848; il atteint alors 276. Le pilote Magloire Delisle (1815-1889), fils de pilote, est né à l'île d'Orléans. Il s'établit à l'île Verte en 1842, puis exerce son métier à Trois-Pistoles, où il fait construire une maison en pierre, vers 1848. Le promontoire naturel où elle est située permet de surveiller l'approche des navires. La Maison hantée rappelle donc la pratique de ce métier dans la localité et les mesures prises pour contrer les dangers liés à la navigation fluviale.

La valeur patrimoniale de la Maison hantée repose aussi sur son intérêt architectural. Elle constitue l'une des rares demeures construites en pierre dans le Bas-Saint-Laurent au milieu du XIXe siècle. Les ressources forestières de la région font du bois le matériau de construction le plus accessible. L'emploi d'une main-d'oeuvre spécialisée et le transport de la chaux produite à Québec entraînent des coûts beaucoup plus élevés avec l'utilisation de la pierre. Celle-ci est donc généralement réservée aux édifices religieux, dans la région. Son emploi pour la construction de la Maison hantée fait figure d'exception.

La valeur patrimoniale de la Maison hantée repose en outre sur son intérêt dans l'histoire de la municipalité. Elle témoigne de l'occupation ancienne du littoral du fleuve Saint-Laurent. À partir de la fin du XVIIe siècle, les habitations sont construites le long du chemin qui longe le fleuve. À la suite du redressement de la voie publique dans les années 1840, la majorité des habitations sont progressivement déplacées le long du nouveau tracé. La Maison hantée est néanmoins construite sur un promontoire à proximité de l'ancien chemin, en raison de la nécessité pour le propriétaire de surveiller la navigation sur le fleuve.

Source : Municipalité de Notre-Dame-des-Neiges, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la Maison hantée liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- son implantation sur un promontoire naturel dominant le fleuve Saint-Laurent, en bordure de l'ancien chemin du Roy.

Les éléments clés de la Maison hantée liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire et les fondations en pierre;
- les matériaux, dont la maçonnerie en moellon irrégulier;
- la disposition régulière des ouvertures rectangulaires.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

2007/08/13

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Municipalité de Notre-Dame-des-Neiges. 4, 2e Rang Centre, Notre-Dame-des-Neiges (Québec) G0L 4K0.

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

111823-103687

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

RECHERCHE DANS LE RÉPERTOIRE

Recherche avancéeRecherche avancée
Trouver les lieux prochesTROUVER LES LIEUX PROCHES ImprimerIMPRIMER
Lieux proches