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Site archéologique des Casernes-de-Blairfindie

Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec, J2W, Canada

Reconnu formellement en: 1980/05/31

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Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1814/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/07/31

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le site archéologique des Casernes-de-Blairfindie, classé en 1980, renferme les vestiges enfouis d'un ancien camp militaire érigé en 1814. Le périmètre classé se présente comme d'anciens champs labourés parsemés de végétations herbacées et arbustives où certains vestiges (baraques, écuries, corps de garde, puits, etc.) de maçonnerie affleurent la surface du sol. Le site archéologique des Casernes-de-Blairfindie est situé dans un méandre de la rivière L'Acadie et fait partie de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du site archéologique des Casernes-de-Blairfindie repose sur son intérêt historique. Ce site est un témoin de la guerre de 1812 et des efforts des Britanniques et des Canadiens pour protéger la frontière séparant les États-Unis et les colonies britanniques. Ce conflit, qui découle des luttes politiques engendrées par les guerres napoléoniennes, débute en 1812 alors que les Américains déclarent la guerre à l'Angleterre et entreprennent la conquête de l'Amérique du Nord britannique. Pour protéger Montréal des attaques américaines, sir George Prevost (1767-1816), gouverneur en chef de l'Amérique du Nord britannique, fait ériger plusieurs camps sur les principales voies de communication de la rive sud. Les casernes de Blairfindie sont ainsi construites, vraisemblablement sur un ancien camp nommé Halfway House, quelques mois seulement avant la fin du conflit en 1814. Ces casernes accueillent le 19e régiment de cavalerie des Dragons légers (19th Light Dragoons). La position stratégique de ce poste au centre d'un réseau de forts (fort de Chambly, fort Saint-Jean, vieux fort de Laprairie et blockhaus de Lacolle), à la croisée des routes reliant La Prairie à Saint-Jean et Chambly à Odelltown, permet à la cavalerie de se déplacer aisément d'un point à l'autre pour barrer la route à une éventuelle attaque américaine. Les casernes n'ont toutefois connu aucun fait d'armes, les tentatives de prise de Montréal par les troupes américaines ayant eu lieu avant leur construction. Malgré la signature du traité de paix le 24 décembre 1814, à Gand en Belgique, les casernes continuent d'être occupées par divers contingents jusqu'en 1827. Elles sont par la suite occupées par des gardiens jusqu'à ce qu'elles soient détruites vers 1839. Le site archéologique des Casernes-de-Blairfindie relate l'activité militaire de la guerre de 1812 au Canada et constitue à ce jour un des rares témoins de ces événements.

La valeur patrimoniale du site repose aussi sur son intérêt archéologique. Étant un des rares postes militaires de cette époque à avoir conservé son intégrité à l'abri des aménagements modernes, ce site permet la compréhension de l'organisation d'un camp et des modes de vie de ses occupants. Les recherches archéologiques ont permis de localiser plusieurs bâtiments et d'investiguer plus particulièrement l'écurie ouest, le corps de garde et les latrines des officiers. L'ensemble de ces constructions étaient faites de bois et assises sur des fondations en maçonnerie. Une partie de la palissade a également été mise au jour. L'étude des pratiques d'hygiène a démontré que les déchets domestiques des militaires étaient principalement rejetés à l'extérieur de la palissade, limitant ainsi l'accumulation des détritus à l'intérieur du camp. L'analyse des artefacts démontre que bon nombre d'objets en céramique fine sont importés d'Angleterre, tandis que les poteries plus communes proviennent avant tout des industries nord-américaines. La position des casernes à proximité de la rivière Richelieu, axe commercial d'importance, offre à ces dernières un accès facile aux biens en circulation au Canada et aux États-Unis. Sa courte période d'occupation donne ainsi la chance aux archéologues de cibler aisément cet épisode de notre histoire et de mieux comprendre les comportements socioculturels des militaires cantonnés dans un avant-poste du Québec rural.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés du site archéologique des Casernes-de-Blairfindie incluent, entre autres :
- la position stratégique du site à la croisée des routes reliant La Prairie à Saint-Jean et Chambly à Odelltown, dans un méandre de la rivière L'Acadie et à proximité de la frontière canado-américaine;
- ses vestiges archéologiques préservés « in situ » dont les fondations de bâtiments en maçonnerie (baraques, écuries, corps de garde, puits, etc.);
- la portion résiduelle du site renfermant des contextes archéologiques propices à la recherche et à l'interprétation du lieu.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Site archéologique classé

Date de reconnaissance

1980/05/31

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Indéterminée (site archéologique)
Site enfoui

Historique

Défense
Installation de défense militaire

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92492-81163

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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