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Lieu historique national du Canada de la Basilique catholique St. John the Baptist

172, chemin Military, St. John's, Terre-Neuve et Labrador, A1C, Canada

Reconnu formellement en: 1983/11/18

Photo extérieur; Parks Canada / Parcs Canada
Photo prise de l'extérieur
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Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1841/01/01 à 1855/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2006/01/04

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La basilique catholique St. John the Baptist est une cathédrale massive en pierre construite au milieu du XIXe siècle dans le style néo-roman lombard. Elle est au coeur d'un complexe de bâtiments religieux comprenant la résidence et la bibliothèque de l'évêque, une école (le collège St. Bonaventure), deux monastères et deux couvents. La basilique est située bien en évidence sur une élévation surplombant la ville et le port de St. John's, à Terre-Neuve. La reconnaissance officielle se limite au contour au sol de la basilique.

Valeur patrimoniale

La basilique catholique St. John the Baptist a été désignée lieu historique national en 1983 à cause du rôle important qu'elle a joué dans l'histoire religieuse, politique et sociale de la région, ainsi que de son style architectural néo-roman lombard.

Cette église catholique romaine a joué un rôle très important dans l'histoire religieuse, politique et sociale de Terre-Neuve. Le pape a officiellement reconnu Terre-Neuve à titre d'évêché distinct en 1784. Cependant, malgré une forte immigration de catholiques romains irlandais à Terre-Neuve au XVIIIe et au début du XIXe siècles, leurs droits en matière de culte, d'éducation, de propriété et de participation politique ont été énormément restreints jusqu'à 1832, date à laquelle on a accordé à Terre-Neuve un gouvernement représentatif qui a aboli les restrictions imposées aux catholiques. Les évêques catholiques ont commencé à jouer un rôle de plus en plus important au niveau des relations sociales et du système d’éducation de Terre-Neuve. En outre, ils ont maintenu des liens étroits avec les autorités civiles pendant plusieurs différends religieux qui ont menacé de diviser les habitants de Terre-Neuve.

La basilique catholique St. John the Baptist est un symbole du statut de l'Église catholique romaine à Terre-Neuve. Construite de 1839 à 1850, puis consacrée cathédrale de Terre-Neuve en 1855, elle a été élevée au rang de basilique un siècle plus tard en reconnaissance de son importance historique et religieuse. Elle fait partie d'un complexe d'édifices religieux incluant une école et deux couvents, qui a été construit grâce au soutien financier des catholiques de l'île.

Monseigneur Michael Fleming, évêque de 1830 à 1850 a dirigé la construction de la basilique. Il a transformé l'image du catholicisme romain à Terre-Neuve, tout en maintenant des liens étroits avec ses collègues européens. Il a créé beaucoup de nouvelles paroisses, engagé des prêtres en résidence permanente, et fait venir deux congrégations de sœurs œuvrant en éducation. Sa principale préoccupation, la construction d'une imposante cathédrale sur la colline surplombant le port de St. John's a été sa réalisation la plus durable. Grâce à ses efforts, il a pu réunir les terrains, les matériaux et le financement nécessaires pour construire cette église, qui était à l'époque la plus grande en Amérique du Nord.

La basilique constitue un des premiers exemples du style néo-roman lombard en Amérique du Nord. Ce style, inspiré de l'architecture italienne du XIIe siècle, est devenu populaire au milieu du XIXe siècle pour les églises catholiques romaines, surtout en Amérique du Nord, étant donné son association avec Rome. Selon les plans initiaux, l'édifice devait être paré de pierres locales, mais les constructeurs ont opté pour de la pierre irlandaise moins onéreuse. Cependant, cette dernière n'a pas résisté aux conditions météorologiques de Terre-Neuve, si bien qu'on l'a progressivement remplacée par de la pierre locale. Les intentions de la conception initiale sont donc respectées, bien que les matériaux ne soient pas d'origine.

La visibilité et l'impression de domination physique de la basilique renforcent l'énorme importance de l'Église catholique à St. John's et dans toute la province de Terre-Neuve.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, automne 1983; Énoncé d'intégrité commémorative, 2000.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments liés à la valeur patrimoniale de la basilique catholique St. John the Baptist, notons :

- les caractéristiques qui la définissent à titre de cathédrale, y compris ses dimensions imposantes et son plan cruciforme;
- son style néo-roman lombard, attesté à l'extérieur par l'entrée triple, le portail et les fenêtres en plein cintre, l'emploi de l’œil-de-boeuf et des arcades comme motifs décoratifs, le parement en maçonnerie, et les clochers jumeaux aux toits pyramidaux;
- l'excellence du travail artisanal;
- son parement en pierre calcaire locale avec un cordon en granit;
- ses neuf cloches, y compris la cloche St. John de la tour est, fondue en Irlande par James Murphy (env. 1855), les trois grandes cloches de la tour ouest, fondues à Dublin (env. 1855), et les cinq cloches plus petites de la tour ouest (env. 1906);
- les caractéristiques intérieures associées au style néo-roman lombard, y compris le maître-autel de style classique, la répétition des arches en plein cintre dans la nef et les ailes latérales, les pilastres aux chapiteaux corinthiens, et les ornements et détails d'inspiration classique;
- le maître-autel de style classique avec sa forme, reposant sur un arc triomphal en trois parties, son baldaquin soutenu par huit colonnes corinthiennes en granit poli, et l'emploi de pierre de Caen parée de marbre blanc;
- ses caractéristiques intérieures associées à l'histoire religieuse, politique et sociale de Terre-Neuve, et notamment un vitrail de 1905 commémorant la nomination du premier évêque en 1904, un sanctuaire de 1955 commémorant les liens entre Terre-Neuve et le Portugal, et un orgue Casavant installé en 1955 en commémoration des paroissiens morts au cours des deux guerres mondiales;
- sept vitraux de William Warrington;
- des statues et sculptures en marbre, œuvres de sculpteurs irlandais néo-classiques reconnus du milieu du XIXe siècle, y compris les statues à l’extérieur et à l’intérieur de John Edward Carew (1785-1868) et les statues et bas-reliefs intérieurs de John Hogan (1800-1858);
- le plafond orné en plâtre conçu et réalisé par l'artiste terre-neuvien Dan Carroll et par la famille de plâtriers Conway, puis rendu polychrome en 1955 par la Rambusch Decorating Company, de New York;
- ses relations fonctionnelles et spatiales avec les autres édifices du complexe, y compris les couvents des Sœurs de la Présentation de Marie, des Sœurs de la Miséricorde et des Christian Brothers, la résidence et la bibliothèque de l'évêque, et l'école de garçons St. Bonaventure;
- son emplacement bien en vue sur une des plus hautes collines de la ville, surplombant cette dernière et son port;
- les perspectives de vue à partir ou vers la basilique et le port.

Reconnaissance

Juridiction

Fédéral

Autorité de reconnaissance

Gouvernement du Canada

Loi habilitante

Loi sur les lieux historiques nationaux

Type de reconnaissance

Lieu historique national du Canada

Date de reconnaissance

1983/11/18

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Établir une vie sociale et communautaire
Les institutions religieuses
Exprimer la vie intellectuelle et culturelle
L'architecture et l'aménagement

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Direction générale des lieux historiques nationaux, Inventaire des bâtiments historiques du Canada - Salle de documentation, 5ieme étage, salle 525, 25, rue Eddy, Hull, Québec.

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

246

Statut

Édité

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