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Croix de chemin en pierre du Haut-du-Sault

Boulevard Gouin Ouest, Montréal, Québec, H3M, Canada

Reconnu formellement en: 1988/01/25

Croix de chemin en pierre du Haut-du-Sault; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Détail de la Croix de chemin en pierre du Haut-du-Sault; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
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Pas d'image

Autre nom(s)

Croix de chemin en pierre du Haut-du-Sault
Croix de chemin en pierre et ses éléments accessoires

Liens et documents

Date(s) de construction

1874/03/01

Inscrit au répertoire canadien: 2007/07/11

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La croix de chemin en pierre du Haut-du-Sault, citée monument historique, est un lieu de culte populaire de tradition catholique. Érigée en 1874, la croix en pierre prend la forme d'un obélisque d'une hauteur de 6,7 mètres. Reposant sur un socle, elle est composée de trois registres s'amincissant vers le sommet et divisés par des corniches saillantes. Le monument est surmonté d'une sphère coiffée d'une croix. Un muret en pierre ceinture le monument. La croix de chemin s'élève en milieu urbain, en bordure du boulevard Gouin Ouest, dans le nord de l'île de Montréal. Elle est située à proximité du parc des Bateliers bordant la rivière des Prairies, dans l'arrondissement municipal d'Ahuntsic-Cartierville de la ville de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la croix de chemin en pierre du Haut-du-Sault repose sur son intérêt ethnologique. Remontant au début de la colonie, la pratique de l'érection de croix en bordure des chemins s'est maintenue jusqu'au milieu du XXe siècle. Lieux de prière et de rassemblement pour la communauté, les croix de chemin sont des manifestations essentiellement rurales. Elles permettaient aux personnes éloignées de l'église paroissiale de pratiquer leurs dévotions en évitant ainsi de longs déplacements vers le lieu de culte. La croix de chemin du boulevard Gouin Ouest est implantée, à l'origine, en milieu rural, à mi-chemin entre les églises des paroisses de la Visitation-du-Sault-au-Récollet et de Saint-Laurent. Les éléments figuratifs et les motifs ornant la croix sont associés aux dévotions traditionnelles du culte catholique. Accompagnant souvent les croix, la niche, dans laquelle est placée une statuette de la Vierge, rappelle l'importance de la dévotion mariale dans la piété populaire, notamment durant le mois de Marie. Le coeur rouge ainsi que l'ostensoir, deux symboles se rattachant à la dévotion au Sacré-Coeur, complètent l'iconographie de la croix du boulevard Gouin Ouest. Lieu de culte populaire, la croix de chemin est un témoin de l'attachement traditionnel d'une partie de la population des campagnes québécoises aux valeurs religieuses catholiques.

La valeur patrimoniale de la croix de chemin en pierre repose sur son intérêt artistique et sur sa rareté. Le monument du boulevard Gouin Ouest se distingue des croix de chemin québécoises par son ancienneté, son matériau et son décor élaboré. Parmi un corpus de près de 3000 croix, il n'en subsiste qu'une soixantaine datant du XIXe siècle. Cette croix est par ailleurs l'un des rares exemples en pierre connus, la plupart des croix étant habituellement construites en bois. Cette particularité témoigne de l'abondance de la pierre dans la région montréalaise et de la relative aisance du milieu agricole où elle est implantée. La croix de chemin se distingue aussi par sa forme en obélisque, qui lui confère l'aspect d'un monument funéraire ou commémoratif. Avec sa niche et ses symboles du coeur et de l'ostensoir, le monument du boulevard Gouin Ouest s'apparente aux croix dites « aux instruments de la Passion ». L'élaboration du décor sculpté en bas-relief de la croix réalisée par le tailleur de pierre Élizée Racine témoigne du savoir-faire des artisans locaux. La croix de chemin en pierre du boulevard Gouin Ouest se démarque au sein du corpus des croix de chemin québécoises par son ancienneté, son matériau et sa qualité artistique.

La valeur patrimoniale de la croix de chemin en pierre repose sur son intérêt historique. Mises à part les anciennes maisons de ferme, cette croix de chemin érigée en 1874 constitue l'un des rares témoins du passé agricole du secteur nord de l'île de Montréal, qui conserve jusqu'à tardivement un caractère rural. L'emplacement où se trouve la croix chevauche deux lots concédés au XVIIIe siècle par les Sulpiciens qui sont alors seigneurs de l'île de Montréal. Ce terrain est situé en bordure du boulevard Gouin, un ancien chemin longeant la rivière des Prairies. En 1873, deux cultivateurs de la paroisse de la Visitation-du-Sault-au-Récollet le concèdent à tous les propriétaires terriens du haut de la paroisse, selon l'acte de donation. La croix érigée en 1874 sur ce site montre, sur son élévation principale, le monogramme de la Vierge. Il s'agit d'un motif formé des lettres A et M imbriquées, ornement associé aux Sulpiciens. Ceux-ci avaient fait construire en 1798, non loin de l'emplacement de la croix, un moulin banal, le moulin du Gros-Sault, bâtiment aujourd'hui disparu. La croix de chemin en pierre du Haut-du-Sault rappelle, dans le paysage urbain de l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville de la ville de Montréal, l'héritage agricole et le rôle des Sulpiciens dans l'histoire de ce secteur.

Source : Ville de Montréal, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'implantation de la croix de chemin en pierre du Haut-du-Sault comprennent, notamment :
- son emplacement en bordure du boulevard Gouin Ouest;
- sa localisation à proximité de la rivière des Prairies et du parc des Bateliers, dans l'arrondissement municipal d'Ahuntsic-Cartierville;
- sa situation dans un espace dégagé bordant un boisé.

Les éléments clés de la croix de chemin en pierre du Haut-du-Sault comprennent, notamment :
- sa composition pyramidale, comprenant l'empattement, le socle rectangulaire et les trois registres superposés divisés par des corniches saillantes;
- ses matériaux, dont la structure en pierre calcaire;
- la niche, notamment son intégration à la structure de pierre, sa position sur l'élévation principale au niveau du premier registre, son verre de protection, la statuette de la vierge ainsi que son contour de couleur blanche;
- les éléments sculptés du décor et leur coloration, notamment le relief en caisson des faces des registres, les ressauts des corniches, le coeur rouge, l'ostensoir bleuté, la sphère et la croix;
- les éléments gravés, notamment la date « 1874 » sur l'élévation principale du socle, le monogramme de la Vierge situé sous la niche et les traces d'une inscription couronnant la niche;
- le muret de pierre ceinturant la croix, les marches et les éléments paysagers aménagés à sa base.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

1988/01/25

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

Élizée Racine

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ville de Montréal. 275 rue Notre-Dame Est, Montréal (Québec), H2Y 1C6

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92982-81776

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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