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Maison Paul-Émile-Borduas

621, Chemin des Patriotes Sud, Mont-Saint-Hilaire, Quebec, J3H, Canada

Formally Recognized: 2005/12/01

Maison Paul-Émile-Borduas; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Maison Paul-Émile-Borduas; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue arrière
No Image

Other Name(s)

n/a

Links and documents

Construction Date(s)

1945/01/01

Listed on the Canadian Register: 2009/04/21

Statement of Significance

Description of Historic Place

La maison Paul-Émile-Borduas, classée monument historique, est une résidence de style international construite en 1945. La désignation inclut le terrain. De forme cubique, la demeure compte deux étages sur un soubassement. Le second étage est d'une superficie moindre que le premier, et les deux volumes sont coiffés de toits plats. Les élévations sont dépouillées et rythmées par les pleins et les vides des murs et des ouvertures. La maison Paul-Émile-Borduas est située à proximité de la rivière Richelieu, sur un terrain planté de nombreux arbres, dans la municipalité de Mont-Saint-Hilaire.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de cette maison repose sur son association avec un personnage connu. Cette demeure a été construite pour le peintre Paul-Émile Borduas (1905-1960), qui a exercé une influence certaine sur le développement des arts et de la pensée au Québec et au Canada. Apprenti du peintre et décorateur d'église Ozias Leduc (1864-1955), Borduas s'inscrit à l'École des beaux-arts de Montréal en 1923. Il poursuit ses études à Paris de 1928 à 1930. Professeur à l'École du meuble de Montréal, il s'intéresse à partir de 1941 à l'art abstrait et devient le chef de file des Automatistes, groupe formé d'artistes dissidents actifs au Québec entre 1941 et 1954. Le 9 août 1948, Borduas et quinze de ses collègues lancent le manifeste « Refus global », considéré comme un document précurseur de la Révolution tranquille des années 1960. Borduas sera frappé d'ostracisme par une certaine élite politique et cléricale. Mis à pied de l'École du meuble, il quitte le Québec pour les États-Unis en 1953; il s'exile à Paris en 1956, où il décède en 1960. L'artiste a possédé la maison de Mont-Saint-Hilaire de 1945 à 1952 et l'a habitée avec sa famille. C'est là qu'il a terminé l'écriture du « Refus global ». Cette maison est ainsi le témoin de l'élaboration de l'un des manifestes les plus marquants de l'histoire du Québec, en plus d'avoir été le lieu de création d'un artiste majeur à une période importante de sa vie.

La valeur patrimoniale de la maison repose aussi sur son intérêt architectural. Les plans de cette résidence de style international ont été dessinés par Borduas lui-même. Son père, le voiturier Magloire Borduas, s'est chargé de la construire en 1945. Le style international s'est épanoui à partir des années 1920 et résulte du croisement entre les idées de l'école du Bauhaus en Allemagne et celles des grands architectes de la première moitié du XXe siècle. En rupture avec la tradition, il se caractérise notamment par la mise en valeur des volumes et des matériaux (béton, acier, verre) ainsi que par des surfaces lisses et sans ornementation. La maison Paul-Émile-Borduas en est une illustration par sa forme cubique, ses façades dépouillées rythmées par les pleins et les vides des murs et des ouvertures, son toit plat et son absence de corniche. À l'intérieur, où l'accent est mis sur les espaces communs, le rez-de-chaussée est consacré aux pièces de jour et le deuxième étage comprend de petites chambres distribuées autour d'une mezzanine. Malgré quelques altérations, la demeure est dans un bon état de conservation. Elle constitue une pièce maîtresse de Paul-Émile Borduas : il s'agit de sa seule oeuvre architecturale, et elle s'inscrit à l'avant-garde du modernisme au Québec.

La valeur patrimoniale de la maison repose également sur son intégration dans le paysage. La résidence occupe un terrain planté de nombreux arbres, en bordure de la rivière Richelieu. Les aménagements paysagers contribuent à préserver les rives naturelles du cours d'eau. Les ouvertures multiples, distribuées pour plusieurs en série, permettent aux occupants de profiter de la nature environnante.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.

Character-Defining Elements

Les éléments clés de la maison Paul-Émile-Borduas liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire à deux étages sur un soubassement, la forme cubique et le toit plat;
- les élévations dépouillées et rythmées par les pleins et les vides des murs et des ouvertures;
- les ouvertures sans mouluration ou autre décoration;
- l'espace intérieur caractérisé par le rez-de-chaussée consacré aux pièces de jour et le deuxième étage regroupant de petites chambres distribuées autour d'une mezzanine.

Les éléments clés de la maison Paul-Émile-Borduas liés à son intégration dans le paysage comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de la rivière Richelieu;
- sa relation avec le terrain planté d'arbres.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

2005/12/01

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Residence
Single Dwelling

Architect / Designer

n/a

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92469-94813

Status

Published

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n/a

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