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Église de Notre-Dame-des-Victoires

Place Royale, Québec, Quebec, Canada

Formally Recognized: 1929/07/11

Église de Notre-Dame-des-Victoires; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Église de Notre-Dame-des-Victoires; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale
Église de Notre-Dame-des-Victoires; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Other Name(s)

n/a

Links and documents

Construction Date(s)

1688/01/01 to 1690/12/31

Listed on the Canadian Register: 2010/01/05

Statement of Significance

Description of Historic Place

L'église de Notre-Dame-des-Victoires, classée en 1929, est un lieu de culte de tradition catholique construit à partir de 1688 et modifié à plusieurs reprises par la suite. L'édifice en maçonnerie de pierre présente un plan rectangulaire composé d'une nef à un vaisseau terminée par un chevet plat et est coiffé d'un toit à deux versants droits. La façade est dotée d'un portail d'inspiration néoclassique encadré de deux fenêtres cintrées et est percée de deux oculi. Elle est couronnée d'un clocher surmonté d'une flèche. Une chapelle de plan carré est élevée contre le long-pan gauche. Le lieu de culte est situé au coeur du secteur Place-Royale, en bordure de la place du même nom, dans l'arrondissement municipal de La Cité de la ville de Québec. Il est compris dans le périmètre du site historique et archéologique de l'Habitation-Samuel-De Champlain, lui-même inclus dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de l'église de Notre-Dame-des-Victoires repose sur son intérêt historique. L'église est érigée de 1688 à 1690, sur les fondations de la seconde habitation de Champlain, pour servir de desserte à la paroisse Notre-Dame-de-Québec. Dédiée à l'Enfant Jésus, elle change de nom en 1690, après la déroute de l'amiral William Phipps (1651-1695), et prend celui de Notre-Dame-de-la-Victoire. En 1711, à la suite du naufrage de la flotte anglaise commandée par l'amiral Hovenden Walker (vers 1666-vers 1728) près de l'Île-aux-Oeufs, l'édifice est renommé Notre-Dame-des-Victoires. La paroisse Notre-Dame-des-Victoires a été érigée très tardivement, en 1944. Elle redevient une desserte de la paroisse Notre-Dame-de-Québec en 1993.

La valeur patrimoniale de l'église de Notre-Dame-des-Victoires repose également sur son intérêt architectural. L'église remonte à 1688, et son aspect général la rattache au Régime français. Maintes fois modifiée, elle témoigne par ailleurs de l'influence du néoclassicisme dans l'architecture religieuse du début du XIXe siècle. Ce style apparaît en Europe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et est introduit au Québec par les architectes et les entrepreneurs britanniques. L'église de Notre-Dame-des-Victoires est mise au goût du jour par François Baillairgé (1759-1830) en 1816 et 1817. Le portail, composé d'une porte à tympan cintré encadrée de pilastres et d'un entablement, est alors refait. Les niches en façade sont remplacées par des ouvertures cintrées. Le pignon est abaissé et coiffé d'un petit clocher. Ces modifications illustrent l'adoption des formes néoclassiques par les architectes locaux dès le début du XIXe siècle, notamment à la suite de la construction de la cathédrale Holy Trinity (1800 à 1804), qui sert de modèle.

La valeur patrimoniale de l'église de Notre-Dame-des-Victoires repose en outre sur l'intérêt de son décor intérieur. L'ensemble constitue un bon exemple des décors du milieu du XIXe siècle. Réalisé de 1854 à 1857 par plusieurs anciens élèves de Thomas Baillairgé (1791-1859), notamment Raphaël Giroux (1815-1869), il se caractérise par la rigueur et l'ordonnance classique des éléments qui le composent. Le retable très haut créant un effet monumental, l'entablement se poursuivant dans la nef et les arcs doubleaux ornant la fausse voûte en arc surbaissé illustrent l'influence de Thomas Baillairgé au-delà de son retrait de la pratique, entre autres par l'entremise de ses disciples. Par ailleurs, la série de fresques exécutées en 1888 par le peintre décorateur Jean-Marie Tardivel témoigne de la popularité des décors picturaux à la fin du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'église de Notre-Dame-des-Victoires repose aussi sur son intérêt pour l'histoire de la conservation du patrimoine. Il s'agit de l'un des premiers immeubles protégés au Québec. En effet, en 1929, le château De Ramezay à Montréal, la maison des Jésuites-de-Sillery et l'église de Notre-Dame-des-Victoires sont classés en vertu de la Loi relative à la conservation des monuments et des objets d'art ayant un intérêt historique ou artistique, adoptée sept ans auparavant par le gouvernement québécois. L'église évoque ainsi les premières mesures concrètes pour la conservation du patrimoine bâti au Québec. En outre, l'édifice illustre le concept de restauration historique, qui propose le retour à un état antérieur jugé significatif. En 1967, des travaux visant à rétablir le caractère français du lieu de culte sont effectués. Le crépi et les retours de corniche sont retirés, tandis que le parvis et la porte sont modifiés. Ces travaux s'intègrent dans le projet de restauration du secteur de Place-Royale, qui constitue le plus important chantier de restauration des années 1960 et 1970 au Québec.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Character-Defining Elements

Les éléments caractéristiques de l'église de Notre-Dame-des-Victoires liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- son emplacement en bordure de la place, au coeur du secteur Place-Royale, dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec;
- sa situation dans le périmètre du site historique et archéologique de l'Habitation-Samuel-De Champlain, sur les vestiges de la seconde habitation.

Les éléments caractéristiques de l'église de Notre-Dame-des-Victoires liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire composé d'une nef à un vaisseau terminée par un chevet plat et d'une chapelle latérale de plan carré ainsi que le toit à deux versants droits;
- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre et la couverture en tôle à la canadienne;
- les composantes de la façade, dont le portail central (composé d'une porte en bois à double vantail surmontée d'un tympan cintré et vitré, de pilastres et d'un entablement en pierre de taille), les fenêtres cintrées, les oculi, la corniche à denticules et les chambranles en pierre de taille et le clocher (doté d'une base et d'une chambre des cloches carrées, d'une flèche et d'une croix);
- les composantes des longs-pans et du choeur, dont les fenêtres cintrées à carreaux inscrites dans des ouvertures en arc surbaissé.

Les éléments caractéristiques de l'église de Notre-Dame-des-Victoires liés à l'intérêt de son décor intérieur comprennent, notamment :
- le décor architectural aux motifs dorés, dont la fausse voûte en arc surbaissé (ornée d'arcs doubleaux et de gloires), le retable du choeur (composé de colonnes et de pilastres corinthiens cannelés ainsi que d'un fronton cintré à base interrompue surmonté d'une croix), l'entablement du choeur se prolongeant dans la nef, les médaillons et la tribune arrière logeant l'orgue Casavant;
- le décor peint, dont les fresques du choeur et de la voûte représentant des scènes de l'histoire de la ville et du lieu de culte;
- le mobilier liturgique, dont le maître-autel (composé d'un tombeau rectangulaire et d'un imposant tabernacle évoquant l'architecture des châteaux forts), l'autel de la chapelle (doté d'un tombeau rectangulaire et d'un tabernacle doré) et l'ambon.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1929/07/11

Historical Information

Significant Date(s)

1723/01/01 to 1724/12/31
1763/01/01 to 1766/12/31
1816/01/01 to 1817/12/31
1858/01/01 to 1861/12/31
1967/01/01 to 1967/12/31

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Religion, Ritual and Funeral
Religious Facility or Place of Worship

Architect / Designer

François Baillairgé

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92776-81534

Status

Published

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