Home / Accueil

Maison Jean-Baptiste-Chevalier

5, Rue du Cul-de-Sac, Québec, Quebec, G1K, Canada

Formally Recognized: 1956/03/14

Maison Jean-Baptiste-Chevalier; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue latérale
Maison Jean-Baptiste-Chevalier; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue aérienne
No Image

Other Name(s)

Maison Pagé
Maison Jean-Baptiste-Chevalier
Hôtel Bertrand-Chesnaye-de-la-Garenne
Hôtel Chevalier
Hôtel Jean-Baptiste-Chevalier
Hôtel Joseph-Pagé
Maison Chevalier
Maison Frérot

Links and documents

Construction Date(s)

1683/01/01

Listed on the Canadian Register: 2008/01/21

Statement of Significance

Description of Historic Place

La maison Jean-Baptiste-Chevalier, classée en 1956, est un ensemble composé de quatre maisons urbaines contiguës d'inspiration française. À une première maison construite en 1683 s'ajoutent deux bâtiments à l'ouest en 1752. En 1960, un autre bâtiment est greffé à l'est. L'imposant ensemble en pierre de deux étages et demi présente un plan irrégulier en « U » et épouse la courbe de la rue. Trois maisons sont coiffées d'un toit à deux versants droits et l'autre est couverte d'un toit mansardé à deux versants. Implanté sans marge de recul en bordure de la rue du Cul-de-Sac, l'ensemble possède une cour du côté du fleuve Saint-Laurent. La maison Jean-Baptiste-Chevalier se situe dans la partie basse de l'arrondissement historique du Vieux-Québec et fait partie du périmètre de Place-Royale. Un site archéologique inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de la maison Jean-Baptiste-Chevalier repose sur son intérêt historique. L'ensemble formé de quatre maisons évoque le rôle de la basse-ville de Québec comme centre des activités commerciales et portuaires de la colonie du XVIIe au XIXe siècle. Depuis 1675, l'emplacement de cette maison a appartenu à différents propriétaires qui, en plus d'y avoir habité pour certains, l'ont utilisé à des fins commerciales et d'entreposage. Parmi eux figure Jean-Baptiste Chevalier (vers 1715-1763), marchand, négociant et armurier. Érigée en 1752, sa demeure se compose des deux bâtiments à l'ouest de l'ensemble. Elle occupe un lieu stratégique à cette époque, en bordure de l'anse aux Barques, aussi appelée baie Cul-de-Sac, où sont débarquées les marchandises. Le plan irrégulier de l'ensemble relève de l'adaptation des constructions et de la trame urbaine à la configuration de l'anse. À l'origine, les façades donnaient sur la rue du Cul-de-Sac et la cour arrière permettait un accès direct au fleuve Saint-Laurent. Par les propriétaires et usages qui s'y sont succédés, la maison Jean-Baptiste-Chevalier témoigne donc de l'importance et de la pérennité de la fonction commerciale et portuaire de la basse-ville de Québec.

La valeur patrimoniale de la maison repose aussi sur son intérêt pour l'histoire de la conservation du patrimoine au Québec. L'ensemble illustre le concept de restauration historique, qui propose le retour à un état antérieur jugé significatif, en fonction d'objectifs politiques ou idéologiques, par les maîtres d'oeuvre du projet. Au Québec, ce type de restauration est corollaire du courant nationaliste qui a animé la pensée politique des années 1960 et 1970 et a été appliqué à Place-Royale, le plus important chantier de restauration du gouvernement québécois à cette époque. Dans ce secteur, le ministère des Affaires culturelles du Québec a privilégié la période du Régime français afin de souligner l'importance du lieu comme berceau de l'Amérique française et d'en faire le symbole de la francophonie d'Amérique. L'intervention menée sur la maison Jean-Baptiste-Chevalier, effectuée de 1956 à 1963, est la première à être réalisée dans le cadre du projet de Place-Royale. Au concept de restauration historique se mêle celui de restauration stylistique, prôné notamment par l'historien de l'art Gérard Morisset (1898-1970) et emprunté à l'architecte Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879). Pour Viollet-le-Duc, restaurer un édifice, c'est « le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné ». Dans le cas de la maison Jean-Baptiste-Chevalier, Morisset et l'architecte André Robitaille (né en 1922) ont créé, à partir de maisons individuelles remontant au Régime français, un ensemble stylistiquement cohérent inspiré de l'hôtel particulier français, en situant l'entrée principale dans la cour et en érigeant une maison d'accompagnement dans l'esprit des maisons existantes. Le résultat s'éloigne de l'état initial, puisque ces maisons n'ont jamais formé un tout, mais l'interprétation se fait dans le respect du style d'origine des maisons occupant ou ayant occupé l'emplacement.

La valeur patrimoniale de la maison repose également sur son intérêt architectural. L'ensemble reflète les caractéristiques des maisons urbaines d'inspiration française, notamment en ce qui a trait à l'application des ordonnances promulguées par les intendants Michel Bégon (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1724) en 1721 et 1727 relativement à la prévention des incendies. L'immeuble de deux étages et demi présente une maçonnerie et des chambranles de pierre, des caves voûtées, des toits couverts de tôle ainsi que quatre murs coupe-feu. Il témoigne aussi de modifications effectuées au XIXe siècle, notamment par le toit mansardé de style Second Empire de la maison située au centre-est.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

Character-Defining Elements

Les caractéristiques de la maison Jean-Baptiste-Chevalier liées à son intérêt historique comprennent, notamment :
- sa situation sur un îlot de configuration irrégulière;
- son implantation sans marge de recul du côté de la rue du Cul-de-Sac;
- son plan en « U », épousant la courbe de la rue et dégageant une cour du côté du fleuve;
- les deux bâtiments de la maison ouest (bâtie en 1752) et la maison au centre-est (bâtie en 1683);
- le site archéologique euroquébécois, incluant les vestiges d'un puits (1675) et les caves voûtées sous la maison de 1752.

Les caractéristiques de la maison Jean-Baptiste-Chevalier liées au concept de restauration stylistique comprennent, notamment :
- ses éléments rattachés à la maison d'accompagnement (érigée en 1959 et 1960), dont la maçonnerie de moellons non crépie, l'élévation de deux étages et demi, le toit à deux versants droits couvert de tôle à la canadienne, les cheminées aux extrémités, le mur pignon coupe-feu, les fenêtres en bois à battants et à petits carreaux, les lucarnes à croupe à petits carreaux disposées sur deux niveaux, les chambranles en pierre de taille et les contrevents;
- ses éléments rattachés à la façade principale donnant sur le fleuve Saint-Laurent, dont la porte surmontée d'une imposte en arc surbaissé.

Les caractéristiques de la maison Jean-Baptiste-Chevalier liées à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- ses éléments rattachés à la maison urbaine d'inspiration française, dont l'élévation de deux étages et demi, les toits à deux versants droits couverts de tôle à la canadienne rouge, la maçonnerie de moellons, les murs coupe-feu, les hautes cheminées (telles celles disposées dans les murs pignons), les caves voûtées en anse de panier et les chambranles en pierre de taille ornés d'une clef;
- ses ouvertures, dont les portes de chacune des façades donnant sur la rue du Cul-de-Sac, les fenêtres en bois à battants et à petits carreaux, les lucarnes à pignon disposées sur deux niveaux et les contrevents rouges;
- ses éléments d'influence Second Empire, dont le toit mansardé à deux versants couvert de tôle à baguettes et de tôle à la canadienne rouge de la maison située au centre est;
- ses éléments intérieurs, dont les murs couverts d'enduit, les plafonds en planches à couvre-joint et à poutrelles apparentes, les escaliers en bois à poteaux tournés, les portes à panneaux chantournés et à carreaux, l'armoire encastrée ornée de motifs chantournés de style Louis XV, les larges embrasures pourvues de volets, les larges plinthes et les chambranles moulurés ainsi que les foyers en pierre composés d'une dalle, de jambages et d'un linteau en pierre taillée et pourvus d'une crémaillère en fer forgé.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1956/03/14

Historical Information

Significant Date(s)

1752/01/01 to 1752/01/01
1959/01/01 to 1960/01/01

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Commerce / Commercial Services
Hotel, Motel or Inn
Commerce / Commercial Services
Shop or Wholesale Establishment
Residence
Single Dwelling
Residence
Multiple Dwelling

Architect / Designer

André Robitaille

Builder

Charles Coignac

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92635-81358

Status

Published

Related Places

n/a

SEARCH THE CANADIAN REGISTER

Advanced SearchAdvanced Search
Find Nearby PlacesFIND NEARBY PLACES PrintPRINT
Nearby Places