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Maison Robert-Jellard

24, Rue Sainte-Ursule, Québec, Quebec, G1R, Canada

Formally Recognized: 1963/12/12

Maison Robert-Jellard; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christian Lemire, 2006
Vue avant
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Other Name(s)

Maison Robert-Jellard
Maison Gagné

Links and documents

Construction Date(s)

1831/09/01 to 1832/12/31

Listed on the Canadian Register: 2008/03/17

Statement of Significance

Description of Historic Place

La maison Robert-Jellard, classée en 1963, est une résidence urbaine construite en 1831 et 1832. Cette demeure en pierre, de plan rectangulaire à trois étages et demi, est coiffée d'un toit à deux versants percé de lucarnes. La façade étroite est encadrée par des murs coupe-feu mitoyens qui se prolongent au-delà du toit. La désignation comprend aussi le terrain. La maison, qui est contiguë à d'autres habitations, est située immédiatement en bordure de la rue, dans un tissu urbain dense de l'arrondissement de La Cité, au coeur de l'arrondissement historique du Vieux-Québec.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de la maison Robert-Jellard repose sur son intérêt architectural. La demeure témoigne de l'influence néoclassique sur l'architecture résidentielle urbaine et est représentative des maisons de la première moitié du XIXe siècle à Québec. Elle traduit une nouvelle façon d'habiter importée par les Britanniques. Dès les premières décennies du Régime anglais, une ségrégation sociale est perceptible dans le développement urbain de Québec, notamment à la haute-ville. Ainsi, les militaires et l'élite anglophone s'approprient le secteur situé au sud de la rue Saint-Jean. De nouvelles rues sont tracées, dont la rue Sainte-Ursule. La trame urbaine se densifie rapidement, entraînant la construction de maisons en rangée et d'édifices en hauteur afin de compenser l'étroitesse des lots. La maison Robert-Jellard, bâtie en 1831 et 1832 d'après des plans attribués à Thomas Baillairgé (1791-1859), est représentative de la maison urbaine notamment par son corps de logis en pierre, ses murs coupe-feu mitoyens se prolongeant au-delà du toit, l'étroitesse de sa façade, son portail classique et son troisième étage traité en attique. Elle constitue ainsi un exemple éloquent des maisons unifamiliales érigées à la haute-ville de Québec dans les premières décennies du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de la maison Robert-Jellard repose aussi sur son association avec trois artisans ayant évolué dans les métiers de la construction au cours du XIXe siècle : Robert Jellard (vers 1783-vers 1851), François Fortier (vers 1790-1841) et Joseph Archer (1810-1904). Jellard, originaire du comté de Devon en Angleterre, est un maître menuisier et maître charpentier réputé de Québec. Dans les années 1820, il réalise les travaux de menuiserie de plusieurs maisons de notables situées à la haute-ville, notamment en collaboration avec le promoteur immobilier John Phillips (vers 1789-1859). Le 12 janvier 1831, Jellard acquiert un terrain rue Sainte-Ursule. Il engage le maître maçon François Fortier pour ériger deux maisons contiguës en pierre en 1831 et 1832. Ce dernier, qui a notamment participé à la construction de l'hôpital de la Marine (1832-1834, démoli) et à l'agrandissement de l'ancien palais épiscopal (1833, démoli), a souvent collaboré avec Jellard. En effet, ils ont réalisé ensemble plusieurs résidences. La maison Robert-Jellard est acquise en 1859 par le gendre de Jellard, Joseph Archer (1810-1904). Celui-ci est apprenti auprès de Jellard dès 1832 et succède par la suite à son beau-père comme maître charpentier, maître menuisier et entrepreneur. Utilisée par Jellard et Archer comme immeuble de rapport, la maison témoigne de pratiques anciennes d'investissement dans les biens immobiliers.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

Character-Defining Elements

Les éléments caractéristiques de la maison Robert-Jellard liés à sa représentativité comme maison urbaine de la première moitié du XIXe siècle comprennent, notamment :
- sa situation immédiatement en bordure d'une rue, dans un tissu urbain dense, au coeur de l'arrondissement historique du Vieux-Québec;
- ses murs coupe-feu mitoyens se prolongeant au-delà du toit;
- son volume, dont le solage légèrement exhaussé, le plan rectangulaire, l'élévation à trois étages et demi ainsi que le toit à deux versants droits;
- ses matériaux, dont la maçonnerie de pierre et la couverture en tôle;
- l'ordonnance et la distribution régulière des ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires à battants et à grands carreaux au chambranle mouluré, le traitement en attique des fenêtres du troisième étage, les soupiraux et les lucarnes à croupe;
- le portail d'entrée, formé d'une porte rectangulaire à imposte vitrée encadrée de pilastres cannelés supportant un entablement mouluré.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1963/12/12

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Residence
Multiple Dwelling

Historic

Residence
Single Dwelling

Architect / Designer

Thomas Baillairgé

Builder

François Fortier

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92648-81372

Status

Published

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