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Arrondissement naturel de Percé

Percé, Québec, G0C, Canada

Reconnu formellement en: 1973/08/29

Arrondissement naturel de Percé; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Arrondissement naturel de Percé; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue d'ensemble
Arrondissement naturel de Percé; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue d'ensemble

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2008/11/12

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'arrondissement naturel de Percé, décrété en 1973, est un territoire à caractère naturel, villageois et touristique d'une superficie de 40 kilomètres carrés. Son périmètre comprend l'amphithéâtre naturel qui comporte le mont Sainte-Anne et le mont Blanc, le littoral depuis le pic de l'Aurore jusqu'au cap Blanc ainsi que le village. Il englobe aussi un espace maritime incluant le rocher Percé et l'île Bonaventure, le littoral de la Malbaie depuis la pointe des Cannes-de-Roches jusqu'au pic de l'Aurore et une zone à l'intérieur des terres située à l'ouest des deux monts. L'arrondissement fait partie de la chaîne des Appalaches, à laquelle il doit son relief accidenté et ses nombreux phénomènes géomorphologiques spectaculaires sculptés par la mer.

L'amphithéâtre naturel de Percé est dominé par le mont Sainte-Anne et le mont Blanc, qui s'élèvent à plus de 350 mètres d'altitude et dont les pentes sont en grande partie boisées. La côte y est définie, du nord au sud, par le pic de l'Aurore, les Trois-Soeurs et le cap Barré, l'anse du Nord, le mont Joli (qui est en fait un cap), le cap Canon, l'anse du Sud (aussi nommée baie de Percé) et le cap Blanc. Trois routes principales le traversent : la route 132 qui longe le littoral et dont un segment est surnommé la côte de la Surprise, la route des Failles qui contourne les monts au sud et la route d'Irlande. Le village linéaire, pris entre la mer et la montagne, s'adapte au relief. Il compte plus de 300 bâtiments, dont des constructions du XIXe siècle, et notamment des structures liées à l'industrie de la pêche, des maisons bourgeoises ou villageoises et des résidences de villégiature.

L'espace maritime, qui constitue la portion orientale de l'arrondissement, est marqué par deux formations naturelles spectaculaires. Long de 471 mètres et haut de 75 à 88 mètres, le rocher Percé est distant de quelque deux cents mètres du mont Joli. Pour ce qui est de l'île Bonaventure, d'un diamètre de plus de deux kilomètres, elle émerge à environ trois kilomètres de l'anse du Sud.

L'arrondissement naturel de Percé est situé sur une pointe à l'extrémité est de la péninsule gaspésienne. Cinq sites inscrits à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec sont associés au lieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'arrondissement naturel de Percé repose sur l'intérêt exceptionnel de son paysage et sur son caractère emblématique. L'exceptionnalité de ce territoire en bordure du golfe du Saint-Laurent est redevable à l'amphithéâtre naturel, au spectaculaire rocher Percé devenu le symbole de la Gaspésie, à l'île Bonaventure avec ses falaises habitées durant la belle saison par une importante colonie de fous de Bassan ainsi qu'à ses falaises rougeâtres qui offrent des panoramas remarquables. De plus, l'amphithéâtre naturel inclut un milieu bâti linéaire qui s'adapte au relief et reflète les activités distinctives du lieu. Ces qualités font de l'arrondissement une destination incontournable et une image emblématique du tourisme québécois.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose également sur son intérêt historique. Célébré pour ses phénomènes naturels, ce territoire a aussi été marqué par les pêcheries et par l'industrie touristique. Vraisemblablement fréquenté par les Amérindiens pendant la préhistoire, il est, semble-t-il, connu des morutiers bretons, normands, espagnols et basques qui pêchent dans le golfe du Saint-Laurent depuis le milieu du XVIe siècle. Pendant le siècle suivant, le lieu constitue l'un de leurs principaux centres d'activité. La première tentative de peuplement remonte aux années 1660, mais l'établissement est détruit et abandonné en 1690. Percé reprend vie vers 1780, alors que l'homme d'affaires jersiais Charles Robin (1743-1824) y met en place le principal poste de pêche de sa compagnie. Le XIXe siècle représente l'âge d'or du commerce de la morue séchée en Gaspésie. L'agglomération devient un village et l'un des plus importants centres de pêche de l'est du Canada. Avec le déclin des pêcheries au début du XXe siècle, le tourisme est l'activité économique principale de la localité, qui est reliée au réseau ferroviaire continental en 1911, puis au réseau routier en 1928. Les voyageurs peuvent dorénavant faire le " tour de la Gaspésie " en automobile. Pendant la seconde moitié du XXe siècle, ils viennent de plus en plus nombreux à Percé, qui est aujourd'hui un pôle touristique de premier plan au Québec.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose également sur l'intérêt de son architecture. Percé compte des bâtiments qui illustrent les deux principales activités qui ont forgé son histoire : les pêcheries et le tourisme. Les pêcheries se reflètent notamment dans l'ensemble de la Charles Robin and Company, concentré dans le noyau villageois (un des complexes de pêcheries les plus remarquables en Gaspésie) et dans les petites maisons de pêcheurs du XIXe siècle. Ces constructions vernaculaires en bois présentent une architecture simple et sobre. Parallèlement, les maisons bâties dans la seconde moitié du XIXe siècle pour les représentants ou les dirigeants des compagnies de pêcheries, ou encore pour les marchands et les notables, sont représentatives de l'architecture résidentielle bourgeoise. Elles illustrent différents courants qui ont marqué le Québec, tels que le néoclassicisme. Le tourisme est quant à lui évoqué par l'ancienne annexe de l'hôtel Perce Rock House (hôtel de ville) et dans quelques exemples achevés de résidence de villégiature bourgeoise, dont les plus anciens remontent à la fin du XIXe siècle. L'arrondissement compte aussi plusieurs maisons villageoises du début du XXe siècle qui témoignent d'une influence américaine. Enfin, l'ensemble religieux catholique, situé sur un promontoire au centre du village, ainsi que l'église anglicane et son cimetière, occupant un site plus isolé, signalent la coexistence de ces deux confessions.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'arrondissement naturel de Percé liés à l'intérêt de son paysage et à son caractère emblématique comprennent, notamment :
- sa situation sur une pointe de terre à l'extrémité est de la péninsule gaspésienne;
- l'amphithéâtre naturel comportant le mont Sainte-Anne et le mont Blanc, le littoral depuis le pic de l'Aurore au nord jusqu'au cap Blanc au sud ainsi que le village linéaire, pris entre la mer et la montagne;
- les composantes de l'espace maritime, dont le rocher Percé et l'île Bonaventure;
- la série de falaises, de caps et de criques découpant le paysage du littoral de la Malbaie depuis la pointe des Cannes-de-Roches jusqu'au pic de l'Aurore;
- la couleur rougeâtre de la roche calcaire formant le rocher Percé, l'île Bonaventure, le mont Sainte-Anne et certaines falaises.

Les éléments clés de l'arrondissement naturel de Percé liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- les traces du XVIe siècle, dont les terrains défrichés du littoral dans le village;
- les traces des XIXe et XXe siècles, dont le parcours de la route 132 et de la rue Saint-Michel (menant à l'ensemble religieux catholique situé sur un promontoire au centre du village) ainsi que d'une partie de la rue Mont-Joli, les lots de forme et de superficie variables alignés perpendiculairement à la route, le secteur du quai marqué par l'exploitation commerciale de la pêche, la rue de l'Église et le secteur du mont Joli marqués par la villégiature, le paysage rural de la route d'Irlande, de même que les constructions rattachées à la pêche sur l'île Bonaventure;
- les cinq sites inscrits à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec.

Les éléments clés de l'arrondissement naturel de Percé liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- les témoins de l'architecture vernaculaire gaspésienne, constitués de bâtiments simples et sobres (plan rectangulaire et toit à deux versants droits) en bois (parements en planches à clins ou en bardeaux de cèdre et couverture en bardeaux de cèdre), peints en blanc (murs) et rouge (détails architecturaux), dont les petites maisons de pêcheurs à un étage et demi;
- les témoins des pêcheries en bordure des berges, dont l'ensemble de la Charles Robin and Company dans le noyau villageois (l'ancien chafaud, la neigère, la saline, la cantine, l'ancien réfectoire et dortoir ou Bell House, l'ancien centre administratif Charles-Robin ou maison du Pirate et la grange Charles-Robin), l'ancien entrepôt et usine de transformation du poisson du secteur de l'anse du Nord ainsi que les bâtiments de la compagnie Le Boutillier Brothers sur l'île Bonaventure tel l'ancien entrepôt de poissons;
- les témoins de l'architecture résidentielle bourgeoise du tournant du XXe siècle, dont la maison Rouge, la maison Garneau, la maison Tuzo, le cottage Guernesey et la maison Le Boutillier;
- les témoins de l'architecture de villégiature bourgeoise, dont l'ancienne annexe de l'hôtel Perce Rock House, la maison Biard, la villa Frederick-James ainsi que des villas sises sur la route Valpy;
- les témoins de l'architecture résidentielle américaine, dont les maisons villageoises aux volumes cubiques à deux étages, coiffées d'un toit en pavillon, à croupes ou mansardé;
- les témoins de l'architecture religieuse, dont l'ensemble de tradition catholique situé sur un promontoire au centre du village, formé de l'église Saint-Michel-de-Percé (en pierre locale), de son presbytère et de son cimetière, ainsi que l'église anglicane Saint-Paul et son cimetière occupant un emplacement plus isolé;
- les témoins des activités d'enseignement, dont l'ancienne académie commerciale et l'ancienne école anglaise;
- les témoins des activités agricoles, dont la ferme Birmingham et la maison Furlong;
- les témoins des activités commerciales, dont l'ancien magasin général de la compagnie Charles-Robin et le magasin général J. E. Boulanger;
- les témoins des activités maritimes, dont le phare du cap Blanc.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Gouvernement du Québec

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Arrondissement naturel décrété

Date de reconnaissance

1973/08/29

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Environnement
Élément naturel
Communauté
Ville
Approvisionnements en vivres
Arrondissement ou espace rural
Approvisionnements en vivres
Site de pêcheries

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93526-82357

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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