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Édifice du Chef-lieu

19, Avenue Chanoine-Audet, Saint-Raphaël, Québec, G0R, Canada

Reconnu formellement en: 2008/05/05

Édifice du Chef-lieu; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2009
Vue avant
Édifice du Chef-lieu; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2009
Vue avant
Édifice du Chef-lieu; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2009
Vue arrière

Autre nom(s)

Édifice du Chef-lieu
édifice du comté
palais de justice

Liens et documents

Date(s) de construction

1899/01/01 à 1900/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/07/24

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'édifice du Chef-lieu, cité monument historique, est un édifice institutionnel construit en 1899 et 1900. Le bâtiment de plan rectangulaire comporte deux étages et est coiffé d'un toit à deux versants droits. La façade, aménagée sur le mur pignon, présente un avant-corps central légèrement en saillie surmonté d'un fronton. Un amortissement central flanqué de fausses balustrades couronne la façade. L'édifice se situe dans la municipalité de Saint-Raphaël, en bordure de la voie publique et à proximité du presbytère et de l'église de Saint-Raphaël, également cités monuments historiques.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'édifice du Chef-lieu repose sur son intérêt pour l'histoire de la justice au Québec. L'Acte de judicature, préparé par sir George-Étienne Cartier (1814-1873) et en vigueur en 1857, divise le Canada-Est en 19 districts judiciaires. Il confirme le système des cours dites supérieures et des cours dites inférieures. Les tribunaux supérieurs siègent aux palais de justice de district, alors que les tribunaux inférieurs, dont la Cour de circuit, siègent aux palais de justice de comté. Dans ce système, les tribunaux inférieurs jouent un rôle important dans la décentralisation de la justice au profit des comtés. La loi de 1857 prévoit d'ailleurs l'établissement d'une Cour de circuit dans chaque comté de la province. Le choix de l'emplacement du chef-lieu revient aux membres du conseil du comté. En 1858, le conseil de comté de Bellechasse choisit d'établir son chef-lieu dans la paroisse de Saint-Michel. À la suite de démarches entreprises en 1897 par le conseil municipal de Saint-Raphaël, le chef-lieu y est transféré l'année suivante. Saint-Raphaël devient le seul village situé dans l'arrière-pays de la Côte-du-Sud à accueillir le siège administratif d'un comté. L'édifice du Chef-lieu est construit en 1899 et 1900 afin d'accueillir la Cour de circuit et le conseil de comté, formé par les maires des municipalités locales qui en font partie. La salle du tribunal se trouve à l'origine à l'étage, alors que des bureaux occupent le rez-de-chaussée. Datant du tournant du XXe siècle, l'édifice du Chef-lieu constitue un témoin important de l'histoire de l'organisation judiciaire au Québec. Il demeure aussi un des derniers tribunaux de comté à avoir été édifié dans la province.

La valeur patrimoniale de l'édifice du Chef-lieu repose en outre sur son intérêt architectural. Construit en 1899 et 1900, il constitue un bon exemple de l'architecture des palais de justice de comté. À l'époque, il n'existe pas de plans standardisés pour ceux-ci, contrairement aux palais de justice de district. L'apparence générale, la décoration et le choix des matériaux dépendent principalement de la situation financière des conseils de comté. La plupart s'élèvent sur deux étages afin de réunir sous un même toit les différents services qui y sont associés. L'édifice du Chef-lieu présente un plan rectangulaire, un volume simple, un toit à deux versants droits ainsi qu'un revêtement en bardeau d'amiante qui l'apparentent à l'architecture résidentielle du début du XXe siècle. Toutefois, ses dimensions importantes, son avant-corps légèrement en saillie et son ornementation éclectique témoignent d'une recherche de prestige et de monumentalité qui sont associés aux bâtiments institutionnels. L'éclectisme incorpore des éléments architecturaux et ornementaux puisés dans divers styles. Ces composantes, associées plus librement, visent à produire des effets visuels nouveaux. L'édifice du Chef-lieu combine pour sa part des éléments issus de l'architecture classique et néo-italienne. L'amortissement et la fausse balustrade en guise de parapet couronnent la façade et complexifient son ornementation. Celle-ci se compose également de pilastres et d'un avant-corps central surmonté d'un fronton. Par ailleurs, la présence d'une horloge dans l'amortissement rappelle la vocation publique du bâtiment. Le décor architectural de l'édifice du Chef-lieu contribue à lui donner un caractère distinctif représentatif de sa vocation institutionnelle.

Source : Municipalité de Saint-Raphaël, 2009.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'édifice du Chef-lieu de Saint-Raphaël liés à son intérêt historique et son implantation comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de la voie publique, à proximité de l'ensemble institutionnel composé du presbytère, de l'église de Saint-Raphaël, du cimetière et de l'ancien couvent.

Les éléments clés de l'édifice du Chef-lieu de Saint-Raphaël liés à son intérêt architectural incluent, entre autres :
- son volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages, le toit à deux versants droits et l'avant-corps légèrement en saillie au centre de la façade;
- ses matériaux, dont le revêtement en bardeau d'amiante;
- les ouvertures disposées régulièrement, dont la porte d'entrée principale à double vantail, les fenêtres à battants et à grands carreaux, les ouvertures cintrées de l'étage sur la façade, ainsi que la forme rectangulaire ou à arc surbaissé des fenêtres de l'ensemble du bâtiment;
- le palan du pignon sur le mur arrière;
- l'ornementation, dont le couronnement de la façade formé d'une fausse balustrade et d'un amortissement central intégrant une horloge, le fronton surmontant l'avant-corps, l'entablement et ses retours sur le mur pignon arrière, les chambranles moulurés des ouvertures, les pilastres de l'avant-corps ainsi que les pilastres corniers.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

2008/05/05

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Gouvernement
Hôtel de ville

Historique

Gouvernement
Palais de justice et/ou bureaux d'enregistrement

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Municipalité de Saint-Raphaël. 19, avenue Chanoine-Audet, Saint-Raphaël (Québec), G0R 4C0.

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

118166-108288

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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